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Index des termes techniques

Sous la direction de Georges Brun

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Decauville

Voie de chemin de fer étroite.

La voie Decauville, de 0,60m de large, est une voie de chemin de fer léger mise en place dans certaines zones du front pour faciliter l’acheminement du matériel de combat. Elle est installée par le génie lors de la préparation d’une offensive ; les rails sont plus étroits que les rails classiques et mesurent 60 cm de large. Les wagonnets sont tirés par des chevaux ou par de petites locomotives, appelées « Decauville ».

Rapidement, le nom « Decauville » désigne l’ensemble de la voie étroite. Certaines voies avaient des écartements encore plus petits (40 ou 50 cm).

Départ

Coup de départ d’un obus.

Le terme « départ » désigne fréquemment dans les témoignages contemporains le coup de départ d’un obus, à distinguer du coup d’arrivée, dont le son signale, pour les combattants aguerris, la provenance et le délai du danger à venir lorsque les « départs » sont ennemis.

Dicke Bertha

Mortier lourd allemand.

La « Grosse Bertha » et ses caractéristiques. - Montage G. Brun.

Ce terme allemand signifiant « Grosse Bertha » désigne une pièce d’artillerie lourde de siège allemande, souvent confondue avec le canon qui a bombardé Paris en 1918, et sans doute un des canons les plus célèbres de la Grande-Guerre.

Ce mortier est conçu à Essen en 1908 par la firme de Gustav Krupp von Bohlen und Halbach, sur commande de l’état-major allemand qui voulait une arme capable de détruire les fortifications françaises (mur en béton armé de 3 mètres et tourelle en acier). Les ingénieurs conçoivent un obus de 1 150 kg chargé de 144 kg d'explosifs et un obusier de 42 tonnes, le M 42, baptisé selon la tradition Krupp du nom d'un membre de la famille, en l’occurrence Bertha Krupp, la fille unique et héritière de Friedrich Krupp. Dénommée au départ par les artilleurs allemands « Fleissige Bertha » (Bertha l'assidue), la pièce prit par la suite le surnom de « Dicke », grosse pour une raison indéterminée...

En août 1914, seules deux pièces sont construites. 10 autres suivront au cours de la guerre. Le mortier est utilisé la première fois à partir du 12 août 1914 contre les forts de Pontisse, Fléron et Loncin défendant Liège. Puis les « Bertha » (type M et gamma, cette dernière sur voie ferrée) dévastent les forteresses de Namur, Maubeuge et Anvers, et les défenses russes du Danube. Utilisées à Verdun, elles montrent cependant leurs limites, car les forts possèdent des réseaux de galeries très en profondeur que les obus ne peuvent atteindre.

À la fin de la guerre, les Bertha sont toutes détruites par les Allemands hormis une pièce, rebaptisée « Große Gilda » (Grande Gilda), qui sera utilisée en mai 1940 notamment contre l'ouvrage Maginot de Schœnenbourg en Alsace du nord, sans grands résultats, puis en 1942 contre Sébastopol et en 1944 lors de l'insurrection de Varsovie.

La « Grosse Bertha » est donc un mortier lourd de calibre 420mm de 42,6 tonnes avec un tube de 5 mètres de long pesant 13,4 tonnes. Sa portée de tir est de 9,3 km. Un obus pèse en moyenne 800 kg, dont 100 à 140 kg de charges explosives. Il peut tirer 10 coups par heure.

Division

Unité constitutive d’une armée.

La division est l’unité de base d’une armée. Elle comprend en 1914 environ 12 000 hommes, répartis dans 4 régiments. Durant la guerre, on passe de 4 à 3 régiments par division en France. Par extension, on nomme les généraux qui les commandent les « divisionnaires ».

Dragon

Soldat à cheval combattant à pied.

Le dragon est à l’origine un soldat se déplaçant à cheval mais combattant à pied. Il fait donc partie de l’infanterie montée. L’origine du terme dragon pourrait remonter à l’allemand « Träger », désignant des arquebusiers se déplaçant à cheval mais se battant à pied.

En 1914, il existe 32 régiments de dragons dans l’armée française et 26 dans l’armée du Reich. Les escadrons de dragons, pendant la Grande Guerre, sont adjoints à des divisions d’infanterie et participent à la guerre des tranchées.