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Index des termes techniques

Sous la direction de Georges Brun

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Oberste Heeresleitung - OHL

Organe de commandement de l’armée allemande.

L’Oberste Heeresleistung ou OHL est la structure de commandement allemand assurant la direction de l'ensemble du corps de bataille lors de la Première Guerre Mondiale. Théoriquement, le chef de l’OHL est l’empereur Guillaume II en personne, mais le patron réel en est le chef de l’état-major général : à ce poste se succèdent le général Von Moltke (2 août – 14 septembre 1914), le général Von Falkenhayn (14 septembre 1914 – 28 août 1916), le général Hindenburg (28 août 1916 – 25 juin 1919) et surtout son adjoint, le général Erich Ludendorff (28 août 1916 – 26 octobre 1918).

Comme l’armée Allemande est engagée sur deux fronts, l’OHL se déplace à l’est ou à l’ouest en fonction des offensives. On le retrouve ainsi à Berlin, Coblence, Luxembourg, Charleville-Mézières, Pless (Haute-Silésie), Spa, Wilhelmshöhe (Cassel), Kolberg (Prusse).

Obus

Projectile d’artillerie.

Définition

Un obus est un projectile d’artillerie, creux, en forme de cylindre terminé par un cône, rempli de matière explosive. C'est une munition tirée par un canon. L’obus comporte :

• Une amorce ou cartouche de mise à feu de la charge explosive ;

• Une douille, enveloppe en métal léger ou sacs de poudre contenant la charge propulsive ;

• Un obus ou enveloppe en acier forgé contenant la charge explosive ;

• Une ceinture ou bande de métal mou pour l’engagement de l’obus dans les rayures du tube ;

• Une fusée ou mécanisme de mise à feu de la charge explosive.

 

La charge propulsive :

Anciennement versée dans le tube du canon par la gueule et tassée avant l'introduction du boulet, la charge propulsive est en 1914 composée soit :

• de poudre noire, produisant une quantité importante de fumée (Gunpowder) ;

• de poudre sans fumée, généralement de la poudre de nitrocellulose - en anglais (guncotton)

• de grains ou de brins d'un composé de nitrocellulose et de nitroglycérine (cordite).

La charge propulsive est conditionnée :

• soit en sacs de tissu pré-dosés (« gargousses ») : il est possible de varier la charge pour différentes portées, en jouant sur le nombre ou le type de gargousses.

• Soit dans des douilles en cuivre ou en laiton : La charge est de puissance fixe, les manipulations plus aisées permettent un tir plus rapide.

Pour assembler obus et charge propulsive, il existe plusieurs techniques :

La charge propulsive est séparée (Gargousses) et introduite dans le tube à l'arrière de l'obus, la dernière charge étant contenue dans une douille comprenant l'amorce pour la mise à feu.


L’amorce :

L'allumage de la charge propulsive est assuré par une amorce située à la base de la douille et frappée par un mécanisme de la culasse, ou, au cas où la charge est séparée, par une étoupille.

 

La ceinture :

L’obus doit absolument âtre stable en vol. Pour cela il doit être en rotation autour de son axe : le tube du canon est donc strié, et des bandes ou des tenons de métal mou (cuivre), ceinturent la base de l’obus impulsent la rotation au moment du tir.

 

La charge explosive :

La nature des explosifs évolue durant la guerre : la poudre noire n’est plus utilisée que pour les vieux canons et les fusées. Elle est remplacée par des dérivés de la Nitroglycérine, particulièrement le Trinitrotoluène (TNT), qui agit en détonant (la masse de matière est embrasée d’un seul coup) plutôt qu'en explosant (l’embrasement est progressif). Les belligérants utilisent aussi la mélinite, plus délicate à utiliser, le fulminate de mercure ou la pyronite, très instable…

 

La fusée :

Placée généralement au bout de l’obus, la fusée est le dispositif qui détermine le moment de l'explosion : soit en vol (fusée fusante ou à double effet), au contact d'une cible (fusée percutante) ou après pénétration dans celle-ci (fusée percutante avec retard). La variété des obus employés et les différents effets recherchés entraîne une multiplication impressionnante des modèles d’obus.

