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Dates et durées d’incorporation
au RAD et KHD

Par Laure Balzano

Publié le 1er octobre 2010

Données brutesRevenir au début du texte

Les données figurant ci-dessous ont été rassemblées à partir de documents des Archives de Strasbourg (50 MW 730 à 50 MW 733) et d'un tableau fourni par l'ONAC (Office National des Anciens Combattants).

Femmes nées en 1923

Femmes nées en 1924

Femmes nées en 1925 (nombre limité)

Femmes nées en 1926

Analyse et commentaireRevenir au début du texte

Ont été appelées les filles alsaciennes nées en 1923, 1924, 1925 et 1926, sachant qu’elles ne l’ont pas été chronologiquement. Quatre classes d’âge sont donc appelées chez les jeunes filles alsaciennes, tandis que ce sont neuf classes d’hommes qui sont appelés à partir au RAD en Alsace.

Les départs et arrivées peuvent varier de quelques jours voire d’un mois, notamment en raison des reports ou sursis, mais les dates indiquées dans le tableau correspondent dans l’ensemble aux dates indiquées dans les documents d’archives (Archives de Strasbourg et ONAC) et dans les divers témoignages recueillis.

Un constat s’impose : la durée du service obligatoire est allée en augmentant au fur et à mesure de la guerre et a varié selon les classes d’âge concernées. Elle varie même parfois au sein des classes d’âge, en fonction de la date d’incorporation. En effet on constate que, pour toutes, hormis celle de 1925, il existe deux vagues d’incorporation, avec parfois même des dates de libération différentes. Des femmes ont donc parfois été incorporées à des dates similaires mais n’ont pas toutes été libérées aux mêmes dates et n’ont donc pas connu la même durée d’incorporation. Il semble en fait que les nazis aient fixé un cadre mais que de nombreuses exceptions et aménagements aient été décidés au fur et à mesure de la guerre.

En complément, se reporter à la carte des affectations des femmes incorporées de force dans les organisations nazies, entre 1941 et 1945. La réalisation de cette carte a été possible grâce à divers témoignages. À noter : il semble que ces femmes alsaciennes incorporées de force n’aient été que rarement affectées à proximité de l’Alsace mais qu’elles ont été au contraire souvent disséminées sur tout le territoire européen.