Retour à Catalogue général BNPA
Sous la direction de Marie-Georges Brun,
avec les compléments d'Aude Dulat-Gravier et d'Elsa Dongois
Matériau de construction
Du latin calcarius (qui concerne la chaux).
Roche essentiellement composée de carbonate de calcium, résultant du lent dépôt de matières minérales, végétales et organiques (sédiments) au fond des mers. Le soulèvement des fonds marins a fait émerger le calcaire (devenu compact et solide) sous forme de longues bandes horizontales (nées des dépôts successifs et donc superposées), appelées lits. La plupart des lits exploités datent de l’ère secondaire. Extrait sous forme de moellons et de pierre de taille, le calcaire doit être posé dans le sens qu'il avait en carrière : posé perpendiculairement à son lit naturel (ou posé en délit), il ne pourrait supporter de poids, risquant de s'effriter rapidement et de casser.
Type de moulure verticale effectuée dans le fût d'une colonne
Lieu de la réunion quotidienne des moines
Également appelée salle du chapitre, la salle capitulaire est le lieu de la réunion quotidienne des moines qui y discutent un chapitre de la règle de Saint Benoît, y avouent leurs fautes ou y résolvent les questions pratiques, administratives ou économiques… Le chapitre élit aussi l'abbé chargé de diriger l'abbaye. On trouve des salles capitulaires non seulement dans les monastères mais aussi dans la plupart des cathédrales : c'était en effet l'un des centres de décision de l'évêché.
Style d’architecture et d’art
Si ce terme est relatif à la dynastie franque qui doit son nom à Charlemagne et débute par la prise du pouvoir par Pépin le Bref en 751 sur le dernier roi mérovingien, pour s'achever en 987 avec l'avènement d'Hugues Capet, il désigne aussi un style d’architecture et d’art, une culture qui se développe sous le nom de renaissance carolingienne entre 780 et 900, et que l’on qualifie souvent de préroman .
Ce style est riche de magnifiques manuscrits enluminés et de nombreux monuments religieux comme la chapelle palatine d’Aix, l’oratoire de Germigny-des-Prés, l’abbaye de Saint Gall ou encore celle de Saint Germain à Auxerre…
Église mère de toutes les églises
Tirant son nom du latin cathedra, du grec kathédra (banc, siège), la cathédrale est l’église où se situe le siégé de l'évêque et donc l’église mère de toutes les églises d'un diocèse. L’importance des églises cathédrales gothiques fait parfois oublier l’existence des cathédrales antérieures.
Petite tribune surélevée où prêche le prêtre
Accessible par un escalier, la chaire permet au prêtre de dominer des fidèles lorsqu'il prêche. On trouve des chaires en bois ou en pierre... La cathédrale de Strasbourg possède une remarquable chaire gothique, réalisée par Hans Hammer pour le célèbre prédicateur Johann Geiler de Kaysersberg (1485).
Élément décoratif des maisons à pan de bois
Symbole utilisé dans la décoration de maisons à pan de bois. Croisement de deux bras incurvés en S. Sa forme évoque le siège des dignitaires Romains, signe de leur fonction. Elle évoque donc la demeure d’un chef, personnage important ayant droit à certains égards, particulièrement en pays de Hanau. Par extension, elle orne la demeure des grands fermiers. On la trouve en général sur l’allège des fenêtres.
Creuser
En orfèvrerie, champlever c’est creuser, enlever le champ autour d'un motif réservé : le mot champlevé s’applique principalement aux arts de l’émail.
Espace liturgique d'une église
Du latin populaire capella, diminutif de cappa (manteau à capuchon), la chapelle désigne à l'origine le manteau de saint Martin, relique conservée dans un oratoire à la cour des rois Francs. Le mot chapelle à principalement deux significations :
• Pièce ou petit vaisseau contenant toujours un autel et formant annexe dans une église ou d'un édifice civil. Dans une église, une chapelle orientée est une chapelle tournée vers l'orient, une chapelle opposée est tournée vers l'occident, une chapelle rayonnante se situe dans le prolongement d'une ligne provenant du centre de l'abside. La chapelle axiale est la seule chapelle à la fois rayonnante et orientée.
