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Retour à Alsace 1940-1944

Les hommes qui ont fait l'histoire

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Hermann BICKLER

Autonomiste et collaborateur alsacien (1904 – 1984)

Leader autonomiste alsacien interné à Nancy le 31 octobre 1939 et libéré par les Allemands le 15 juillet 1940.

En novembre 1940, il est promu SS Standartenführer et devient Kreisleiter de Strasbourg en 1941. Il démissionne en 1942 et se porte volontaire pour le front de l’Est, mais il est nommé chef du bureau du Sicherheitsdienst à Paris. Il revient à Strasbourg en août 1944 pour y diriger la Gestapo. Lors de l’effondrement du IIIe Reich, il disparaît et échappe aux tribunaux français qui le condamnent à mort par contumace le 3 septembre 1947. Il se réfugie en Italie et s’établit près du Lac Majeur.

Marc BLOCH

Historien et résistant (1886 – 1944)

Malgré son âge, il a voulu combattre pendant la campagne de France. Après la défaite, il est, en tant que juif, exclu de la fonction publique par le gouvernement de Vichy en octobre 1940. Il est rétabli dans ses fonctions par le secrétaire d’Etat à l’éducation nationale, Jérôme Carcopino et nommé à la Faculté de Strasbourg repliée à Clermont Ferrand. En 1941, il obtient une mutation à Montpellier.

Fin 1942, il entre dans la clandestinité quand les Allemands envahissent la zone sud. En 1943, il s’engage dans la résistance et en devient l’un des chefs pour la région lyonnaise au sein de Franc-Tireur puis dans les M.U.R. (mouvements unis de la résistance). Le 8 mars 1944, il est arrêté à Lyon par la Gestapo et meurt fusillé le 16 juin 1944.

Karl BUCK

Officier nazi commandant le camp de Schirmeck (1894 – 1977)

SS-Hauptstürmführer à qui a été confié le commandement du camp de Schirmeck. Arrêté en Allemagne après la guerre, il est condamné à mort par les Britanniques en 1946, puis par les Français en 1953. En 1955, il est remis aux autorités de la République fédérale allemande qui le libèrent.

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Paul DUNGLER

Résistant alsacien (1902 –1974)

Industriel de Thann issu de la mouvance royaliste, de l’Action Française et de la Cagoule avant la guerre, Paul Dungler est évacué en 1939. Après la défaite française, il décide de rentrer en Alsace où il fonde la 7e Colonne d’Alsace enregistrée à Londres sous le nom de réseau Martial. Recherché par la Gestapo, il se rend à Lyon où il poursuit la lutte. Avec d’autres, il fonde les G.M.A. (Groupes Mobiles d’Alsace) et se rapproche de l’Organisation de Résistance Armée (O.R.A.). L’évasion du Général Giraud en 1942 compte parmi les grandes réalisations du réseau.

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Robert ERNST

Collaborateur alsacien (1897 – 1980)

Il est né en Alsace, mais fait le choix de l’Allemagne avant 1918. Officier de l’armée allemande pendant la Première Guerre mondiale, il adopte la nationalité badoise en décembre 1918 et regrette la perte de l’Alsace Lorraine au profit de la France. Il défend le droit à l’autodétermination des Alsaciens et procure aux autonomistes des fonds. En 1928, au procès des autonomistes de Colmar, il est condamné à 15 ans de prison par contumace.

Il se rallie au parti nazi. En juin 1940, Robert Wagner le nomme Oberstadtkomissar (sorte de maire) et Generalreferent (rapporteur général, sorte de médiateur entre la population alsacienne et l’administration nazie). Il crée le Elsässische Hilfsdienst destiné à favoriser le retour des évacués et fait appel aux Nanziger.

