Par CDDP du Haut-Rhin
Publié le 26 octobre 2011
Retour à Châteaux forts
Le bâtiment qui loge le seigneur et sa famille se nomme logis seigneurial.
Celui-ci peut être une maison en bois ou en dur, selon la richesse du maître de céans. Il est souvent protégé par le donjon et même relié à lui par une échelle mobile ou une passerelle escamotable appelée pont volant et reliant les combles du logis seigneurial, ou les remparts à la porte du donjon. Cette dernière est quasiment toujours placée dans la partie supérieure de la tour.
Le seigneur peut aussi loger dans une tour plus ou moins habitable ; voire un palais (ou palas) plus ou moins luxueux. Plus l'occupant est élevé dans la pyramide féodale, plus son habitat a des chances d'être somptueux.
Mais tous les châteaux ne servent pas de résidence. Certaines forteresses n'ont qu'une fonction militaire, dont celle d'accueillir une garnison.
Les logis seigneuriaux possèdent souvent quelques commodités dont les latrines, lieu d'aisance placée en encorbellement à l'extérieur des murailles ou construit directement dans les murs de l'habitation avec évacuation sur l'extérieur, notamment dans les fossés.
Les salles du château possèdent plus ou moins d'ouvertures. Selon les époques de construction, les fenêtres des premiers châteaux sont tracées en plein cintre ou en arc brisé et partagés par des colonnettes ou des meneaux qui se généraliseront à la Renaissance.
Certaines fenêtres romanes ou gothiques possède un remplage sculpté et ajouré.
Il est courant de rencontrer des fenêtres géminées (jumelées).
Mais il est plus rare de trouver un oculus, fenêtre ronde dans l'architecture romane et gothique.
À l'époque baroque, l'oculus devient œil de bœuf.
Les différents étages sont reliés entre eux par des échelles chez les moins aisés ou des escaliers, souvent en colimaçon.
Généralement à proximité du logis seigneurial se trouvent les communs. Parfois on utilise ce terme pour désigner l'ensemble des biens seigneuriaux. Le mot "dépendances" est souvent synonyme du mot "communs". De toute manière, ce terme recouvre l'ensemble des bâtiments complémentaires au fonctionnement du château.
Ceux-ci sont constitués des habitations et des locaux de fonction attribués à la domesticité ou à la garnison.
Il s'agit, entre autres, des logements, des cuisines où l'on reconnaît parfois la cheminée et l'évier ; des réserves, de l'écurie, de l'étable, de la bergerie, du moulin, de la forge, de la poterie, des greniers, de l'armurerie, des niches à chiens, etc.
Il n'y pas de château fort sans lieu de culte, oratoire ou chapelle. Elle est vouée à un ou plusieurs saints, desquels le maître de céans avait récupéré, dans la mesure du possible, quelques reliques.
La chapelle, lorsqu'elle est conçue dans un château important, est un bâtiment isolé à l'intérieur du complexe castral (dans certains cas, elle peut servir de lieu de pèlerinage et, ainsi, rapporter des subsides au châtelain. La chapelle – du latin cappa, qui signifie manteau – est ainsi nommée en raison du premier oratoire, au palais royal de Paris, qui a recueilli le manteau de Saint Martin de Tours) ou s'intégrant au logis seigneurial, voire au rempart.
Consacrée au culte divin, la chapelle, parfois réduite à un simple oratoire.