• Petite église secondaire dépourvue des pleins droits paroissiaux.
Support architectural
Le chapiteau (du latin capitellum, diminutif de caput - tête, extrémité) est le support qui surmonte un pilier ou une colonne et lui transmet les charges qu’il doit porter. Il permet assez aisément de reconnaître l’ordre architectural auquel il appartient. Ainsi les trois grands ordres de l’architecture grecque classique sont identifiables grâce à leurs chapiteaux doriques, ioniques ou corinthiens.
Quant au chapiteau roman, il est si spécifique qu'il peut à lui seul aider à reconnaître si une église est romane. Héritier des traditions romaines, principalement de l’ordre corinthien ou composite, le chapiteau roman s’en distingue cependant fondamentalement : en effet dans l’architecture romane l’entablement disparaît totalement et le chapiteau ne conserve plus que le sommier de l’arc avec lequel il a de plus en plus tendance à se confondre en s’évasant progressivement pour aboutir à la forme classique, consistant en un cône tronqué renversé pénétré par un cube.
Par contre, son rôle décoratif et surtout didactique devient fondamental, d’autant que, l’édifice étant en général relativement bas, il est à la portée du regard du fidèle. L’art roman fournit une variété très riche de chapiteaux, soit stylisés et dérivant du chapiteau romain, soit géométriques (trapèze ou cube), soit historiés, s’inspirant des récits bibliques ou de thématiques de l’époque, soit encore à bestiaire, dans lequel l’imagination du sculpteur se donne libre cours…
Les chapiteaux historiés, sculptés de motifs décoratifs ou narratifs, sont très présents dans l’art roman. Ils témoignent du talent de sculpteurs qui ont su se plier aux contraintes liées à la forme du support tout en développant un langage qui reflète la diversité des styles régionaux.
Dans certaines régions enfin, comme en Auvergne ou en Poitou, on trouve de nombreux chapiteaux extérieurs sur les chevets, faisant office de support de la corniche et richement décorés.
Force verticale exercée par le poids des parties hautes d'une construction sur les parties basses
Ossature de la toiture
La charpente est l’assemblage de pièces de bois (ou de fer) constituant l'ossature d'une toiture. Aux époques romane, et gothique, les charpentes sont construites avant les voûtes afin de les protéger et de servir d'échafaudage lors de la construction).
Coffret à reliques
Coffre souvent très richement orné où l'on garde les reliques d'un saint. Les châsses peuvent prendre toute sorte de formes (maisons miniatures, main, statuettes, croix…). À l’époque romane et gothique, les orfèvres mosans (région de la Meuse) ou limousins étaient maîtres dans l’art des châsses en émail.
Pièce chauffée d’une abbaye, d’un monastère
Le chauffoir est la seule pièce chauffée de l'abbaye. Elle était essentielle l'hiver pour les malades et souvent accolée au scriptorium pour que l'encre des moines copistes ne gèle pas. Parfois le chauffoir faisait lui-même office de scriptorium.
Matériau constituant du mortier
Du grec khalix (caillou, pierre à chaux), ce terme désigne l'oxyde de calcium sous forme de poudre. La calcination de certaines pierres calcaires (dites pierres à chaux ou à plâtre) produit de la chaux vive (extrêmement corrosive). Hydratée (ou éteinte) puis séchée, elle devient un constituant du mortier. Étendue d'eau, la chaux éteinte donne du blanc de chaux qui sert au blanchiment des murs ou chaulage.
Extrémité extérieure de l’église du chœur
Dans l’église de type basilical, le chevet est l'extrémité de l’édifice opposée à l’entrée, mais vue de l'extérieur. Il comprend pratiquement tout l’ensemble de l’édifice à partir du transept, murs, fenêtres, toiture du chœur, du déambulatoire (s'il y en a un), de la (ou des) chapelle(s) du chœur ou des bas-côtés : ces chapelles peuvent être rayonnantes avec absidioles ou échelonnées.
