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Recteur (1866-1870)
Pierre Adolphe Chéruel est né le 17 janvier 1809 à Rouen (Seine-Maritime).
De 1830 à 1858, il est professeur d'histoire au collège royal de Rouen, maître de conférences à l'École Normale Supérieure (ENS) puis professeur d'histoire au lycée Louis-le-Grand. Il est inspecteur d'académie de Paris de 1858 à 1861 puis inspecteur général de l'enseignement secondaire jusqu'à sa nomination à la tête de l'académie de Strasbourg, le 23 janvier 1866. Il y est en fonction pendant quatre ans, après quoi il gagne l'académie de Poitiers, où il reste jusqu'à sa mise en retraite en 1874. Il meurt le 1er mai 1891 à Paris.
(Source : AN F17 20412).
Recteur (1831-1842)
Louis Magloire Cottard est né le 17 février 179 à Orry-la-Ville (Oise).
Avant d'être élève à l'École normale de 1809 à 1811, il est maître d'études au lycée impérial Louis-le-Grand. En novembre 1811, il est nommé professeur de seconde année de grammaire au lycée de Marseille. Suspendu de ses fonctions en juillet 1815 pour des raisons politiques, il réintègre son poste à la fin de la même année. Il œuvre, avec plusieurs collègues, dont Soulacroix, pour la propagation de l'enseignement mutuel en fondant une école gratuite en 1816 puis une école commerciale en 1820. Il quitte Marseille en octobre 1821 pour se rendre en Corse, où il est nommé inspecteur de l'académie d'Aix. Il y assure les fonctions de recteur en 1822 puis se rend à Bourges en 1827, en qualité d'inspecteur d'académie. En mars 1828, il est recteur de l'académie de Limoges puis, en octobre de la même année, recteur de l'académie d'Aix-en-Provence. Il prend sa retraite en 1842 après avoir passé onze années à la tête de l'académie de Strasbourg.
(Source : AN F17 20474).
Recteur (1855-1866)
Laurent Pierre Étienne Delcasso est né le 8 juillet 1797 à Paris. Titulaire d'une bourse d'études au lycée de Pau, il intègre en 1815 l'École Normale Supérieure. En 1818, il est maître répétiteur au collège royal de Douai ; puis régent de seconde au collège communal de Thionville en 1819 et régent de rhétorique au collège royal de Thionville en 1822. Il s'installe à Strasbourg en 1827, lorsqu'il est nommé professeur au collège royal de la ville. En 1835, il devient professeur d'éloquence latine à la faculté des lettres et en devient le doyen en 1841. À la mort du recteur Rinn, il prend la tête de l'académie et la conserve jusqu'en 1866, année de sa retraite. Il meurt le 8 juillet 1887.
Recteur de l'académie de Strasbourg, il met tout en œuvre pour favoriser la diffusion de la culture française en multipliant les écoles primaires dans les campagnes, en s'efforçant d'amener la suppression de l'allemand du programme des écoles publiques et en s'appuyant sur de nouvelles méthodes pédagogiques, comme le chant. Il fonde le lycée de Colmar et une multitude d'écoles primaires françaises.
(Source : AN F17 20556).
Recteur (1853-1854)
Alfred Marie François Donné est né le 13 septembre 1801 à Noyon (Oise). Il commence des études de droit selon les désirs paternels puis s'engage, par goût, dans des études médicales.
En 1829, il est chef de clinique à l'hôpital de la Charité. Après un échec à l'agrégation de médecine, il ouvre un cabinet médical particulier et devient professeur de médecine. En 1839, il obtient l'emploi de sous-inspecteur des Eaux d'Enghein.
En 1845, il est nommé inspecteur général des écoles de médecine. En raison de ses opinions politiques, il est révoqué lors de l'instauration de la IIe République et ne peut réintégrer sa fonction qu'après l'élection du prince Louis-Napoléon Bonaparte à la présidence. En 1849, il est nommé inspecteur général honoraire de l'université avec missions ponctuelles, intervenant dans l'épidémie de choléra de 1849. L'appui du ministre d'État Achille Fould lui vaut la nomination à la direction de l'académie du Bas-Rhin en 1853. L'année suivante, il est nommé à Montpellier où il reste jusqu'en 1870, année où il est révoqué, accusé d'être un réactionnaire. Réintégré en 1872, il prend sa retraite l'année suivante.
