Sous la direction de Georges Marie BRUN
Intellectuelle alsacienne (1758-1806)
Née à Schweighouse-les-Thann, Henriette Louise Waldner de Freundstein (1758-1806) reçoit une solide formation, parle quatre langues, pratique musique, peinture et équitation. Elle se lie avec Goethe et Dorothée de Montbéliard, future épouse du tsar Paul Ier. En 1773, elle épouse le baron d’Oberkirch, séjourne longuement à la cour allemande, mais aussi à Paris et Versailles. Elle fréquente Beaumarchais, d’Alembert, Diderot. Elle rédige ses Mémoires sur la cour de Louis XVI et la société française avant 1789 et observe ses contemporains avec acuité et souvent sévérité pour les grands de ce monde. Elle brosse ainsi un tableau d’une extraordinaire justesse sur la France et l’Alsace à la veille de la Révolution.
Inquiétée quelque peu en 1793, elle se retire de la vie publique avec son mari à Sotzheim.
Pasteur et pédagogue alsacien (1740-1826)
Né à Strasbourg, Jean-Frédéric Oberlin (1740-1826) devient pasteur du Ban-de-la-Roche dans la vallée de la Bruche en 1767 et s’installe du coté de Waldersbach. Pédagogue et philanthrope, il devient le pionnier de la formation des jeunes et des adultes. Il a développé dans la vallée un christianisme social dont les répercussions se feront sentir jusqu’aux États-Unis. Il a fait construire des routes, introduit de nouvelles méthodes de cultures, amélioré la race bovine dans le Ban, amélioré l’habitat et la santé des habitants...
Abbesse patronne de l'Alsace
Fille du duc Adalric, Odile naît infirme et aveugle vers 660. Rejetée par son père, elle est miraculeusement guérie lors de son baptême. Aussi son père lui confie la direction de l’abbaye de Hohenbourg où elle fait merveilles. Elle fonde l’abbaye de Niedermünster et le prieuré de Truttenhausen. Elle meurt en odeur de sainteté en 720 et l’abbaye devient un lieu de pèlerinage
Alsaciens ayant quitté la région après la défaite de 1870
L’article 2 du traité de Francfort de 1870, donne aux Alsaciens le choix de rester ou de garder la nationalité française et donc de quitter le territoire annexé. Ce choix devait être fait avant le 30 septembre 1872. Ils sont 132 239 alors en Alsace (12,5% de la population) : 39 130 Bas-rhinois (6,5%) et 93 109 Haut-rhinois (20,1%) particulièrement nombreux à Colmar, Mulhouse et dans les cantons catholiques. Parmi eux, un certain Alfred Dreyfus. Dans les faits, 50 000 personnes partent effectivement, principalement des jeunes voulant échapper au service militaire.