Il existe une grande variété de chevets, pour la plupart de forme courbe : chevet auvergnat de forme pyramidale, chevet polygonal simple sans absidioles ni déambulatoire, chevet- tour (Murbach), chevet à chapelles échelonnées, chevet à abside simple en hémicycle, chevet plat cistercien (Fontenay), chevet bénédictin échelonné et pyramidal…
Petite pièce en bois posée sur les pannes et inclinée dans le même sens que les arbalétriers. II porte le lattis du toit
Espace central d'une église abritant l'autel
Le chœur est la partie d'une église qui abrite l'autel et dont l'accès est réservé au clergé. Il se compose de l'abside de la nef principale et d'une ou plusieurs travées. Dans les cathédrales, il est très souvent entouré d'un déambulatoire, dont il est séparé soit par une grille, soit par des ensembles sculptés (bois ou pierre), et de chapelles. À l'origine, le chœur était également séparé de la nef par un jubé, ce qui rompait l'unité de l'espace dont on bénéficie désormais en entrant dans la plupart des cathédrales. Aujourd'hui, cet isolement du chœur ne se retrouve guère que dans les cathédrales espagnoles (coro).
Traditionnellement on distingue le chœur liturgique (réservé au clergé), et le chœur architectural qui comprend l'ensemble de la nef située autour du chœur liturgique (collatéral du chœur).
Échafaudage provisoire pour la construction d’un arc ou d’une voûte
Le cintre est un échafaudage provisoire en charpente soutenant les claveaux durant la construction d'un arc ou d'une voûte. Le mot cintre désigne également la courbure intérieure d'un arc ou d'une voûte lorsque cette courbure est en demi-cercle (d'où : arc en plein cintre et voûte en plein cintre).
Suite de baies libres
La claire-voie est une suite de baies libres ou de fenêtres ajourant un niveau d'élévation sur la longueur de plusieurs travées, séparées par des supports (colonnes, piliers).
Dalle de pierre ajourée de motifs géométriques fermant une baie
Élément constitutif de l’arc
L'arc roman est constitué d'éléments indépendants et clavés, finement taillés selon un angle particulier qui se bloquent mutuellement : ces pierres sont appelées claveaux (du latin clavus, clef). Si l'on exerce une pression sur l'une de ces pierres, elle ne peut bouger et transmet cette pression aux pierres voisines. Cette pression s'effectue latéralement par des joints irréguliers : la transmission du poids au support n'est pas absolument verticale, mais oblique : cette force est la poussée. Son rôle, peu conséquent sur le fonctionnement de l'arc est par contre déterminent sur celui des voûtes.
La construction d’un arc clavé nécessite un échafaudage en bois appelé cintre. Afin d'éviter que cet échafaudage ne prenne toute la hauteur de la construction, les supports de l'arc, ou chapiteaux, sont pourvus en leur sommet de pierres saillantes, souvent sculptées, appelées abaques (ou tailloirs dans le cas des colonnes et des piliers) qui servent de point d'appui au cintre. Sur ce cintre sont ensuite posés les claveaux formant l'arc. La dernière pierre placée est la clef, au centre, qui vient bloquer l'ensemble de l'arc, qu'on dit alors bandé. Le cintre est ensuite retiré.
Mettre en place des éléments conçus pour se bloquer mutuellement (Ex. : Claver un arc)
Claveau central d'un arc, d'une plate-bande ou d'une voûte
Du latin clavis.
Bien que dernière pierre posée afin de claver l’ensemble, une fois l'arc cintré, elle n'a pas de rôle particulier, sinon qu’elle est parfois sculptée.
Pierre placée à l'intersection des nervures qui soutiennent une voûte
La clef peut être pendante et magnifiquement décorée, particulièrement dans le gothique tardif.
Ornement religieux
Du latin tardif clocca.
