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Effectifs scolaires à Mulhouse :
Histoire de révolutions scolaires successives

Par Nicolas Schreck

Publié le à définir

Évolution des effectifs depuis 1945Revenir au début du texte

Doc. 1. Évolution des effectifs scolaires publics à Mulhouse
Écoles Classes Élèves Nbr moyen d'élèves/Classe
Écoles maternelles
1947-1948 18 60 2 055 34
1957-1958 23 81 3 045 38
1967-1968 31 107 4 259 40
1977-1978 38 146 5 015 34
1986-1987 39 156 4 568 29
1996-1997 39 172 4 466 26
Écoles primaires
1947-1948 23 267 7 245 27
1957-1958 26 312 9 533 31
1967-1968 36 384 11 315 29
1977-1978 33 376 9 529 25
1986-1987 28 336 7501 22
1996-1997 28 323 7417 23
Collèges/Lycées techniques et modernes
1947-1948 3 61 1 619 27
1957-1958 3 51 1 339 26
1967-1968 3 60 1 633 27
1977-1978 7 224 6 206 28
1986-1987 7 285 5 506 19
1996-1997 7 263 4 9664 19
Lycées et CES
1947-1948 2 55 1 310 24
1957-1958 2 68 1 937 28
1967-1968 5 (1) 198 5 942 30
1968-1969 5 227 6 560 29
1977-1978 CES 8 (2) 280 6 256 29
1977-1978 Lycées 3 141 4 146 29
1986-1987 CES 8 262 5 746 22
1986-1987 Lycées 4 165 5 150 31
1996-1997 CES 7 240 5 493 23
1996-1997 Lycées 5 193 5 776 30

(1) Création du collège technique mixte - (2) Dont CES.
VILLE DE MULHOUSE. Bulletin statistique trimestriel, juillet-août-septembre 1948, p. 136, juillet-août-septembre 1957, p. 70, octobre-novembre-décembre 1957, p. 108. Idem. Annuaire statistique de la ville de Mulhouse, 1967, p. 75-84, 1968, p. 81-90, 1977, p. 114-146, 1986, p. 101-149, 1996, p. 73-113.

Doc. 2. Évolution graphique des effectifs

Doc. 2. Évolution graphique des effectifs
Graph. Nicolas Schreck, 2012

Une politique municipale volontaristeRevenir au début du texte

Le temps des premiers efforts et des projets (Libération - milieu années 1950)

Cette politique municipale volontariste est relayée par un dynamisme de l’État et des autres collectivités.

La première tâche à l’issue de la seconde guerre mondiale est la réfection des écoles endommagées par les bombardements (école Fürstenberger, bombardement du 25 mai 1944). Rapidement confrontées à une augmentation de la natalité, les écoles maternelles de la ville de Mulhouse passent de 56 à 74 classes, imposant d’ajouter de nouvelles salles au sein des écoles existantes et de construire de nouveaux établissements. Parmi les réalisations, la nouvelle école maternelle Drouot, dont le projet remontait au 19 octobre 1936 est enfin achevée et ouverte le 22 avril 1952 : elle offre aux 8 classes de 40 élèves toutes les commodités modernes, un vaste espace vert, des bains-douches, une salle de jeux, une salle de repos… La construction est liée à l’augmentation de la population du Drouot, due à l’extension du quartier et à l’implantation de logements HLM.

La ville s’engage dans la construction de nouveaux groupes scolaires : celui du Haut-Poirier s’implante sur une parcelle de 20 650 m2 avec une école primaire de garçons et de filles, une école maternelle, soit un coût de 31 948 000 francs pour la maternelle et 141 400 000 francs pour le primaire.

Ne pouvant répondre à toutes les demandes, la ville opte également pour des solutions transitoires : certains bâtiments voient leur usage transformé, comme le bâtiment du 40 rue Lefèvre, passé d’un usage communal à une école maternelle. Parmi les établissements simplement remaniés, on retiendra l’école de la rue des Charpentiers. Certaines écoles, comme l’école primaire de Dornach, se réduiront à de simples préfabriqués, abritant quatre salles de classes.

Pour la première fois, on opte même pour la destruction d’une école, construite en 1872, l’école Nordfeld.

