Par Vincent Cuvilliers
Publié le 1er octobre 2010
Les différences sont sensibles entre l'emploi du temps d'une école d'enseignement mutuel au début du XIXe siècle et celui d'une école de méthode mixte en 1850. On assiste à une multiplication des disciplines enseignées.
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Le terme de division ne fait pas référence à une répartition des élèves en fonction de l'âge mais en fonction de leurs connaissances et de leurs compétences acquises.
À l'origine, le programme de l'école au XIXe se limite à trois disciplines fondamentales (lecture-écriture, arithmétique et enseignement de la religion), avec des nuances en fonction de la méthode pédagogique adoptée. Les disciplines comme l'histoire, la géographie ou l'économie industrielle, ont peu pénétré dans les écoles mutuelles en raison, principalement, du mode même de fonctionnement de l'enseignement.
Le document ci-contre est une proposition d'emploi du temps pour une classe d'enseignement de méthode simultanée et mutuelle. La classe est divisée en trois divisions.
L'enseignement de la troisième division est assurée par les meilleurs élèves des deux autres divisions.
Les élèves de la troisième division reçoivent un enseignement dans quatre matières. La moitié de leurs heures d'étude est consacrée à la lecture. Un quart du temps est consacré à l'apprentissage de l'écriture, et le reste se partage entre les exercices visant à développer la mémoire et l'apprentissage des premières notions de calcul.
De nouvelles disciplines sont enseignées dès les premières années à l'école, comme l'instruction religieuse, la rédaction ou l'allemand. L'instruction religieuse devient l'un des enseignements les plus importants.
Les enseignements changent lorsque l'élève intègre la deuxième division. Il passe alors moins de temps à l'apprentissage de la lecture (25% seulement). Le travail de l'écriture reste important, de même que les exercices de mémoire et le calcul.
De nouvelles matières apparaissent. L'élève apprend donc les premières notions de grammaire, l'histoire sainte et le chant. Il doit aussi consacrer du temps à l'apprentissage des leçons.
L'enseignement du français est renforcé ainsi que celui du calcul. L'instruction religieuse est toujours aussi importante.
Le nombre de matières augmente encore en première division, avec des traductions et des exercices intellectuels. Ces enseignements littéraires (grammaire, lecture, traductions et écriture) sont en effet majoritaires, avec près de la moitié des heures.
L'enseignement du français reste la principale discipline (malgré une baisse du nombre d'heures consacrées), avec l'écriture et le calcul. L'instruction religieuse prend une place plus importante. Les élèves découvrent de nouvelles matières, telle que la géographie mais aussi l'apprentissage de l'exercice de la rédaction.