 

 

Modèles d’obus :

• Les obus à balles et à fragmentation : très utilisés en 1914, ils contiennent une multitude de balles et de fragments et explosent au-dessus des combattant : les obus à mitraille (effet dispersion) équipent encore les vieux canons alors que les obus à charge arrière (shrapnel) sont beaucoup plus redoutables, car les balles (250 dans un obus de 75) sont au moment de l’explosion propulsées une seconde fois, atteignant une vitesse supérieures que celle de l’obus. A la fin du conflit, ces obus sont remplacées par des obus explosifs avec fusée instantanée, plus simples à fabriquer et bien plus efficaces en particulier contre des troupes faiblement retranchées.

• Les boîtes à mitraille : les obus de ce type, formés d’une boite cylindrique aux parois fines remplie de balles de plomb, se dispersent immédiatement dès la sortie du canon : leur effet est dévastateur à très courte distance, mais quasi inefficace dans une guerre de position. C’est pourquoi ces obus ne sont employés que pour des besoins de défense rapprochée, particulièrement pour la défense des forts en cas d’attaque de l’infanterie.

• Obus explosifs ou percutants : conçus pour exploser en heurtant leur cible, ou après avoir pénétré leur cible, ou encore en vol, ces obus comprennent une paroi épaisse et une forte charge explosive interne, fournissant ainsi des éclats dévastateurs et un important effet de choc. Les éclats produits vont d’une taille minuscule à de gros fragments.

Au fur et à mesure du conflit, les obus explosifs remplacent les obus à balles, étant capables de remplir toutes les tâches nécessaires grâce à l'emploi de fusées spécifiques : anti-personnel, destruction d'obstacles (entonnoirs) ou d'ouvrages, destruction de barbelés…

• Obus de rupture : les obus de rupture sont destinés la destruction de blindages. Employés avec des canons de gros calibre, ils sont particulièrement utilisés dans la marine pour la destruction des coques de bateaux de guerre cuirassés. Avec une ogive pleine en métal durci et parois très épaisses, ils ont un bon pouvoir de pénétration dans la cible et sont munis d’une fusée retardée les faisant exploser une fois le blindage traversé.

Rapidement, ces obus sont utilisés sur terre pour la destruction de massifs bétonnés (Forts, casemates bétonnées…) puis plus tard pour la lutte contre les chars. De tels projectiles nécessitent des canons lourds (de 155 à 420mm) et peuvent peser jusqu’à 800kg (Grosse Bertha). •

Obus spéciaux et à gaz : parmi les obus spéciaux, les obus traçants (combustion régulière et visible pendant le vol) permettent d’indiquer les trajectoires utiles (réglage du tir sur objectifs aériens) ou de détruire les dirigeables ; les obus incendiaires (contenant de la matière brûlant lentement, comme le magnésium), les fumigènes (anhydride sulfurique) servant à masques les mouvements de troupes ; les éclairants sont souvent freinés par un parachute.

Une place spéciale est à réserver aux obus à gaz : basés sur le même principe que les obus incendiaires, ils contiennent une matière toxique (contenue dans un contenant en verre ou en acier fin libérée lors de l’impact au sol : les gaz sont de divers types : les suffocants agissent sur les poumons ou déterminent de graves lésions qui vont perturber les échanges respiratoires (Chlore, phosgène) ; les irritants ont une action généralement localisée au niveau des yeux et des voies respiratoires (lacrymogènes, sternutatoires) ; les vésicants traversent toutes les surfaces qu'ils touchent et provoquent des lésions souvent irréversibles, de façon différée (Ypérite ou gaz moutarde) ; les toxiques généraux enfin pénètrent dans l’organisme où ils exercent leur action sur différents organes (Acide cyanhydrique).