Doc. 3 à 5. L'école Nordfeld de Mulhouse

À ces efforts quantitatifs s’ajoute un investissement pédagogique

Parmi ces efforts, on note l'acquisition d’un matériel adapté à l’âge des élèves, l'affectation à chaque école maternelle d’une femme de service mais également la prise en charge de l’entretien et la propreté des locaux (1950)… Une importante attention à l'effort d’équipement scolaire est rendue possible par l’allocation scolaire prévue par la loi Barangé, du 28 septembre 1951. Cette allocation est payée par l’État pour tout enfant qui fréquente un établissement scolaire du premier degré, public ou privé (document 6).

Doc. 6. Affectation des 22 393 000 francs de la loi Barangé à Mulhouse
Francs
Équipement des classes 4 442 000
Cartes géographiques 1 881 000
Matériel scientifique 2 078 000
Matériel de sport 2 826 000
Cours ménagers 848 000
Travail manuel 1 627 000
Matériel de cinéma 410 000
Matériel électrique 389 000
Travaux et installations 7 000 000

VILLE DE MULHOUSE. Cinq années d’activités municipales, 1948-1952, 1952, p. 38.

Doc. 7. L'enseignement par l'écran

Les éducateurs sont aujourd’hui unanimes pour reconnaître la valeur de l’enseignement par l’écran. Le film intervient et apporte aux élèves un élément de présentation, de démonstration que les autres moyens pédagogiques ne peuvent fournir avec la même efficacité.

[…] chaque groupe scolaire dispose maintenant d’un appareil de projection 16 mm muet : 12 films 16 mm sont venus s’ajouter aux 80 films éducatifs du même format provenant du temps de l’occupation et dont les titres ont été mis en français. Enfin, 25 appareils permettant la projection fixe en salle claire et 9 séries de 106 films sont répartis dans les établissements du premier degré.

VILLE DE MULHOUSE. Cinq années d’activités municipales, 1948-1952, 1952, p. 37.

La ville au temps de l’explosion des effectifs scolairesRevenir au début du texte

Cette explosion est liée à diverses causes :

Le niveau démographique

L'explosion des effectifs scolaires s'explique tout d'abord par le niveau démographique, l’essor démographique de la ville et sa conséquence en terme d’urbanisme, le besoin de logements.

La ville de Mulhouse poursuit une politique de régularisation des eaux de l’Ill, permettant de libérer 225 hectares, dont une partie est consacrée à la construction d’un ensemble sportif, avec une base et un stade nautique, un ensemble universitaire et technique, enfin un vaste ensemble résidentiel de 3 500 logements. Cet essor périphérique est complété par une restructuration du centre historique, les 620 ares de l’ensemble usinier de la Dentsche étant remplacé par une vaste opération de construction de logements, la Porte Jeune, vue comme un espace de logements mais aussi de bureaux.

Doc. 8. Le groupe scolaire Albert Camus

Doc. 8. Le groupe scolaire Albert Camus
Photo Nicolas Schreck, 1970
Coll. Archives municipales de Mulhouse (2 Fi 87)

Ainsi, la construction des Coteaux de Mulhouse, avec un parc de 3 500 logements, localisa dans le nouveau quartier 15 000 habitants, dont 4000 élèves. Il fallut construire le groupe Albert Camus, composé de 24 classes (document 8). Il en va de même pour le quartier Brustlein, avec le groupe Jean Zay de 12 classes (document 9).

Doc. 9. Le groupe scolaire Jean Zay

Doc. 9. Le groupe scolaire Jean Zay
Photo Nicolas Schreck, s.d.
Coll. Archives municipales de Mulhouse (2 Fi)

Doc. 10. Le campus de Mulhouse

Doc. 10. Le campus de Mulhouse
Photo Nicolas Schreck, s.d.
Coll. Archives municipales de Mulhouse (2 Fi 2562)

Le campus prend position aux abords d’un centre sportif (document 10).

Sur le paysage proposé on reconnaît, au premier plan, les premiers bâtiments universitaires, en particulier ceux de l’école supérieure de chimie, mais aussi l’ampleur des espaces demeurés libres et donc disponibles pour de nouvelles extensions. Au second plan, on notera l’usine d’incinération et, à droite, les barres des Coteaux.