L’usage de la cloche est attesté au VIe, importé vraisemblablement sur le continent par les moines irlandais. L'usage se répand dans toute l’Europe à l'époque carolingienne.
Tour abritant les cloches
Construction haute, destinée à abriter des cloches. Sa position par rapport à l'église est variable. Les premiers clochers ou campaniles sont souvent construits en hors œuvre, c’est à dire indépendants de l’édifice principal.
Petit clocher ornant la base d'une flèche ou les angles d'un édifice
Technique d’orfèvrerie
Le cloisonné est un émail coulé dans de petits compartiments formés par des lamelles rapportées sur une plaque de métal, souvent d'or. Cette technique s’oppose à celle de l'émail champlevé.
Cour carrée entourée de murs dans un édifice religieux
Un cloître (du lat. claustra, espace dos, ou anciennement cloistre, ou clouastre) est une cour entourée de murs et de galeries établie à côté des églises cathédrales, collégiales et monastiques.
Dans un monastère, cour carrée construite sur le modèle de l'atrium, bordée d'une galerie (souvent voûtée à partir du milieu du XIIe s.). S'il permet à l'origine de faciliter la circulation, le cloître devient rapidement le cœur des monastères : cet espace centré, dont la seule ouverture libère le regard vers le ciel, devient lieu de méditation et espace liturgique (processions, etc.). On trouve souvent deux points d'eau : un puits au centre (destiné à collecter les eaux de pluie) et un lavabo sur l'un des côtés (pour les ablutions). C'est à la fois un lieu de méditation et un lieu de passage. Dans les monastères, la salle capitulaire, l'église, le réfectoire (entre autres) ouvrent souvent sur le cloître.
Certain cloîtres sont de véritables joyaux architecturaux, tels Moissac, Monreale en Sicile, Silos en Catalogne, Saint Gilles du Gard… En Alsace, une des plus beaux cloîtres fut sans doute celui de Saint-Trophime d’Eschau, dont il subsiste de beaux reliefs au Musée de l’œuvre Notre-Dame de Strasbourg ; d’autres beaux cloîtres se trouvent à Wissembourg (abbatiale Saint-Pierre-et-Paul), Saverne (Récollets), Strasbourg (Saint-Pierre-le-Jeune), Colmar (Unterlinden), Guebwiller (Dominicains)…
Séparation matérialisée entre les clercs et les laïcs dans une église
Les clôtures enserrent le chœur et les stalles des chanoines. Elles marquent la séparation ente les religieux et les simples fidèles. À l'origine, elles étaient souvent totales, instaurant une rupture entre le chœur et la nef, marquée par un mur percé d'une porte. Elles étaient donc à la fois séparation et lien (surtout lorsqu'elles étaient surmontées d'un jubé) Elles sont souvent ornées de programmes iconographiques très développées, notamment lorsqu'elles séparent aussi le chœur du déambulatoire (Chartres, Albi...).
Vaisseau latéral d’une église
Du latin médiéval collateralis (qui se trouve à côté de).
Vaisseau latéral de la nef ou du transept d'une église. Si sa hauteur est inférieure à celle de la nef principale, elle est nommée bas-côté.
Église qui, sans être une cathédrale, possède un chapitre de chanoines
La collégiale est souvent créée par une famille noble assez puissante, soucieuses de réparer quelque faute ou de préparer son salut ; elles s’assurent ainsi un lieu de prière et de piété confié à une communauté de chanoines ou de chanoinesses.
Alignement, file de colonnes ainsi que leur couvrement (architecture antique)
Support vertical
Support constitué d'un fût vertical (polygonal ou circulaire), d'une base et d'un chapiteau. Une colonne de faible diamètre est appelée colonnette. Une colonne engagée fait corps avec un support, dont elle se dégage seulement en partie (taillée généralement dans le même bloc que ce support, elle n'est pas à proprement parler une colonne). Une colonne adossée est dressée contre un support mais seuls sa base et son chapiteau sont engagés dans ce support.
