Par la MAERI
Publié le 1er octobre 2010
Destin poétique exemplaire, que celui d’Adrien Finck, pour les écrivains alsaciens de notre génération (Claude Vigée).
André Finck, professeur de faculté et poète de renom, s'exprime en bas-alémanique du Sundgau septentrional.
Germaniste et écrivain bilingue, Adrien Finck est né en 1930 à Hagenbach dans le Sundgau septentrional, près de la porte de Bourgogne. Lycéen à Mulhouse puis étudiant à l’université de Strasbourg et en Sorbonne, il devient professeur à l’Université des sciences humaines de Strasbourg où il enseigne la littérature allemande et alsacienne en 1973.
Il est membre du Comité de direction de la société des Écrivains d’Alsace et de Lorraine, du Comité de rédaction de la Revue alsacienne de littérature et de recherches germaniques. Il a écrit des poèmes en dialecte alsacien ainsi qu’en allemand.
Il s’agit d’une poésie dialectale moderne, de surprenantes réflexions d’un intellectuel encore fier de ses origines paysannes : ce sont des méditations sur le sort et le comportement du peuple qui néglige et oublie petit à petit sa langue. Poésie critique, accents incantatoires. (Raymond Matzen).
Adrien Finck, qui a été l’un des promoteurs de l’enseignement des Langues et culture régionales à l’université, a remporté plusieurs prix :
Lüag un lehr wia d’r Bàim sicht
tiaf in d’r Heimetboda tüat bohra
so wàchst’r hoch z’m Liawesliad vo sina Bletter
Sàft kunnt vo tiaf
Liacht kunnt vo hoch
ar singt im Niederwind
ar singt im Ewerwind
un steht noch gràd un steht noch krumm in Sturn
verwurzelt tiaf
waltoffa hoch
Adrien Finck, Mülmüsik, 1980