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Sous la direction de Georges Brun
Galerie de mine.
Dans le langage de la guerre terrestre des mines, le rameau est une galerie étroite menant à la chambre de mine creusée sous la tranchée. En cas de nécessité comme par exemple la neutralisation d’une mine ennemie par un camouflet, le rameau peut être lui-même chargé d’explosif avant le creusement du fourneau.
Unité militaire de base dans l’armée.
Le régiment est l’unité de base composant la division. Une division compte 4 puis 3 régiments en France en 1914-1918. Le régiment compte entre 3 000 et 4 000 hommes, sous le commandement d’un colonel. Il est l’unité militaire qui dispose marqueurs identitaires les plus forts : un surnom (le 152ème RI devient le « quinze-deux » ou encore le « premier régiment de France » ou « les diables Rouges »), un drapeau, des hauts-faits consignés dans des historiques, un attachement possible des combattants à un chef emblématique.
Remplacement d’une unité combattante par une unité fraîche.
La relève est le remplacement d’une unité par une autre dans les tranchées de première ligne. C’est une opération dangereuse car généralement bruyante et regroupant un grand nombre de combattants, risquant d’alerter l’ennemi d’en face. C’est pour cette raison qu’elle se fait généralement de nuit. Sa périodicité n’est pas fixée strictement, mais une unité de première ligne est normalement relevée au bout de quatre à sept jours. La relève s’effectue par les boyaux.
« Huit jours de tranchées
Huit jours de souffrance
Pourtant on a l’espérance
Que ce soir viendra la Relève
Que nous attendons sans trêve
Soudain, dans la nuit et dans le silence
On voit quelqu’un qui s’avance
C’est un officier de chasseurs à pied
Qui vient pour nous remplacer
Doucement dans l’ombre
Sous la pluie qui tombe
Les petits chasseurs vont chercher leurs tombes… »
(Chanson de Craonne)
Situation des troupes à l’arrière.
Le repos est la situation des troupes combattantes qui ne sont pas affectées aux premières lignes. Ce terme est trompeur : le repos est en effet émaillé d’exercices, de manœuvres et de cérémonies (défilés, prises d’armes, etc.) qui ne permettent pas réellement aux combattants de se reposer. Pour désigner le repos véritable accordé aux unités durement engagées est créée durant la guerre l’expression « Grand repos ».
Arme de poing.
Le révolver est une arme à feu de poing dont le canon est alimenté par une chambre rotative, la tourelle ou le barillet. Existant depuis le XVIè siècle, il se développe surtout au XIXe siècle, lorsque l'amorce chimique a remplacé la batterie à pierre comme système de mise à feu. Samuel Colt (1814-1862) devient l’inventeur emblématique du révolver moderne, symbole de l’épopée du far-West.
En France, au début de la guerre, les revolvers d'ordonnance MAS modèle 1873 et 1874 fabriqués par la Manufacture de Saint-Etienne sont réservés aux hommes de troupe non pourvus d'un fusil, d'une carabine ou d'un mousqueton et qui font partie des unités sont pas directement au combat. Ils sont produits à environ 380 000 exemplaires. Ce revolver tire une cartouche à poudre noire de 11mm et sont barillet a une capacité de 6 balles.
De la même manufacture, le modèle 1892 équipe les officiers et adjudants, sergents majors, tambours et hommes de troupes montées : sont pourvus quant à eux du revolver modèle 1892. A barillet de 6 cartouches de 8 mm, il est précis et fiable, quoi que sa cartouche soit d’une efficacité moyenne. Il sera produit à environ 385 000 exemplaires.
Les allemands utilisent le Reichsrevolver Erfurt 1893, d’une capacité de 6 coups de calibre 10,6 et d’une solidité à toute épreuve. Le révolver réglementaire de l’armée anglaise est le Webley Mark VI, d’une capacité de 6 cartouches de calibre 11,55mm.
Canon français.
Le Rimailho est un canon français court de calibre 155, du nom de son concepteur, Emile Rimailho (1864-1954), qui le met au point en en 1898 puis l’améliore et sort en 1904 le canon typique. Obusier de 155mm courte à tir rapide cette pièce reprend la plupart des avancées technologiques du canon de 75. Sa portée est de 6 km pour un obus de 43 kg. Pour les déplacements, la pièce utilise un attelage de deux voitures de 2 tonnes chacune. Les pièces lourdes allemandes sont à la fois plus mobiles et plus performantes (portée de 12 km) mais le Rimailho permettra à l’armée française d’assurer la transition en attendant l’arrivée de pièces plus modernes en 1916 (155 C modèle 1915 Saint-Chamond et modèle 1917 Schneider).
Cuisine de campagne dans l’armée.
La roulante est la cuisine de la compagnie, mobile (sur roues), qui permet de préparer le ravitaillement des combattants à proximité des premières lignes.
Avionneur et avion allemand.
Ignaz „Igo“ Etrich (1879-1967) est in ingénieur, pilote et constructeur d’avions autrichien. Il conçoit en 1910 un avion, l’ « Etrich II Taube », un monoplan dont la forme générale rappelle celle d’un oiseau en plein vol. En octobre 1910, l’avion est construit sous licence par la firme allemande Rumpler. Il est le premier avion militaire allemand de série et est principalement utilisé entre 1910 et 1914 comme avion de chasse, bombardier, avion d’observation, et d’instruction.
Très populaire cet avion est utilisé aussi bien par les forces aériennes de l'Italie, que par celles de l'Allemagne ou de l'Autriche-Hongrie. Le 1er novembre 1911, le pilote italien Giulio Gavotti lâche la première bombe aérienne de son monoplan « Taube », au-dessus de l'oasis d'Ain Zara en Libye pendant la guerre italo-turque.
Au début du conflit, le Taube sert d’avion d’observation au dessus de Paris, de Tannenberg et de Tsingtao, mais se révèle fragile, lent et insuffisant. Il est rapidement remplacé.