Espace compris entre les versants d’un toit et un plancher ou une voûte
Socle sur lequel repose une statue ou une ogive qui ne retombe pas sur une colonne
Construction à pans de bois
Colonnette présentant la forme du support d’un candélabre (grand chandelier)
Ouvrage de maçonnerie
Maçonnerie destinée à neutraliser une poussée par une poussée contraire.
Le contrebutement, contrairement au contrefort exerce une force active qui va dans le sens opposé à la force exercée par la voûte : c’est le principe des collatéraux ou des bas-côtés qui « contrebutent » la nef centrale. Ainsi, le demi-berceau sur tribune s'appuie sur la base de la voûte du vaisseau central et engendre une poussée qui dévie la force oblique. Cette technique est la raison d'être des tribunes d'une église romane.
Le principe du collatéral contrebutant la nef centrale est aussi appliqué au chevet où le déambulatoire sur voûte d’arêtes et les absidioles contrebutent le chevet : Saint Nectaire et les grandes églises d’Auvergne offrent les plus beaux exemples de ce système.
Pièce oblique d'une ferme de toit, liant un poinçon (souvent à sa base) à un arbalétrier
Sorte de pilier élevé en saillie contre un mur pour le renforcer
On épaule l'édifice par des contreforts construits à l’extérieur : le contrefort permet, de point en point, de contenir par son épaisseur l'écartement des murs. Un contrefort n'est pas un organe de contrebutement, mais d’épaulement, situé le plus souvent à hauteur des retombées des voûtes d'arêtes.
Le contrefort est beaucoup plus efficace que les bandes lombardes du premier âge roman, qui tirent leur nom des maçons de Lombardie. Elles sont plus décoratives qu’architectoniques, car, trop peu profondes pour épauler, elles servent juste à raidir le mur.
Ensemble des pièces qui réunissent les fermes d’une charpente et les empêchent de se renverser
Élément faisant saillie sur un mur destiné à porter une charge
Le corbeau est une pièce (Bois, pierre) sur lit horizontal formant une saillie destinée à porter une charge.
La console est un corbeau qui présente de profil la forme d'un S.
Le modillon est un corbeau de petites dimensions soutenant la tablette d'une corniche.
Le cul-de-lampe a la forme d'un cône ou d'une pyramide renversée.
Modillon et cul-de-lampe peuvent être pris dans une partie de l'assise.
Partie évasée du chapiteau autour de laquelle se déploie un décor géométrique, végétal ou historié
Partie saillante et continue d'une architecture qui permet de protéger de la pluie
Le terme corniche désigne également l'ornementation saillante et continue dans un mur qui permet de donner du relief à une façade.
Écriture arabe ancienne aux caractères anguleux et raides utilisée pour des inscriptions décoratives très usuelles dans l'art musulman
Voûte de forme hémisphérique
Du latin tardif copula (petite cuve, tonnelet), la coupole est une voûte de forme hémisphérique. La coupole est sans doute le type de voûte le plus ancien. C'est, à l'époque romane, le mode de couvrement idéal de la croisée du transept : d'une part parce qu'elle permet aisément de voûter de grands espaces carrés, et d'autre part parce que les autres voûtes peuvent en cet endroit l'épauler sur ses quatre côtés.
Mais la coupole est aussi utilisée dans les églises à file de coupoles du sud ouest de la France et dans les églises de plan en croix grecque inspirée d’Orient où elle est extrêmement fréquente.
La seule difficulté de mise en œuvre tient au passage de la base circulaire de la coupole à la base carrée (plus rarement rectangulaire) de la croisée ou de la travée. Deux systèmes différents permettent ce raccordement :
• Les pendentifs qui permettent à une coupole de plan circulaire de s'articuler directement à un plan carré.
• Les trompes, formées de quatre arcs placés dans les angles qui transforment le carré en octogone : contrairement aux pendentifs, les trompes ne se raccordent pas totalement à la forme circulaire de la voûte.