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Aubert FRÈRE / le général Frère

Un des chefs de la résistance française (1881 – 1944)

En avril 1939, il est nommé gouverneur militaire de Strasbourg. Après l’armistice, il est nommé gouverneur militaire de Lyon. En décembre 1942, après l’invasion de la zone sud, il crée et prend le commandement de l’organisation de résistance de l’armée (O.R.A.). Le 13 juin 1943, il est arrêté par la Gestapo. En mai 1944, il est transféré au camp du Struthof où il meurt le 13 juin 1944.

Charles FREY

Homme politique et résistant alsacien (1888 1955)

En 1919, il participe à la formation du Parti Républicain Démocratique dont il est le vice-président. Il est élu sur la liste du Bloc National à Strasbourg-campagne jusqu’en 1936 où il est battu par le communiste Daul. En 1935, il devient maire de Strasbourg. Il assume l’évacuation de sa ville et y reste jusqu’à la veille de l’occupation de la ville par les Allemands avant de se replier sur Périgueux. Il rentre à Strasbourg le 27 novembre 1944 et s’oppose à une nouvelle évacuation de Strasbourg au moment de la contre-offensive allemande début 1945.

Après la guerre, il devient président d’honneur de l’Union Démocratique de la Rénovation, un parti formé avec les gaullistes. Il est réélu maire de Strasbourg en 1945, 1947 puis en 1953.

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GRANDVAL / Gilbert HIRSCH-OLLENDORFF

Résistant alsacien (1904 – 1981)

Dès les débuts de l’Occupation, il collecte des informations et participe à des filières d’évasion d’aviateurs alliés. En avril 1943, sous le nom de Grandval, il entre en contact en zone nord avec le mouvement Ceux de la Résistance (C.D.L.R.). Le 6 août 1944, il est arrêté à Paris. Relâché au bout de 48 heures, il entre alors dans la clandestinité. Fin novembre 1943, le C.N.R. (Conseil National de la Résistance) charge le C.D.L.R d’organiser la résistance dans le Nord-est, la région C, qui couvre huit départements. En février 1944, sous le pseudonyme de Planète, il cumule les fonctions de chef régional des FFI et de délégué militaire régional.

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Pierre HÉRING

Général alsacien (1874 – 1963)

En 1935, il est nommé membre du Conseil supérieur de la guerre et gouverneur militaire de sa ville natale Strasbourg. C’est sous sa direction que sont assurés les travaux de défense de la région et qu’en septembre 1938 sont arrêtées les mesures relatives à la défense de la ville et à l’évacuation éventuelle de sa population. En mars 1939, il prend sa retraite. Il est cependant rappelé dès septembre de la même année et nommé gouverneur militaire de Paris.

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Marcel KIBLER

Résistant alsacien (1904- 1992)

Il est le co-fondateur du réseau la 7e Colonne d’Alsace en 1940. Sous le pseudonyme de Marceau, il monte le GMA-Vosges. Il a pour adjoint le commandant Paul Freiss et pour chef d’Etat-major le Capitaine Jean Eschbach, alias Rivière. Le Lieutenant-Colonel d’Ornant, alias Marchal, dirige alors la Résistance en Alsace avec, comme responsable, le Commandant Georges Kieffer, alias François, pour le Bas-Rhin et le Commandant Paul Winter, alias Daniel, pour le Haut-Rhin. L’ensemble est placé sous les ordres du Colonel Grandval.

Josef KRAMER

Officier nazi commandant du Struthof (1906 – 1945)

En 1940, il est l’assistant de Rudolf Hoess, commandant du camp d’Auschwitz. De 1941 à 1944, il dirige le camp du Struthof. De mai 1944 à décembre 1944, il est en charge des chambres à gaz du complexe d’Auschwitz-Birkenau et de décembre 1944 à avril 1945, il dirige le camp de Bergen-Belsen. Au procès de Bergen-Belsen, il est condamné à mort et pendu le 13 décembre 1945.

