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La défaite militaire

Par Mireille Biret

Publié le 1er octobre 2010

Du 3 septembre 1939 au 10 mai 1940, l’Alsace connaît la drôle de guerre. Elle se solde par la défaite, entérinée par l'armistice de juin 1940.

Les conditions de la défaiteRevenir au début du texte

Signature de l'armistice

Signature de l'armistice
Photo anonyme, 22 juin 1940
Coll. Deutsches Bundesarchiv

Le 10 mai 1940, les Allemands attaquent la France en contournant la ligne Maginot. Le 15 juin 1940, ils franchissent le Rhin à la hauteur de Marckolsheim. Les villes de Colmar, Mulhouse et Strasbourg sont successivement prises les 17, 18 et 19 juin.

Sur le canal du Rhône au Rhin, les écluses et les ponts ont sauté sur l’ordre du général Cousse, trois jours avant l’offensive.

Lors de la retraite, les troupes françaises détruisent une partie des infrastructures, plus de sept-cent ponts (ferroviaires et routiers), des usines comme la sucrerie d’Erstein, la raffinerie de Pechelbronn ou encore les centrales électriques de Strasbourg et de Kembs. La propagande allemande exploite les destructions commises par l’armée française.

Le 22 juin 1940 est signé l’armistice qui ne fait aucune mention à propos de l’Alsace et de la Moselle qui sont occupées jusqu’en juillet 1940 avant d’être annexées de fait au IIIe Reich.

L'arrivée des Allemands en AlsaceRevenir au début du texte

L'arrivée en France vue par un Allemand

15 mai 1940: la 7ème Panzerdivision a franchi la Meuse, près de Dinant le 13 mai.

Notre vitesse (65 km à l'heure environ) soulevait derrière nous un immense nuage de poussière. Près de Senzeille (à 6,5 km à l'ouest de Philippeville) nous croisâmes une troupe de motocyclistes français avec leurs armes qui venaient de la direction opposée, nous les arrêtions à mesure qu'ils arrivaient. La plupart étaient si saisis et troublés de se trouver soudain au milieu d'une colonne allemande qu'ils étaient incapables de résistance et se contentaient de pousser leurs machines dans le fossé...

(La nuit n'arrête pas les Panzers; dans la nuit du 16 au 17, à la clarté de la lune, Rommel fonce en direction d'Avesnes sur Helpe) : Les habitants étaient éveillés en sursaut par le tintamarre de nos chars, le cliquetis des chenilles, le grondement des moteurs. Des troupes campaient près de la route, des véhicules militaires étaient rangés dans les cours des fermes, et, à certains endroits, sur la route même. Civils et soldats, la terreur peinte sur leurs visages, s'entassaient dans les tranchées le long des clôtures et dans les creux du sol.

E. ROMMEL, La guerre sans haine, Amiot-Dumont, 1952

Hitler à Strasbourg

Hitler à Strasbourg
Photo anonyme, 28 juin 1940
© Archives de Strasbourg (1 FI 127/15)

La campagne de France se termine après quanrante-cinq jours de Blitzkrieg, par la défaite militaire française. L’armistice entre en vigueur le 25 juin 1940 à 0h35, après avoir été signé le 22 avec l’Allemagne et le 24 avec l’Italie.

Document INA

Document INA : Guerre de 1940 et occupation de l'Alsace

Date de diffusion : 01/01/1959 - Durée : 02min34s -  Voir page correspondante sur le site INA

Les forces allemandes arrivent en Alsace, et Hitler visite la cathédrale de Strabourg.