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(1491-1551)
Théologien et réformateur strasbourgeois
Né à Sélestat, il est élève de l’école latine, avant puis il entre chez les dominicains et étudie à Heidelberg. Il quitte le couvent en 1521, après avoir découvert les écrits de Luther, avec qui il se liera d’amitié.
Il se marie et arrive à Strasbourg en 1523, où il s’impose comme porte-parole du mouvement évangélique.
Pendant une vingtaine d’années, il y est à la fois théologien et prédicateur, s’occupant aussi d’école et de questions de société, liées aux bouleversements de son temps.
Il s’efforce durant toute sa vie de concilier les réformateurs luthériens et suisses et a de nombreux contacts à travers toute l’Europe.
Sa devise est : mihi patria coelum - Ma patrie est le Ciel ou le ciel est ma patrie.
Peter Martyr Vermigli à propos de Bucer :
Bucer est si hospitalier envers tous ceux qui sont exilés, à cause de l’Évangile, que sa demeure ressemble à une auberge. Et il préside si bien à la réunion de ses hôtes, que, pendant tout le temps que j’ai passé chez lui, je n’ai remarqué aucun désordre, je n’ai vu que des sujets d’édification. (…) Quant à ce qui concerne les occupations de Bucer, je ne l’ai jamais vu inactif, non pour ses travaux particuliers, mais pour ceux qui peuvent être utiles à son prochain. Tantôt il prêche, tantôt il s’occupe de l’ordre et du gouvernement de l’Église et veille à ce que les pasteurs conduisent, selon la Parole de Dieu, les âmes confiées à leurs soins, et commencent par donner le bon exemple ; tantôt il visite les écoles…, tantôt il encourage le magistrat aux pensées et aux actions chrétiennes. Après avoir passé la journée à de pareils labeurs, il consacre sa nuit aux études, à la prière. Rarement je me suis éveillé, sans le trouver lui-même encore veillant. C’est là qu’il se prépare pour le travail du jour qui va commencer.
CRDP d’Alsace. L’Alsace du passé au présent : le XVIe siècle. Textes et témoignages. Strasbourg : CRDP de Strasbourg, 1964, p. 29.
D'ap. Doumergue, Jean Calvin, Tome II, p. 338-339.
(1491-1551)
Réformateur protestant, écrivain et artisan de la Réforme à Genève
(1478-1541)
Docteur en théologie et en jurisprudence
Capiton est d’abord un humaniste, prédicateur et professeur à Bâle, puis chancelier au service de l’archevêque de Mayence.
En 1523, il arrive à Strasbourg où il prend parti pour la Réforme (1524).
Hébraïsant, il rédige des grammaires et prend en compte l’exégèse juive dans ses commentaires.
Capiton vu par J. Sturm :
Wolfgangus Capito était très attiré par toute sorte de littérature, attentif aux textes hébreux et depuis longtemps un grand expert. Bucerus connaissait moins bien ces langues; mais il était doué d’une singulière finesse d’esprit, et d’un jugement exceptionnel : dans les débats sur ce qu’il pensait devoir défendre, [il était] toujours le premier : il fit démonstration de cette qualité aux rencontres de Ratispona (Regensburg Ratisbonne) contre Hispanus Malvenda (l’Espagnol [Tomaso] Malvenda), le Théologue de César Charles (l’empereur Karl der fünfte Charles Quint).
Les actes de ce débat sont en vérité dans les mains des hommes.
STURM J. [Les grandes figures du mouvement réformé à Strasbourg (1579-1580)]. In VALENTIN Jean et LEBEAU Jean-Marie. L’Alsace au siècle de la Réforme (1481-1621).
Textes et documents. Nancy : Presses Universitaires de Nancy, 1985.
Traduction Jean-Michel Walter - CRDP d'Alsace, 2011, p. 134.
(1494/95-1552)
Chapelain puis prédicateur à Mayence
Hédion quitte cette ville pour devenir prédicateur à la cathédrale de Strasbourg, enseignant à la Haute-Ecole en 1538. En plus de la prédication, il se consacre à l’organisation des visites pastorales, à l’activité sociale et politique de la ville, à la catéchèse. A la suite de Bucer, il prend la direction du convent ecclésiastique.
(1521-1581)
Successeur de Bucer à la tête de l’Église de Strasbourg
(1475-1537)
Franciscain originaire d’Obernai, pamphlétaire au service de la cause catholique.
(1504-1564)
Elle a été l’épouse, après le décès de son premier mari, d’Œcolampade (1528-1531), puis à la mort de celui-ci, de Capiton à Strasbourg (1528-1541) et enfin, celui-ci étant décédé des suites de la peste, de Martin Bucer (1542-1551).
(1489-1553)
Destiné au départ à une carrière cléricale, Jacques Sturm commence sa formation avec, comme précepteur Wimpheling, puis est étudiant à la faculté des lettres de Heidelberg, avance d’étudier la théologie à Friburg (1509). En 1523 il abandonne son statut clérical et entre en 1524 au Conseil où il va demeurer pendant 30 ans. Il est au Conseil des XV (affaires intérieures) dès 1525 et l’année suivante au Conseil des XIII (affaires extérieures). À ce titre d’ailleurs, il est 90 fois le représentant ville de Strasbourg lors des Diètes ou d’autres réunions. Stettmeister à partir de 1526, il devient et reste pendant une trentaine d’années le principal artisan de la politique extérieure de la ville, en particulier l’alliance avec les Etats luthériens.
Attaché au développement de la ville et des écoles, il occupe aussi la fonction de scolarque.
L’on comprend que, pendant trente ans, grâce à Jacques Sturm, Strasbourg, la petite Strasbourg, a été dans l’Europe en armes et déchirée, une des plus hautes lumières de paix et de concorde du monde réformé (Lucien Febvre).
(1507-1589)
Après des études supérieures à Paris (Droit et médecine, puis rhétorique et dialectique), il y donne, en marge du Collège Royal des cours de rhétorique. Appelé par Bucer pour enseigner la rhétorique et la dialectique, il arrive à Strasbourg en 1537.
En 1538, il rédige un mémoire concernant l’enseignement dans lequel il prône de regrouper les écoles latines et propose un projet éducatif. Recteur de la Haute École à partir de son ouverture et jusqu’en 1582, il veut fonder un enseignement fondé sur l’éloquence, le savoir et la piété : Prositituma nobis, sapientem pietatem finem esse studiorum
(Jean Sturm, De literarum ludis recte aperiendis).
(1497-1548)
Épouse de Mathieu Zell dès 1523, Catherine Zell est associée au travail de son conjoint en visitant les malades, accueillant des non conformistes -tel Schwenkfeld- ; elle entretient une correspondance avec des théologiens et n’hésite pas à intervenir pour défendre des gens qu’elle estime victimes d’injustices.
(1477-1548)
(1477-1548)
Maraîcher strasbourgeois qui défend dans ses ouvrages des idées proches de celles de réformateurs, mais il va plus loin qu’eux, combattant la vénération des images, l’offrande des messes pour les défunts, insistant pour que les baptêmes soient célébrés comme dans l’Eglise primitive.