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Jean de LATTRE DE TASSIGNY

Maréchal de France, libérateur de l'Alsace (1889 – 1952)

Pendant l’offensive de allemande de mai 1940, il commande la 14e Division d’infanterie. Resté dans l’armée d’armistice, il dirige en septembre 1941 les troupes françaises en Tunisie. En janvier 1942, il est nommé commandant de la 16e Division militaire à Montpellier et promu général de corps d’armée. En novembre 1942, lors de l’invasion de la zone libre par les Allemands, il donne l’ordre à ses troupes de résister. Il est arrêté et condamné à dix ans de prison. Il s’évade de la prison de Riom et gagne l’Angleterre.

Le 11 novembre 1943, il rejoint de Gaulle à Alger et est nommé général d’armée. Il se voit confier la formation et le commandement de l’Armée B, la future 1ère Armée française. Il réalise la jonction des troupes d’Afrique du Nord avec les FFL. Après avoir libéré l’île d’Elbe en juin 1944, les troupes de De Lattre débarquent en Provence le 15 août et remontent la vallée du Rhône. La 1ère Armée, à laquelle est intégrée la Brigade Alsace Lorraine, a eu un rôle majeur dans la libération du Haut-Rhin et dans la défense de Strasbourg après l’opération Nordwind.

LECLERC / Philippe de HAUTECLOCQUE

Maréchal de France, libérateur de l'Alsace (1902 – 1947)

En 1939, il devient chef d’Etat-major dans l’infanterie. Blessé, capturé, évadé, il part pour l’Angleterre le 25 juin 1940 et adopte le pseudonyme de Leclerc. De Gaulle lui confie la mission de rallier les territoires d’Afrique Equatoriale française. Promu commandant militaire du Tchad, il engage les Forces Françaises Libres contre les Italiens.

En mars 1941, il prend l’oasis de Koufra et prête alors le serment de ne pas déposer les armes avant de faire flotter le drapeau français sur Strasbourg. En avril 1942, promu général de brigade, il intègre ses forces à l’armée britannique de Montgomery qui affronte l’Afrikakorps de Rommel. En août 1944, la 2e Division française devient la 2e Division blindée. Engagée dans la Bataille de Normandie, la 2e DB marche sur Paris qui est libéré le 25 août. Intégrée dans le 15e corps d’armée américain, la 2e DB a un rôle majeur dans la libération de l’Alsace.

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André MALRAUX

Ecrivain, homme politique et résistant (1901 – 1976)

Militant antifasciste, il combat en 1936-1937 aux côtés des républicains espagnols. En septembre 1943, il entre en contact avec le S.O.E. (Special Operations Executive, un service secret britannique ayant pour mission de soutenir les mouvements de résistance dans les pays occupés par l’ Allemagne). Fin mars 1944, ses deux demi-frères, agents du SOE, sont arrêtés par les Allemands. Il entre alors en résistance et se fait appeler Colonel Berger.

Il est arrêté par les Allemands en juillet 1944. Il parvient à s’évader. En septembre 1944, il forme la Brigade Alsace Lorraine et participe à la campagne de la 1ère Armée française du Général de Lattre de Tassigny.

Henri MECK

Homme politique alsacien (1897 – 1966)

Bien qu’ayant dénoncé le péril national-socialiste, Henri Meck vote en faveur de la remise des pleins pouvoirs au Maréchal Pétain le 10 juillet 1940. Expulsé d’Alsace en 1942 par les autorités allemandes, il s’établit dans le Sud-Ouest et se montre actif dans les réseaux d’entraide aux réfugiés. Son action lui vaut d’être relevé de son inéligibilité après la guerre. De retour en Alsace, il retrouve ses fonctions à la tête des organisations régionales de la CFTC. Il entre au comité directeur du MRP et retrouve ses mandats de conseiller général, de maire de Molsheim et de député.

Jean-Pierre MOURER

Collaborateur alsacien (1897 – 1947)

Arrêté en octobre 1939, il fait partie des Nanziger libérés par les Allemands et devient Kreisleiter de Mulhouse le 28 janvier 1941. A partir de mai 1942, il assure l’intérim de Kreisleiter pour Ribeauvillé. En août 1942, il est, avec les autres Nanziger, parmi les premiers Alsaciens à recevoir la nationalité allemande. Il est reçu dans la SA avec le grade d’Obersturmbannführer et en avril 1944 il devient Bereichleiter (sorte de Kreisleiter supérieur).