L’essor de la scolarisation

Doc. 11. Chronologie des principales extensions scolaires au cours des années 1950
Destruction puis reconstruction Construction in intenso Extension Classes provisoires
Nordfeld, 22 classes 1955
Groupe scolaire Haut-Poirier, 16 classes 1956
Groupe scolaire Jean Wagner, 12 classes n/r
Groupe scolaire Victor Hugo, 12 classes 1956
Groupe scolaire Henri Sellier, 12 classes 1959
Classes provisoires 24 à Dornach, Bourtzwiller et au Drouot
Victor Hugo, 12 classes 1962
Haut-Poirier, 12 classes 1962
Groupe scolaire Brossolette, 26 classes
Doc. 13. École maternelle Pranard lors de son inauguration

Doc. 13. École maternelle Pranard lors de son inauguration
Photo S. n., 1975
Coll. Archives municipales de Mulhouse (2 Fi 2472)

Doc. 12. Construction du groupe scolaire Pergaud

Doc. 12. Construction du groupe scolaire Pergaud
Photo S. n., 1967
Coll. Archives municipales de Mulhouse (2 Fi 772)


L’extension de l’enseignement maternel amena à l’ouverture de dix nouvelles écoles entre 1956 et 1975. L’explosion des constructions est également liée à l’essor numérique des établissements secondaires, des collèges et des lycées. Le secondaire n’avait jusqu’alors que peu de besoin de locaux, car ils n’avaient que peu d’effectifs. Il connaît, comme le primaire, une explosion de ses effectifs.

Doc. 14. Principales réalisations dans l’enseignement secondaire au cours des années 1950 et 1960
Lycées Établissements Historique
Lycée d’État de Garçons (1959) L’établissement se situait rue Huguenin (1873). La décision de construction d’un nouvel établissement fut prise en 1953. L’emplacement était occupé par l’ancienne usine Heilmann. Les locaux furent inaugurés en 1959 et en 1960.
L’ensemble de composait d’une part d’un externat de 44 classes d’enseignement général, de 22 classes spécialisées et de 18 classes d’enseignement scientifique… La capacité du lycée était de 2 300 élèves, avec une prévision à 500 demi-pensionnaires et 288 internes.
Coût : 9 904 000 francs, à moitié à la charge de la ville de Mulhouse.
Lycée de Jeunes filles Il s’agit d’un ajout d’une extension. Les nouvelles constructions imposaient l’acquisition d’un espace, la destruction des bâtiments s’y trouvant, la construction de l’extension.
La capacité de l’établissement est portée à 2 000 élèves, dont 500 demi-pensionnaires et 250 internes.
Lycée technique d’État Issu de l’ancien collège technique Lambert et implanté à l’Illberg.
Capacité : 1 500 élèves.
Collèges Collège Saint Exupéry Une extension qui doit porter la capacité à 600 élèves.
Construction d’un CES avenue Dollfus Mieg et Cie.


Doc. 15. Enseignement technique à Mulhouse au début des années 1950
Capacité
Collèges techniques
Collège technique industriel (Lambert) 330
Collège technique industriel de filles (Tour du Diable) 125
Collège technique commercial (mixte) 3115
Écoles de perfectionnement
École technique des apprentis (garçons) 1 250 apprentis cours ordinaires
+ 320 apprentis cours promotion du Travail
École de perfectionnement industriel et artisanal (tour du Diable) 400
École de perfectionnement artisanal et commercial (filles et garçons) 700 garçons
500 filles
Centres d'apprentissage
Centre régional d’apprentissage du textile 290
Centre d’apprentissage des métiers de l’entretien et de la réparation des automobiles 80
80
130
Centre d’apprentissage des métiers du bâtiment 25
Centre d’apprentissage industriel et ménager (filles) (tour du diable) 90
Centre d’apprentissage commercial (mixte) 100
Centre d’apprentissage du Bâtiment projet

VILLE DE MULHOUSE. Cinq années d’activités municipales, 1948-1952, 1952, p. 47.

Doc. 16 à 20. Nouvelles constructions scolaires à Mulhouse

D’autres élargissements scolaires

La fréquentation scolaire dépasse l’enseignement public : il convient également d’intégrer les nouvelles constructions des écoles privées, mais aussi l’ouverture des garderies d’enfants à la charge des municipalités : 23 centres ouverts durant les vacances scolaires, recevant plus de 700 enfants, sous la responsabilité de 45 surveillants à partir de 1950. Les élèves utilisent de préférence les espaces verts de la ville de Mulhouse et en cas de pluie, les bâtiments scolaires leur ouvrent les portes.