La voûte en cul-de-four est une demi-coupole. Elle constitue, dès l'époque des basiliques civiles de Rome le couvrement par excellence de l'abside et des absidioles. La voûte en cul-de-four n'exerce de poussées que sur le mur qui la porte, et non sur le côté où elle est ouverte.
Galerie de circulation à la base des fenêtres
Muraille reliant deux tours ou deux bastions
Toit, surface extérieure protégeant l'édifice des intempéries
Généralement, les couvertures romanes sont en lauzes ou en tuiles, les couvertures gothiques en ardoises et en plomb.
Ouvrage limitant un espace par le haut
Il s'agit d'une voûte si l'édifice est voûté, d'un plafond, et même d'une charpente et d'une couverture s’il n’y a ni voûte ni plafond.
Échancrure rectangulaire entre deux merlons, au sommet d'une muraille fortifiée
Couche de mortier appliquée sur une construction
Croisement de la nef et du transept
Dans une église en crois latine, la croisée est l'espace (en plan et en volume) déterminé par l'intersection du vaisseau central du transept avec le vaisseau central de la nef.
La croisée des grandes églises de l'époque romane, mais aussi de l'époque gothique en Normandie et en Angleterre, est fréquemment surmontée d'une tour-lanterne.
Type de voûtement gothique
La croisée d’ogive est une voûte supportée par au moins quatre arcs, deux doubleaux et deux ogives, (et souvent également par deux formerets). Elle est en étoile lorsqu'elle comporte des liernes et des tiercerons, ou rayonnante lorsque de multiples branches d'ogive rayonnent autour de la clef de voûte.
Intersection de la nef centrale et du transept
Élément du plan d'une église
Chacun des deux bras du transept d’une église, se situant de part et d’autre de la croisée du transept. Lorsque l’église est orientée, on parte de croisillon nord et de croisillon sud.
En forme de croix
Il existe deux types de plans en croix : le plan en croix latine domine en Occident : il combine une longue nef prolongée par le chœur avec le transept, partie transversale bien plus petite. Quant au plan en croix grecque, il présente deux vaisseaux d’égale longueur. Il est à l’honneur en Orient.
Chapelle aménagée sous le chœur, en partie ou totalement souterraine, est destinée aux offices
Du latin cripta, du grec kriptein (cacher). La crypte est une chapelle souterraine servant de sépulture et contenant des reliques.
Les premières cryptes ont été taillées dans le roc ou maçonnées sous le sol, pour cacher aux yeux des profanes les tombeaux des martyrs ; plus tard, au-dessus de ces hypogées vénérées par les premiers chrétiens, on éleva des chapelles et de vastes églises ; puis on établit des cryptes sous les édifices destinés au culte pour y renfermer les corps des saints recueillis par la piété des fidèles.
Beaucoup d’anciennes églises possèdent des cryptes qui remontent à une époque très reculée : les unes ne sont que des salles carrées, voûtées en berceau ou en arêtes, suivant la méthode antique, ornées parfois seulement de fragments de colonnes, et de chapiteaux grossièrement imités de l'architecture romaine ; d'autres sont de véritables églises souterraines avec collatéraux, absides et absidioles.
Elles possèdent le plus souvent deux escaliers, afin de permettre aux nombreux pèlerins qui venaient implorer l'assistance des saints dont les restes étaient déposés sous les voûtes, de descendre processionnellement par l'un des degrés et de remonter par l'autre. On évitait ainsi le désordre et la confusion.
Type de verre de forme circulaire dont la partie est plus épaisse au centre
On utilise un cerclage métallique pour assembler plusieurs de ces verres dans une même fenêtre.
Voûte formée d'une demi-coupole (quart de sphère)
Corbeau
Contrefort massif et élevé contenant la poussée d'un arc-boutant
Pour lui donner plus de stabilité, la culée est surmontée d’un pinacle.
Support d'une retombée d'ogive lorsque celle-ci ne repose pas sur une colonne
Ce type de support peut être également utilisé pour servir de décor à une saillie architecturale.
Cavité hémisphérique, naturelle ou artificielle, creusée dans une pierre