A l’arrivée de la 1ère Armée, il se réfugie à Colmar et participe à la fondation de la Elsässische Freiheitsfront (Front alsacien de libération). Il est fait prisonnier en Allemagne et son procès s’ouvre à Mulhouse le 26 février 1947. Le 10 juin 1947, il est fusillé en compagnie de Ball, son adjoint au Kreisleitung.

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Colonel RÉMY / Gilbert RENAULT

Chef d'un réseau de la Résistance française(1904 – 1984)

A l’Appel du 18 juin, il refuse l’armistice et passe à Londres. La création d’un réseau de renseignement sur le sol français lui est confiée. En août 1940, il crée le réseau La confrérie Notre-Dame. Ce réseau a été l’un des plus importants de la zone occupée.

Roland RIES

Homme politique alsacien (1945 - )

Fils de Malgré-Nous. Conseiller municipal depuis 1983, il est le premier adjoint au maire de Strasbourg, Catherine Trautmann, entre 1989 et 1997 et devient maire et président de la Communauté urbaine de Strasbourg entre 1997 et 2000.

En 1998, reçu par son maire Raymond Frugier, il conduit une délégation à Oradour le jour anniversaire du massacre. Quelques semaines plus tard il se rand à Tambov et ira aussi avec la communauté juive de Strasbourg en pèlerinage à Auschwitz. En 2009, il conduit une nouvelle délégation alsacienne à l’occasion du 65e anniversaire de la commémoration du drame d’Oradour.

Hermann RÖHN

Important responsable nazi en Alsace(1902 – 1946)

Gauleiter adjoint et responsable du N.S.D.A.P. au sein de l’administration allemande. Jugé par le tribunal militaire de Strasbourg, il est fusillé en même temps que le Gauleiter Robert Wagner, le chef de l’administration civile, et Adolf Schüppel, le chef de la section du personnel de l’administration civile le 14 août 1946.

Joseph ROSSÉ

Autonomiste alsacien (1892 – 1951)

Leader autonomiste arrêté en octobre 1939. Il est libéré par les Allemands en juillet 1940 et souscrit au Manifeste des Trois Epis. De juillet 1940 à avril 1941, il est chargé des affaires culturelles et de la propagande dans le cadre de l’Elsässischer Hilfsdienst du Haut-Rhin. Il est aussi nommé à la tête du Service des indemnisations des pionniers du Deutschtum en Alsace et devient directeur du bureau central pour les assurances étrangères. Il entre par ailleurs au conseil d’administration de la Société générale alsacienne de banque. Depuis août 1940, il est directeur général des Editions Alsatia et en août 1941, il est nommé conseiller municipal de Colmar.

Dans sa circonscription, il défend l’idée d’une Alsace autonome neutre. En décembre 1944, il échappe à une perquisition de la Gestapo. En février 1945, il sort de sa cachette et se livre aux autorités militaires. Il est arrêté, jugé à Nancy et condamné le 12 juin 1947 à 15 ans de travaux forcés, à 20 ans d’interdiction de séjour, à l’indignité nationale et à la confiscation de ses biens. Il meurt dans le centre de détention d’Eysses, dans le Lot-et-Garonne, le 24 octobre 1951.

Marcel RUDLOFF

Homme politique alsacien(1923 – 1996)

Déclaré apte, début janvier 1942 au RAD (Reichsarbeitsdienst - Service de travail obligatoire) Marcel Rudloff s’évade à la fin du mois par la filière vosgienne des Scouts et Guides de France, relayée par celle des cheminots. Il rejoint la Faculté de Droit de l’Université de Strasbourg repliée et maintenue à Clermont-Ferrand, Titulaire de la licence en droit en juin 1944, il passe le CAPA (Certificat d’aptitude à la profession d’avocat) à Riom en novembre, avant d’être incorporé début mars 1945 au 92e RI à Clermont-Ferrand et affecté, après ses classes, au service central des interprètes de l’armée à Paris, qui le charge de missions dans des camps de prisonniers de guerre allemands.