L’ouverture de cours du soir mérite d’être mentionnée, en particulier les cours dit de promotion du travail, à l’école technique des apprentis.

Aux origines d’une meilleure prise en compte de l’élèveRevenir au début du texte

Plusieurs améliorations notables sont réalisées :

Doc. 21. Une meilleure surveillance sanitaire dès les années 1950
Date Avancées
1931 Ouverture d’un service de l’hygiène scolaire.
1948, septembre Ouverture d’un centre médico-scolaire, dans le respect de la conformité à la loi du 10 octobre 1945.
Le centre de Mulhouse est équipé pour pouvoir accueillir deux classes de manière simultanée. Il comporte entre autre une salle de radiographie, un cabinet dentaire, un local de phoniatrie, une bibliothèque.
L’admission de l’enfant à l’école est soumise à un examen médical, à la rédaction d’une fiche sanitaire individuelle. Le suivi de l’enfant est annuel.
Le suivi permet aux enfants de bénéficier en cas de besoin d’un séjour en colonie de vacances, soit à la montagne, soit à la mer.
1949 Centre psychopédagogique.
Ouverture d’un Centre de Rééducation physique, rue Engel-Dollfus.
La ville emploie depuis 1948 une monitrice en gymnastique corrective, qui seconde le professeur d’éducation physique affecté par l’État ; près de 500 élèves étaient suivis annuellement dans le début des années 50, sous la forme de leçons hebdomadaires de 45 minutes, deux fois par semaines, sur une durée variant entre 3 et 5 mois.
1950, mai Centre de phoniatrie, gratuit.
1952 Création d’une clinique dentaire scolaire, les parents gardant la possibilité de faire soigner leur enfant auprès d’un dentiste privé.

Doc. 22. Définition des pathologies qui nécessitent un traitement via l’équipe pluridisciplinaire du centre psychopédagogique

Les centres peuvent être amenés à intervenir dans les cas suivants : mauvais résultats scolaires, troubles du caractère et du comportement, tics, indiscipline, timidité, petite délinquance, bégaiement, énurésie psychogène.

VILLE DE MULHOUSE. Cinq années d’activités municipales, 1948-1952, 1952, p. 38.

Parmi les caractéristiques de la politique de santé de la ville, on retiendra la généralisation de la visite d’admission des élèves au sein des écoles, la visite annuelle de santé d’une grande partie des élèves, le dépistage de diverses maladies, la proposition d’une gymnastique corrective…

La ville est devenue propriétaire, sous la forme d’une régie, d’une colonie de vacances, dès 1949, sur le territoire de la commune de Bussang, la colonie du Drumont. La capacité d’hébergement a été portée à 48 lits, exploitée dès Pâques de l’année 1951. La ville y adjoint une école de plein air au Waldeck, au Rebberg, avec deux bâtiments en préfabriqués, pouvant recevoir 60 élèves et recourt également aux colonies de vacances privées. Un projet de colonie de vacances à la mer est dès 1954 en construction, à Saint–Brévin, en Loire Inférieure, sur un terrain de 1.5 ha, en lien avec l’association des pupilles de l’école publique du Haut-Rhin. Cette colonie possédait une capacité de 216 enfants, dont la moitié de l’effectif est affecté aux enfants des familles mulhousiennes.

La transformation de la scolarisationRevenir au début du texte

Le primaire n’est plus l’unique scolarisation, le secondaire a changé de nature

Les collèges de Mulhouse ont connu, comme ceux des autres villes de France, une série ininterrompues de réformes. La réforme initiale fut celle qui unifia les divers établissements autour d’un Collège Unique en 1975. L’ambition était alors d’offrir à tous les élèves une même formation secondaire générale, appelée tronc commun, dans le cadre d’une scolarisation obligatoire.

Cette démocratisation de l’accès au secondaire fut à Mulhouse, comme au niveau national, une réussite, permettant de scolariser plus de 3 millions d’enfants dans plus de 5 000 établissements publics et près de 2 000 établissements privés. L’État contribua, par une politique immobilière de constructions scolaires, à cette réalisation (2 354 nouveaux collèges construits de 1965 à 1975).

