Par Damaris Muhlbach
Publié le 8 juin 2012
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Le Magistrat d’abord, a autorité sur l’Église, aussi bien en ce qui concerne les questions de doctrine, que d’organisation, les nominations ou la discipline. Lorsque la doctrine est formulée par les théologiens, elle l’est toujours au nom du Magistrat et c’est lui qui officialise les ordonnances ecclésiastiques, nomme les pasteurs…
L’autorité de l’Église, quant à elle, est incarnée dans le Convent ecclésiastique qui procède aux entretiens sur le culte, organise l’instruction des jeunes, la formation des théologiens et la discipline de l’Église.
La communauté de base, enfin, joue un rôle par le biais des Kirchenpfleger, dont le rôle est surtout de seconder les pasteurs pour ce qui est de la discipline ecclésiastique et de la doctrine.
En ce qui concerne l’assistance publique, le Magistrat organise, dès 1523, une nouvelle règlementation (Almoseordnung du 4 août 1523) qui interdit la mendicité mais engage aussi la ville à soutenir les pauvres. Quatre curateurs veillent, par quartier, au fonctionnement de l’assistance, qui relève donc désormais uniquement des autorités civiles.
Concrètement, on aide les plus pauvres matériellement (argent, prêt de linge), on crée des bourses pour assurer une vie décente aux étudiants et les empêcher de mendier, on gère l’hôpital - mais là, sans grands changements par rapport aux périodes antérieures - , enfin, on accueille pèlerins et personnes en détresse ainsi que les enfants orphelins.