 

 

Projectiles d'artillerie de tranchée :

L'artillerie des tranchées connaît un développement spectaculaire et très improvisé : il s’agit en effet d'envoyer une forte charge explosive à faible distance, sous incidence presque verticale. Ainsi naissent divers types de mortiers (Crapouillot français, Trench mortar anglais, Minenwerfer allemand) qui expédient des projectiles très variés mais à faible vitesse. Ces bombes presque rudimentaires se contentent de minces parois en acier pour transporter de considérables quantités d'explosif puissant, capable de niveler des dizaines de mètres de tranchées, et d'anéantir ou du moins terroriser leurs malheureux occupants.

La stabilité en vol est généralement assurée par des ailettes, dont l'effet est suffisant grâce aux faibles vitesses. Ces obus ou « torpilles » ont de multiples variantes. Leur évolution aboutit au célèbre mortier Stokes anglais, chargé par la bouche et précurseur des mortiers modernes.

 

 

Conclusion :

La Première Guerre mondiale est une guerre d'artillerie lourde. En France, la production d'obus est multipliée par vingt en quatre ans : de 12 000 par jour en septembre 1914, elle s'élève à près de 260 000 à l'issue du conflit. Lors de la bataille de Verdun, ce ne sont pas moins de 37 millions d'obus qui sont tirés par les deux camps, à raison de 150 000 par jour.

Au total, pour la seule Première Guerre mondiale, on estime entre 856 millions (estimation Linnenkohl, 1996) et 1,4 milliard (Estimation Prentiss, 1937) le nombre d'obus tirés (1 obus sur 4 n’explosait pas en moyenne, et 8 sur 10 lorsqu'ils tombaient dans l'eau ou les sols humides).

Obusier

Canon à tir courbe proche du mortier.

La définition de l’obusier diffère selon les époques. À la fin du XVIIe siècle, certains mortiers allemands sont nommés « Haubitze » (qui par la suite donne le mot obus), mais un obusier n'est pas un mortier car ce dernier n'a pas de culasse mobile, ni de rayures, et se charge généralement par la bouche, en laissant glisser le projectile dans le tube.

Les premiers vrais obusiers doivent leur nom au fait qu'ils tiraient des obus, c'est-à-dire des projectiles creux qui explosaient après leur chute. Le boulet, moins efficace, disparaît vers 1850 et les canons tirent dès lors des obus. La distinction entre canon et obusier s'établit alors sur base de l'angle de tir : moins de 45° c'est un canon, plus, c'est un obusier.

Dès la Première Guerre mondiale apparaissent des pièces d'artillerie qui peuvent tirer à tous les angles de hausse.

Offensive à tout prix

Doctrine de l’armée française au début du conflit.

L’offensive à outrance ou offensive à tout prix est l’expression souvent utilisée pour décrire la doctrine de l'armée française courant de 1911 à 1914. Son principe stratégique est d'attaquer partout où on le peut ce qui se traduit tactiquement que les troupes doivent foncer sur l'adversaire en recherchant le corps-à-corps. Elle trouve une justification toute nationaliste dans la croyance de la valeur et de l’intrépidité du soldat français, dont les ancêtres auraient fait merveille par le passé, comme par exemple les Gaulois ou encore la fameuse bataille de Fornoue que la « Furia francese » aurait permis de gagner (1495). Sous la Révolution, Saint-Just prône cette tactique lors de l’offensive de l’An II en 1794.

Après 1870, de nombreux politique et militaires imputent la défaite de l’armée impériale à l’esprit défensif, voire défaitiste qui y régnait, et tout le contexte nationaliste de la reconquête des provinces perdues, le mythe naissant de l’Alsace-Lorraine et de la « Ligne bleue des Vosges » (J. Ferry) engendrent une attitude revancharde qui ne pouvait se traduire que par la volonté offensive de la « Reconquête » et la victoire « à tout prix ».