(Source : AN F17 20617).
Recteur (1821-1824)
Laurent-Pierre Laborie est né le 12 avril 1767 à Opoul (Pyrénées Orientales). Après avoir suivi des études de philosophie, il est professeur suppléant de théologie à l'université de Perpignan, de 1788 à 1791. En raison de son hostilité à la politique révolutionnaire, il décide de quitter la France en 1792, n'y rentrant qu'en 1808. Il assume dans plusieurs établissements les fonctions de principal, notamment au collège de Saint-Mihiel (1812-1814), au collège de Bar-sur-Onain (1814), au collège de Périgueux (1814-1819), au collège royal de Toulouse (1819) et au collège royal d'Angers (1819-1821).
En 1821, il est nommé recteur de l'académie de Strasbourg, poste qu'il occupe jusqu'en 1824. Il dénonce avec beaucoup de véhémence les professeurs qu'il perçoit comme étant infectés d'opinions matérialistes et libérales. Il est aussi un ennemi déclaré du théâtre.
De 1824 à 1830, il est proviseur du collège royal Louis-le-Grand. Il décède à Périgueux (Dordogne), le 28 janvier 1847.
(Source : AN F17 21033).
Recteur (1848-1850)
Aristide Laurent est né le 19 avril 1795 à Versailles (Yvelines).
Après des études de lettres, il est maître d'études au lycée d'Orléans de 1812 à 1814, puis au collège royal Louis-le-Grand, de 1814 à 1816. Il regagne ensuite Orléans où il obtient un poste de professeur au collège royal, jusqu'en 1826. De 1826 à 1838, il est principal des collèges de Riom, de Guéret, de Saintes et de Sens. Il est de nouveau professeur au collège royal d'Amiens puis à celui d'Orléans jusqu'en 1840, année où il gagne Angoulême afin d'y assumer les fonctions de proviseur du collège royal.
De 1843 à 1846, il est à Douai en qualité de proviseur du collège royal, puis gagne Toulouse où il est nommé inspecteur d'académie. Il obtient la direction de sa première académie, celle de Cahors, en 1847. En 1848, il s'installe à Strasbourg avant de gagner, en 1850, l'académie de l'Indre, toujours en qualité de recteur. Il décède en 1862.
(Source : AN F17 21091, AN F17 6812).
Recteur (1818-1821)
Laurent-François Xavier Levrault, né le 10 août 1762 à Strasbourg, est le fils de François-Georges Levrault, imprimeur. Après des études au collège royal de Strasbourg puis à la faculté de droit, il soutient sa thèse de droit sur la torture en 1782. Après avoir travaillé dans l'imprimerie familiale, il intègre en 1785 l'administration provinciale en qualité de secrétaire de l'intendant d'Alsace. Il est aussi reçu avocat au conseil souverain d'Alsace puis devient conseiller du roi au siège royal et prévôtal de la Basse-Alsace. En 1789, il est juge à la Maréchaussée.
Dès les premiers temps de la Révolution, il s'engage dans la garde nationale et prend une part active à la vie politique, devenant en 1791 député suppléant à l'Assemblée législative. Son opposition à la journée du 10 août 1792 lui vaut d'être suspendu de ses fonctions de procureur général syndic du département du Bas-Rhin. Il se réfugie à Bâle où il travaille comme imprimeur, ne revenant en France qu'en 1795, quand il est nommé conseiller général du département du Bas-Rhin. Il est un parfait notable sous le Premier Empire. En 1809, il est nommé inspecteur de l'académie de Strasbourg, alors qu'il est déjà membre du conseil général du département, dont il est le secrétaire, membre de la chambre de commerce de Strasbourg et conseiller de préfecture.