En août 1948, il s’installe comme avocat, à Strasbourg. Membre du conseil de l’Ordre, il devient en 1971 le plus jeune bâtonnier du barreau de Strasbourg, Adhérent du Mouvement républicain populaire (MRP) dès 1955, il est élu en 1965 au conseil municipal de Strasbourg. En 1971, il est nommé adjoint au maire.

En 1983, il est élu maire de Strasbourg et président de la Communauté Urbaine de Strasbourg, prenant la suite de Pierre Pflimlin. Il perd les élections municipales de 1989 contre la socialiste Catherine Trautmann.

Conseiller général du Bas-Rhin de 1976 à 1988, il est élu président du Conseil régional d'Alsace en 1980, 1986et 1992. En 1977, il est élu sénateur et siège à la Commission des Lois. En 1986, il est réélu et nommé au Conseil constitutionnel le 25 février 1992 par le président du Sénat Alain Poher.

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Gustav Adolf SCHEEL

Un des responsables SS en Alsace (1907 – 1979)

Il adhère en 1930 à la NSDAP. En 1933, il est chargé de l’épuration de l’université de Heidelberg. En 1935, il entre dans la SS. En 1940, il est à la tête du Sicherheitsdienst en Alsace. En 1941, il est nommé Gauleiter de Salzburg. Après 1945, il est incarcéré à plusieurs reprises. De 1954 à 1977, il est médecin à Hambourg.

Paul SCHALL

Collaborateur alsacien (1898 – 1981)

Leader autonomiste alsacien incarcéré à Nancy et libéré par les Allemands en 1940. Rédacteur en chef adjoint et éditorialiste du Strassburger Neueste Nachrichten. Il est nommé Kreisleiter de Molsheim puis de Strasbourg.

Condamné à mort par contumace le 3 septembre 1947, pour trahison, il fuit en Souabe et obtient la nationalité allemande en 1956. Il fut rédacteur en chef au journal Der Westen jusqu'en 1970. Il meurt en 1981.

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Robert WAGNER de son vrai nom Backfisch

Chef de l'administration nazie en ALsace (1895 – 1945)

Membre du N.S.D.A.P., il participe au putsch de Munich le 9 novembre 1923. Il est arrêté et condamné à 15 mois de forteresse à Landsberg (où Hitler a d’ailleurs aussi été incarcéré). Libéré dès 1924, ; il constitue le parti nazi en Bade.

Dès l’avènement d’Hitler, il est nommé Gauleiter de Bade, puis en juin 1940 Chef de l’Administration Civile en Alsace. Il a une approche militaire de l’action politique et une haute conception de sa mission. Il ne dépend pas du gouvernement de Berlin, mais uniquement d’Hitler. Jugé par le tribunal militaire de Strasbourg, il est fusillé le 14 août 1946.

Georges WODLI

Résistant alsacien (1900 – 1943)

Cheminot, il assure les responsabilités de secrétaire de l’Union des syndicats C.G.T.U. des cheminots d’Alsace et de Lorraine et est membre du comité central du parti communiste. Refusant l’annexion, il devient, sous le pseudonyme de Jules, le délégué interrégional du Comité central clandestin pour l’Alsace et la Lorraine et s’attèle à la reconstitution du parti communiste dans les trois départements. Avec le relais de Georges Mattern pour le Bas-Rhin et Jean Burger (dirigeant l’important groupe Mario en Moselle), il organise le mouvement de résistance.

Il est arrêté par la police française le 30 octobre 1942. La Gestapo obtient son transfert en novembre. Le 16 janvier 1943, il est envoyé au camp de sécurité de Schirmeck où il décède dans sa cellule le 2 avril 1943 suite aux nombreux interrogatoires qu’il subit au siège de la Gestapo de Strasbourg.