Sous la direction de Georges Marie BRUN
Réformateur alsacien (1477-1548)
Né à Kaysersberg, fils de vigneron, Mathias Zell (1477-1548) devient prêtre mais est rapidement acquis aux thèses de la Réforme. C’est l'un des prédicateurs les plus courus de Strasbourg où il est nommé en 1518, et de nombreux bourgeois le soutiennent lorsque l’évêque l’excommunie. Il se marie en 1523 et devient l’un des organisateurs de la Réforme à Strasbourg dont il tient la chaire de la cathédrale jusqu’à sa mort. À la fin de sa vie, il embrasse les idées de Zwingli.
Homme politique alsacien contemporain (1940-2009)
Homme politique alsacien, de sensibilité centriste, Adrien Zeller (né en 1940) est maire de Saverne, ancien député de 1973 à 1998, année où il démissionne pour cumul de mandat, et de 1996 à 2009 président du conseil régional d’Alsace. De 1986 à 1988, il était secrétaire d’État auprès du ministre des Affaires sociales et de l’emploi, chargé de la Sécurité sociale. En 2003 il adhère à l’UMP (Union pour un Mouvement Populaire).
Travailleur infatigable, il fait l’unanimité dans la région à laquelle il consacre toute son énergie. Il réalise notamment un travail de qualité pour les transports régionaux (TER), s’implique énormément dans la cause européenne et parvient à arracher la construction du TGV-est. Surnommé l’Humaniste rhénan, il décède le 22 août 2009.
Ancienne famille strasbourgeoise
Très vieille famille patricienne de Strasbourg, la famille Zorn se montre très turbulente au Moyen Âge, se querellant sans cesse avec la famille adversaire des Müllenheim. Elle est éloignée des affaires de la ville lors du Geschölle de 1332. Elle donnera néanmoins à la ville, jusqu’au XVIIIe siècle, plus de cinquante Stettmeistres. Au XIXe siècle, les Zorn de Bulach s’illustrent avec François, chambellan de Napoléon III (1828-1890), Hugo (1851-1921), secrétaire d’État du Reich de 1908 à 1914 et François (1858-1925), évêque auxiliaire de Strasbourg.
Industrielle alsacienne (1858-1947)
Amélie Zurcher naît à Bollwiller en 1858 d’une famille d’industriels du textile. Pour continuer à parler français après l’annexion de 1871, elle fait ses études à Nancy. Sa famille, qui avait investit dans un domaine agricole sur l’Ochsenfeld dans la région de Cernay-Wittelsheim, est acculée à la ruine par la sécheresse de 1893. Amélie contacte alors Joseph Vogt, spécialiste des forages, convaincue que le sous-sol de l’Ochsenfeld renferme des richesses minérales. Il lui faut onze ans pour convaincre Vogt qui, de guerre lasse, fore en 1904. Après des premiers essais décevants, ils finissent par trouver le fabuleux gisement de potasse. Devant les hésitations des banquiers locaux, Amélie s’adresse à contre-cœur aux Allemands, qui financent la Gewerbeschaft Amélie. Mais, dès qu’elle en a les moyens, en 1910, elle crée la Kali Sainte-Thérèse, indépendante, qui va totalement bouleverser le paysage économique du département. Elle meurt en 1947.