En 1818, il devient recteur d'académie, en remplacement de Montbrison. À ce poste, il se montre un fervent défenseur et participe activement à la propagation de l'enseignement mutuel. Il veille aussi à la diffusion de la langue française. Il décède le 17 mai 1821, à Strasbourg.
(Source : AN F17 21180).
Recteur (1842-1848)
François-Étienne Michelle est né le 23 août 1799 à Paris. Il obtient l'agrégation de philosophie et doit se consacrer à la vie ecclésiastique, sous la protection de l'abbé et duc de Rohan. Durant ses études, il est le précepteur des enfants de Madame de Borie. En 1823, il obtient la place de régent de philosophie au collège d'Auxerre. Il parcourt ensuite le royaume de France, séjourant en 1824 à Avignon puis à Amiens en qualité de chargé de la chaire de philosophie. De 1825 à 1828, il est proviseur du collège royal de Besançon et assume les fonctions similaires à Bourges, de 1831 à 1837, puis à Strasbourg de 1837 à 1842.
Il est nommé recteur de l'académie de Strasbourg en 1842 puis assume les fonctions similaire à la tête de l'académie de Besançon de 1848 à 1850. Il termine sa carrière à la direction de l'École Normale Supérieure, en 1857. Il meurt le 27 janvier 1858.
(Source : AN F17 2328, AN F17 6812).
Recteur (1810-1818)
Louis Simon Bernard de Montbrison est né le 31 juillet 1768 à Pont-Saint-Esprit (Gard). Après des études militaires au collège de Brienne, où il fait la connaissance de Bonaparte, il fait carrière en qualité d'officier du génie, ne quittant l'armée qu'en 1793. Après la chute de Robespierre, il s'engage comme volontaires au sein de l'Armée des Pyrénées. En 1798, il épouse Marie d'Oberkirch est s'installe à Strasbourg.
Le préfet Laumond, nommé dans le département du Bas-Rhin en 1810, le considère comme un notable influent qu'il doit s'allier pour le bon fonctionnement de son administration. En 1810, il intègre le conseil général du département, dont il devient le président, et obtient la chaire d'histoire à la faculté des lettres de Strasbourg.
Il est aussi le premier recteur de l'académie de Strasbourg de 1810 à 1818. À ce poste, il veille au redressement de la situation des établissements publics concurrencés par les établissements libres, travaille au développement du français dans l'enseignement élémentaire et œuvre pour l'ouverture de la première école normale qui doit lui fournir un personnel enseignant formé et compétent.
Il est maintenu en place durant les bouleversements des années 1814 et 1815. Cependant, en raison de son attachement à la cause royaliste, il démissionne de la présidence du conseil général le 13 mai 1815. Il demeure recteur jusqu'à sa retraite en 1818 et décède le 17 mai 1841.
(Source : AN F17 21353).
Recteur (1850-1853)
Auguste Louis Ange de Nouzeilles est né le 11 décembre 1798 à Châtelaudren (Côtes du Nord). Après des études de lettres, il est maître des études au collège royal de Pau en 1817, puis professeur au collège royal d'Avignon en 1819. Il s'installe à Lyon en 1825 et professe au collège royal de la ville jusqu'en 1833.
Il prend la direction de plusieurs académies, se trouvant à Orléans en 1833, à Bordeaux en 1838, à Toulouse en 1841 puis à Strasbourg le 10 août 1850, où il arrive en qualité de recteur de l'académie du département du Bas-Rhin. Quittant le rectorat, il est nommé proviseur du lycée Charlemagne en 1853 et prend sa retraite en 1872. Il meurt en 1881.
(Source : AN F17 21408).
Recteur (1824-1831)
Désiré Ordinaire est né le 25 avril 1773 à Besançon (Doubs). Sa famille compte plusieurs membres notables comme Pierre François Ordinaire, son père, qui est avocat au parlement de Franche-Comté puis premier maire de Besançon ; et deux de ses oncles, dont l'un est professeur de droit à la faculté de Besançon et l'autre naturaliste.
