Sous la direction de Georges Marie BRUN
Peintre alsacien (1856-1931)
Peintre né à Barr, Martin Feuerstein (1856-1931) aborde l’art dans l’atelier de sculpture de son père et fait des études artistiques à Munich. La rencontre avec Pierre Puvis-de-Chavannes va déterminer et influencer toute son œuvre. Il se spécialise dans l’art sacré, qu’il rénove grâce à un dessin et à un collorisme élégant. Il travaille en Suisse, Italie, Allemagne et naturellement en Alsace où il décore les édifices sacrés de Barr, Obernai, Zellwiller, Stotzheim et le mont-Sainte-Odile.
Humaniste strasbourgeois (1545-1590)
Jean Fischart, dit Mentzer (1545-1590), est un humaniste strasbourgeois, docteur en droit et poète satirique. On lui doit le récit poétique de l’expédition des Zurichois à Strasbourg en 1576, le Glückhafft Schiff. C’est l’écrivain allemand le plus productif de la fin du XVIe siècle. Il a publié plusieurs récits, dont une traduction-interprétation du Gargantua de Rabelais, une adaptation du Till Eulenspiegel, une Chasse aux puces (Flöhhatz) et un traité sur la discipline du mariage. Protestant convaincu, il attaqua fortement les jésuites de la Contre-réforme (Jesuiterhütlein).
Évêque de Strasbourg au VIIe siècle
Moine d’origine probablement irlandaise, Florent installe un ermitage à Oberhaslach. Il devient évêque de Strasbourg et occupe le siège épiscopal de 678 à sa mort, en 693. Il fonde l’abbaye de Saint-Thomas de Strasbourg.
Empereur romain germanique (1122-1190)
Né à Waiblingen en 1122, Frédéric Barberousse devient chef de la famille des Hohenstaufen déjà puissamment installée en Alsace depuis Frédéric le Borgne. En 1155, il est élu empereur et se donne pour tâche de restaurer l’autorité impériale par la réunion des royaumes de Germanie, d’Italie et de Bourgogne. Il s’intéresse particulièrement à l’Alsace, fait de Haguenau une véritable capitale impériale et encourage le développement des villes. Mais il se heurte à la Ligue lombarde soutenue par le pape Alexandre III, et est vaincu à Legnano en 1176. Il renonce alors à ses prétentions italiennes. Il part en croisade et péri noyé en 1190 en Cilicie, donnant naissance au mythe de son retour qui influença fortement la mentalité germanique.
Empereur romain germanique (1194-1250)
Petit-fils de Barberousse, Frédéric II (1194-1250) est empereur en 1220, après l’échec de son rival Otton de Brunswick à Bouvines (1214). Passant la plupart de son temps dans sa Sicile natale, il séjourne cependant plusieurs fois en Alsace. Il confie à Woelflin, bailli de Haguenau, la charge de promouvoir l’indépendance des grandes villes d’Alsace sous tutelle impériale en leur accordant de nombreux droits et privilèges.
Mais son centre d’intérêt reste l’Italie, ainsi que la lutte qu’il mène contre la papauté. Il sera excommunié et, dès 1245, son empire est déchiré par les luttes féodales, particulièrement en Alsace où les évêques de Strasbourg et de Bâle tentent de s’approprier les biens des Hohenstaufen. À sa mort s’ouvre la période trouble du grand Interrègne (1250-1273).
Homme politique et journaliste alsacien (1888-1955)
Homme politique et journaliste alsacien né le 26 février 1888 à Strasbourg et mort le 14 octobre 1955. Il prend une part active à la révolution bolchevique de 1918 à Strasbourg et seconde Peirotes comme responsable militaire du conseil des ouvriers et des soldats. En 1919, il participe à la formation du parti républicain démocratique, dont il est le vice-président. Il est élu député sur la liste du Bloc national à Strasbourg-campagne jusqu’en 1936, où il est battu par le communiste Daul.
En 1935, il devient maire de Strasbourg. Il assume l’évacuation de sa ville et y reste jusqu’à la veille de l’occupation par les Allemands, avant de se replier sur Périgueux. Il rentre à Strasbourg le 27 novembre 1944 et s’oppose à une nouvelle évacuation de Strasbourg au moment de la contre-offensive allemande début 1945.
Après la guerre, il devient président d’honneur de l’Union Démocratique de la Rénovation, un parti formé avec les gaullistes. Il est réélu maire de Strasbourg en 1945, 1947 puis en 1953.
Religieux fondateur d'abbayes en Alsace (v. 700-784)
On ne sait si Fuldrad (v. 700-784) est originaire d’Alsace, mais il est abbé de Saint-Denis pendant quarante ans, se lie avec Pépin-le-Bref, négocie avec le pape Étienne II pour faire élire Pépin roi et est un protégé de Charlemagne. En Alsace, il crée l’abbaye d’Andaldovilare, le futur Saint-Hippolyte et celle de Fuldradovilare, Lièpvre. D’aucuns prétendent qu’il était né à Saint-Hippolyte.
Évêque de Strasbourg (1625-1682)
Né à Heiligeberg en Suisse, prélat francophile, François Egon de Fürstenberg (1625-1682) accède au trône épiscopal de Strasbourg grâce au vote des chanoines français. Ardent défenseur de la cause royale française, il travaille activement à la réunion de Strasbourg à la France. C’est lui qui, le 23 octobre 1681, reçoit Louis XIV à la cathédrale et célèbre le Te Deum.
Évêque de Strasbourg (1629-1704)
Prélat allemand, Guillaume Egon de Fürstenberg 1629-1704) est agent actif de Louis XIV en Allemagne, au point de se faire enlever en 1674 sur ordre de Léopold I et de se faire condamner à mort comme traître à sa patrie. L’intervention du pape le sauve et, en 1679, il est mis en liberté par une clause du traité de Nimègue. En 1682, il devient évêque de Strasbourg, succédant à son frère François Egon.