Par CDDP du Haut-Rhin
Publié le 26 octobre 2011
Au Moyen Âge, un château fort est une résidence fortifiée, permanente ou intermittente, d'un seigneur. Il peut également abriter, notamment en temps de guerre, les sujets du seigneur.
Le château est équipé d'un système défensif plus ou moins élaboré : barbacane, tours (dont le donjon), les murs d'enceinte, le fossé, le pont-levis, les hourds, le parapet avec ses créneaux et ses merlons.
Un château peut être construit sur motte. Dans ce cas il s'agit d'un tertre de terre partiellement ou totalement artificiel.
La motte accueille une tour, le donjon-habitation en bois ou en pierres, résidence d'un seigneur. La motte est entourée d'un rempart sde terre surmonté d'une palanque, qui est une palissade faite de gros pieux plantés verticalement côte à côte.
Parfois un château peut défendre ou commander une cité. Il fait alors partie du système des remparts urbains. Dans ce cas le château est appelé citadelle.
Les villages, les voies de passage, les rivières et les forêts ou toute autre forme de revenus seigneuriaux ne sont d'ordinaire jamais loin du château.
Mais le château est bâti dans un lieu si possible difficilement accessible. Ce n'est pas pour rien que dans certain cas on parle de ''nid d'aigle''.
En plaine, il est conçu sur une motte castrale ou sur un terrain naturellement hou artificiellement séparé du relief environnant par un fossé ou une douve remplie d'eau.
Les environs du château sont dénudés de tous les arbres qui pourraient empêcher la défense du site. Le bois a été utilisé pour la construction et le chauffage lors du chantier. En outre, les abords et les accès de la forteresse doivent pouvoir être surveillés aisément. Le château est souvent précédé par un terrain en pente, naturelle ou artificielle, appelé glacis.
Parfois il existe un espace naturel ou même maçonné à forte inclinaison et qui possède plus de déclivité que le glacis : le talus. Le glacis et le talus peuvent facilement être balayés par les projectiles des défenseurs et remplacent avantageusement le fossé.
Sur un relief accidenté, aux endroits où le glacis est inexistant, le concepteur crée une excavation ou une tranchée longitudinale nommée fossé qui sépare le château du reste de la montagne ou du rocher. Le fossé, qui peut entourer complètement ou partiellement le château, fait souvent office de carrière lors de la construction du château. Mais il peut aussi être naturel (une faille ou un effondrement de terrain).
Un château peut être équipé de plusieurs fossés concentriques.
En plaine le fossé peut être rempli d'eau. Dans ce cas on le nomme généralement douve.
Le talus ou mur intérieur (côté muraille) d'un fossé entourant une forteresse est nommé escarpe.
Le mur extérieur du fossé, placé vis-à-vis de l'escarpe, se nomme donc logiquement contrescarpe. Celle-ci est parfois maçonnée. Elle se situe d'office à l'opposé du rempart et reste sous la surveillance du château.
Dans les grands châteaux forts le fossé peut être complété par un système de défense plus développé. Ainsi, pour protéger les abords du château, le défenseur crée au-delà du fossé une ou plusieurs redoutes, sortes d'ouvrages avancés.
On peut classer la barbacane parmi les redoutes. Cet ouvrage défensif avancé est lui aussi placé à l'extérieur de la forteresse, au-delà du fossé et en face d'une porte ou d'un pont. Il est souvent circulaire et commande généralement l'entrée principale de la forteresse.