Se destinant à l'état ecclésiastique, il est perturbé dans son projet par la Révolution et entreprend des études de sciences. De 1810 à 1819, il est professeur d'histoire naturelle à la faculté des sciences de Dijon. Lors de la suppression de cette faculté, il devient inspecteur d'académie à Dijon. De 1821 à 1824, il est chargé des fonctions de recteur de l'académie de Besançon.
C'est en 1824 qu'il arrive à Strasbourg en qualité de recteur. Il ne quitte l'académie qu'en 1831 pour rejoindre l'institut royal des sourds-muets dont il doit assumer la direction. Il démissionne en 1838 et meurt le 7 avril 1847.
(Source : AN F17 21418).
Recteur (1854-1855)
Jacques Rinn est né le 8 août 1797 à Auxerre (Yonne). Remarqué par un maître de pensions, il bénéficie durant onze années d'une place gratuite dans une institution. Après avoir étudié au lycée Bonaparte, il intègre l'École Normale Supérieure en 1816, obtient l'agrégation de lettres et soutient une thèse de lettres en 1839.
Il commence sa carrière par une chaire de rhétorique au collège royal d'Orléans en 1819 puis au collège Sainte-Barbe à Paris, de 1821 à 1837. De 1833 à 1835, il est maître de conférence suppléant à l'École Normale Supérieure, puis professeur d'éloquence latine à la faculté des lettres de Paris de 1836 à 1837. Après sept années passées au collège royal Louis-le- Grand, il devient, en 1844, proviseur du collège royal de Versailles puis de celui de Louis-le- Grand de 1845 à 1853. Malgré son admission à la retraite, il accepte de partir pour l'académie de Strasbourg afin d'en prendre la direction en 1854. En raison de son état de santé, il ne peut assumer pleinement son rôle et décède en fonction le 12 septembre 1855.
(Source : AN F17 21620).
Recteur (1850-1854)
Charles Vivien est né le 19 février 1802 à Angoulême. Après l'obtention de son baccalauréat en 1821, il est essayeur de la Garantie monétaire à Dartsbourg. En 1828, il parcourt l'Allemagne afin de poursuivre ses études. Il fréquente alors les universités de Heidelberg et de Berlin. En 1833, il obtient une licence de droit.
En 1835, il est directeur de l'École Normale Primaire de Strasbourg. Il est recteur de l'académie du département du Haut-Rhin du 10 août 1850 au 28 août 1854. Il se fait remarquer par la virulence de ses sentiments religieux et son attachement au régime impérial. Il est un actif promoteur du français dans le département.
Après la suppression de l'académie du département du Haut-Rhin, il est nommé inspecteur d'académie à Lyon, où il demeure jusqu'au 20 juin 1863. Mis à la retraite, il se retire à Grasse, où il décède le 20 novembre 1863.
(Source : ADBR 1FI6 896).
Recteur (1870-1871)
Jules Sylvain Zeller est né le 23 avril 1819 à Paris. Après de brillantes études au collège Charlemagne, il obtient en 1844 l'agrégation d'histoire. Il prend alors en charge l'enseignement de l'histoire au collège royal de Bordeaux puis, en 1845, à celui de Rennes. Il séjourne à Strasbourg de 1849 à 1855 puis gagne Aix-en-Provence où il occupe la chaire d'histoire à la faculté.
En 1858, il est chargé d'un enseignement d'histoire en Sorbonne puis, en 1863, il est professeur d'histoire à l'école Polytechnique. Au moment du siège de Strasbourg, en 1870, il est chargé de la direction de l'académie mais ne peut qu'organiser le rapatriement des fonctionnaires de l'enseignement restés Français. Il réintègre, en mars 1871, l'École Normale Supérieure en qualité de maître de conférences. En 1876, il est nommé inspecteur général de l'enseignement supérieur avant de prendre sa retraite en 1888. Il meurt le 25 juillet 1900 à Paris.
(Source : AN F17 21893).