Cette théorie trouve de plus en plus d’adeptes en haut lieu : beaucoup de chefs militaires sont convaincus que la stratégie offensive l’emporte de loin sur la défensive, et que dans l’inévitable confrontation devant opposer France et Allemagne, le premier qui attaquerait remporterait la victoire, et toute position attentiste devient synonyme de défaite. Tous les belligérants (Allemands, Russes, Austro-hongrois y compris) choisissent donc l’attaque. Ainsi dès avant la fin du siècle, les Allemands préparent leur fameux plan Schlieffen alors que l’école du guerre française adopte rapidement, avec Ferdinand Foch, Joseph Joffre, Louis Loyzeau de Grandmaison cette théorie de l’offensive à outrance.

Lorsque le général Foch devient directeur de l’école de guerre (1907-1911), la doctrine de l’offensive à tout prix y est systématiquement enseignée, puis théorisée par le colonel de Grandmaison. Pour Foch, « Pas de victoire sans bataille : la victoire est le prix du sang [...] La guerre n'est que sauvagerie et cruauté et [...] ne reconnaît qu'un moyen d'arriver à ses fins, l'effusion sanglante » (Ferdinand Foch, Des principes de la guerre : conférences faites à l'École supérieure de guerre par le lieutenant-colonel d'artillerie F. Foch, Paris, Berger-Levrault,‎ 1903). Il faut impérativement avoir l'initiative, quitte à prendre des risques : le choc rapide d'une attaque frontale est recherchée, les manœuvres et les préparations sont inutiles.

Lorsque Joffre est nommé à la tête du Conseil supérieur de Guerre et juillet 1911, cette théorie est incluse dans les règlements qu’il met en place en 1913. Ainsi : « Pour vaincre, il faut rompre par la force le dispositif de combat de l'adversaire. Cette rupture exige des attaques poussées jusqu'au bout, sans arrière-pensée ; elle ne peut être obtenue qu'au prix de sacrifices sanglants. [...] L'offensive seule conduit à des résultats positifs. Les succès à la guerre ont toujours été remportés par les généraux qui ont voulu et cherché la bataille ; ceux qui l'ont subie ont toujours été vaincus. » (Conduite des grandes unités,‎ 1913) ; « L'attaque implique de la part de tous les combattants la volonté de mettre l'ennemi hors de combat en l'abordant corps à corps à la baïonnette. Marcher sans tirer le plus longtemps possible, progresser ensuite par la combinaison du mouvement et du feu jusqu'à distance d'assaut, donner l'assaut à la baïonnette et poursuivre le vaincu, tels sont les actes successifs d'une attaque d'infanterie. » (« Article 313 », dans Règlement de manœuvre d'infanterie,‎ 1914). Une telle théorie conduira même l’Etat-major français à négliger certains forts Séré de Rivières construits après 1874 qui seront désarmés, notamment les forts de Verdun, erreur qui se paiera très cher plus tard…

En 1913, l’Etat-Major du général Joffre abandonne le plan XVI du général Victor Michel qui propose de rester sur la défensive dans un premier temps, d'étirer le dispositif le long de la frontière franco-belge et de mettre les unités de réserve en première ligne dès le début des hostilités. Il met en œuvre le plan XVII, qui, lui, prévoit 3 offensives qui doivent aboutir à tout prix, quel qu’en soit le coût humain :

• La première, très rapide mais peu puissante (un seul corps d'armée), doit démarrer en Haute-Alsace dès le début des hostilités ;

• la seconde, forte de deux armées (neuf corps) doit attaquer le plateau lorrain en direction du Palatinat et du Luxembourg ;

• la troisième enfin, encore plus puissante (trois armées, soit onze corps), doit se dérouler de l'Ardenne belge au Thionvillois.