Doc. 23. Enseignement secondaire public et privé à Mulhouse à l’issue de la réforme de 1975 sur le collège unique
Cycle Type d'établissements Noms des établissements Effectifs
1er cycle secondaire Collèges nationalisés Bel Air
Bourtzwiller (collège et SES)
Jean Macé (collège et SES)
Lambert
Wolf
Saint-Exupéry (collège et SES)
209 classes
4 525 élèves
Collèges d'État Kennedy (collège et SES)
Brustlein (collège et SES)
71 classes
1 731 élèves
2nd cycle Lycées D’État polyvalent A. Schweitzer
D’État polyvalent Michel de Montaigne
LTE mixte boulevard des nations
141 classes
4 146 élèves
Collèges d'État Kennedy (collège et SES)
Brustlein (collège et SES)
71 classes
1 731 élèves
Lycées d’enseignement professionnel Commercial mixte ;
Economique, Brustlein, avenue DMC ;
Mixte, Gay Lussac ;
Automobile, Lavoisier ;
Mécanique, rue du Fil ;
Bâtiment, rue de Verdun ;
Annexé au LTE, boulevard des nations
224 classes
6 206 élèves
Libres 112 classes
3 018 élèves (dont secondaire : 1 690)
École Jeanne d’Arc Maternelles, élémentaires, collège, lycée, formation techniques
École technique Saint Joseph de Cluny
École Jean XXIII Élémentaire et collège

VILLE DE MULHOUSE. Annuaire statistique de la ville de Mulhouse, 1977, p. 116-117.

La victoire du parchemin

L’augmentation du niveau scolaire est réalisée : généralisation du Certificat d’Études primaires, mais aussi augmentation de la qualification par une obtention accrue du baccalauréat et poursuite de l’essor des formations professionnelles et technologiques.

Doc. 24. Diplômes délivrés en 1950-1951 et 1960-1961
1950-1951 1960-1961
CEP 288 756
Baccalauréat 1er et seconde parties 213 416
Baccalauréat technologique, 1ère et seconde partie 14 42
CAP 623 733
Examen de compagnon 331 158

Écoles et question sociale

Les établissements sont soumis aux principales conséquences des transformations sociales : évolutions des quartiers, transformation sous la coup d’une mixité garçons-filles des identités des établissements scolaires (exception faite du collège privé), accentuation des difficultés scolaires dans un nombre réduit d’établissements surexposés…

L’essor du supérieur

Doc. 25. Construction de l'Institut Universitaire de Technologie

Doc. 25. Construction de l'Institut Universitaire de Technologie
Photo Nicolas Schreck, s.d.
Coll. Archives municipales de Mulhouse (2 Fi 785)

Le réseau d’écoles supérieures est ancien à Mulhouse : après 1945, la ville compte d’une part sur l’école supérieure de chimie de Mulhouse (études en 4 années, 84 étudiants en 1947), une école supérieure de filature, de tissage et de bonneterie (157 élèves), mais aussi d’autres établissements : une école d’infirmières et d’assistantes sociales (transférée à Mulhouse en 1945)…

Doc. 26. École supérieure de Chimie

Doc. 26. École supérieure de Chimie
Photo Nicolas Schreck, s.d.
Coll. Archives municipales de Mulhouse (2 Fi 791)

Le tissu universitaire s’est accru, avec un conservatoire national des arts et métiers (1956), avec en 1958 l’ouverture d’un collège scientifique universitaire, puis le Centre de préparation au certificat d’études littéraires (1963), une École Pratique d’Administration de Strasbourg (EPAS) (1966), une faculté de sciences économiques et sociales, un centre de capacité en droit (1958)… Un Groupement Interprofessionnel de Formation, d’Orientation et de Perfectionnement (GIFOP) est ajouté dans les années 1972, ainsi qu’un CERFA, Centre d’Enseignement et de Recherche en Formation d’Adultes (dès 1970).

Doc. 27. Effectifs de l’enseignement supérieur à Mulhouse, pour l’année 1987-1988
Établissements Nombre d'étudiants
Faculté des sciences et techniques 807
Faculté des sciences humaines 984
Faculté des sciences économiques et sociales 462
Institut Universitaire de Technologie 1 210
École nationale supérieure de chimie de Mulhouse 222
École nationale supérieure des industries textiles de Mulhouse 121
SERFA 761

VILLE DE MULHOUSE. Annuaire statistique de la ville de Mulhouse, 1988, p. 110-126.