Ce plan rencontre naturellement des oppositions, au premier rang desquelles celle du général Charles Lanrezac (1852-1925), l’un des concepteurs du plan XVI, l’un des plus fins stratèges français, malheureusement très peu écouté. Le général Victor Constant Michel, opposant lui aussi, sera progressivement écarté des responsabilités par le Ministre de la guerre Adolphe Messimy, ardent défenseur de Joffre. D’autres généraux s’opposeront à Joffre lorsque les opérations tourneront au vinaigre comme Ruffey, Pau, Castelnau, Sarrail, Pétain… Beaucoup paieront leur opposition par un limogeage.

Car la théorie de l’offensive à tout prix va rapidement s’avérer une tragique erreur : la « bataille des Frontières » s’enlise très rapidement et tourne au massacre, aucun chef ne cherchant à économiser ses effectifs, les ordres écrits étant d’aboutir « à tout prix » ou de résister « à tout prix » : les vagues d’assaut de ce mois d’août se heurtent au feu des mitrailleuses et aux obus meurtriers et les fantassins sont fauchés comme les blés… dès le 22 août, Joffre, totalement dépassé, ordonne l’abandon du plan XVII et la retraite générale, des Ardennes au Sundgau… D’autant que désormais toute l’armée française est menacée, les armées allemandes débouchant sur le nord du pays par la Belgique. Il faudra le miracle de la Marne, dont d’ailleurs Lanrezac sera l’un des artisans indirects en ordonnant la retraite de son Vème corps d’armée par devers Joffre, pour sauver l’armée française et tenir en échec les théoriciens allemands de l’offensive à tout prix du plan Schlieffen.

Ordnance QF 18 pounder

Canon de campagne de l’armée britannique.

Le canon Ordnance QF 18 pounder, ou simplement 18-pounder ou 18-pdr, est le principal canon de campagne britannique de la Première Guerre mondiale. Il forme l'épine dorsale de la Royal Field Artillery et est produit en grande quantité. Utilisé par les troupes britanniques et celles du Commonwealth sur tous les autres théâtres d'opération, il a un calibre de 84 mm et son obus à un poids supérieur à celui des canons équivalents français (75 mm) et allemands (77 mm). Sa cadence de tir se situe autour de 5 coups/minute et sa portée pratique varie entre 6 000 et 8 500 mètres.

Au début de la Première Guerre mondiale, 1 225 canons équipent l’armée anglaise. L’industrie britannique en produit encore 9 908 entre 1914 et 1918.

Ordre du jour

Message de l’Etat-Major aux troupes.

L’ordre du jour est le moyen dont dispose la hiérarchie militaire pour s’adresser à la troupe et aux subordonnés. Daté, il porte un numéro et se caractérise par sa brièveté et sa volonté de frapper l’imagination de ceux qui vont le lire et l’entendre : un ordre du jour se lit plusieurs fois aux rassemblements de la troupe. Il vise à encourager les soldats ou à les mettre en garde contre les comportements attentatoires à la discipline.

Ossuaire

Lieu où sont inhumés les restes de soldats non identifiés tombés au front.

Un ossuaire est un bâtiment ou un lieu couvert où l'on entasse des ossements humains, près d'un champ de bataille, d'un cimetière. Dans de nombreux champs de bataille de la Grande Guerre, tous les soldats morts ne sont ni identifiés, ni enterrés. De nombreux corps ont été dispersés par les bombardements d’artillerie, d’autres ont été laissés dans le no man’s land, où ils ont été littéralement « avalés » par le terrain…

Tous ces restes ont été rassemblés après la bataille, ou après le conflit, et ceux qui n’étaient pas identifiables ont été rassemblés dans des ossuaires. La majorité des cimetières militaires comptent un ou plusieurs ossuaires. L’ossuaire le plus célèbre est sans doute celui de Douaumont, à Verdun, construit entre 1920 et 1932 : c’est une sorte de cloître-réceptacle abritant les restes d’environ 130 000 soldats inconnus allemands et français.