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Biographies alsaciennes

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BALDUNG, Hans (dit Grien)

Peintre et graveur du XVe siècle

Autoportrait (fragment) - Hans Baldung-Grien

Né à Gmünd en Souabe vers 1485, Hans Baldung, dit Grien (de Grün, pour sa prédilection pour la couleur verte) est formé comme peintre et graveur et travaille dans l’atelier de Dürer dont il devient l’ami. En 1509 il s’installe à Strasbourg, en devient bourgeois et épouse la sœur d’un chanoine. Auteur de nombreux dessins et gravures, il crée à Fribourg son chef-d’œuvre, le retable du maître-autel de la cathédrale. À Strasbourg, il réalise des peintures religieuses dont La Vierge à l’Enfant du musée de l’Œuvre Notre-Dame.

On lui doit de nombreux portraits, des peintures historiques et mythologiques, des dessins et de nombreuses gravures. Dans son œuvre, il associe souvent une sensualité tourmentée, un sens du macabre et du fantastique. Parmi ses œuvres majeures, il faut citer La jeune fille et la mort (Kunstmuseum, Bâle), Adam et Ève (Les Offices, Florence), Les trois âges de l’homme et les trois grâces (Prado, Madrid), Sabbat de Sorcières (Nuremberg), Le palefrenier ensorcelé (Netional gallery, New York)… Baldung est l'un des grands maîtres rhénans du XVIe siècle. Il meurt à Strasbourg en 1545.

BARBANEGRE, Joseph

Général d'empire (1772-1830)

Statue du général Joseph Barbanègre devant l'Hôtel de ville de Pontacq - Photo BenS67, 2006

Général d’empire, Joseph Barbanègre (1772-1830) fut de toutes les batailles de l’empire avant d’être chargé de défendre Huningue assiégée par les alliés, en 1815, après Waterloo. À la tête de cent trente-cinq soldats il résiste, du 26 juin au 28 août, à plus de 20 000 soldats alliés commandés par l’archiduc d’Autriche Jean, alors que Napoléon vient d’abdiquer.

À bout de munitions, il se rend et sa troupe de moins de cinquante hommes valides reçoit de ses ennemis les honneurs de la guerre.

BARBE D'OTTENHEIM

Maîtresse despotique de Jacques de Lichtenberg (1421-1484)

Originaire d’Ottenheim en Bade, servante de Jacques de Lichtenberg dit Jacques le Barbu, Barbe dite d’Ottenheim (1421-1484) en devient la concubine. Le couple s’installe à Bouxwiller où Barbe d'Ottenheim gère d’une maîtresse main le domaine. Sous la menace de toutes les femmes de Bouxwiller oppressées, Jacques le Barbu est obligé de s’en séparer. Bärbel se réfugie alors à Haguenau où son mari lui a légué un domaine et où il vient régulièrement la voir. Lorsqu’il meurt en 1480, elle se remarie.

La haine des femmes de Bouxwiller est néanmoins tenace et, en 1484, Barbe d'Ottenheim est emprisonnée. Le magistrat instruit contre elle un procès en sorcellerie. Un matin, elle est retrouvée pendue dans sa cellule. D’aucuns penchent pour un suicide. D’autres y voient la main du magistrat de Haguenau, qui voulait récupérer son domaine.

BARTHOLDI, Frédéric-Auguste

Sculpteur colmarien (1834-1904)

Bartholdy en 1880 - Photo Napoleon Sarony

Sculpteur né à Colmar, Frédéric-Auguste Bartholdi (1834-1904) se forme à l’école d’Ary Scheffer et d’Etex. C’est un académique porté sur la sculpture monumentale. Rapidement, il réalise des commandes officielles. Mais c’est aussi un grand patriote qui fait le coup de feu, en août 1870, à Colmar contre les Prussiens.

Ses deux œuvres majeures sont la Statue de la Liberté, érigée avec Eiffel dans le port de New York en 1886, et le Lion de Belfort, réalisé à la gloire des défenseurs de la ville contre les Prussiens en 1870 (répliques à Paris des deux œuvres, l’une sur l’île Saint-Louis, l’autre place Denfert-Rochereau). À Colmar, où lui est dédié un musée, il réalise la statue de Rapp et celle de Bruat, les fontaines des Vignerons et Roesselmann.

BEATUS, Rhenanus

Humaniste alsacien (1485-1547)

Portrait de Beatus Rhenanus - Ill. J.J. Haid, 1547

Grand humaniste, ami d’Érasme de Rotterdam, Beatus Rhenanus (1485-1547) fait ses études à Sélestat sous la direction de Jérôme Guebwiller puis à Paris avec Lefèvre d’Étaples. De retour en Alsace en 1507, il édite les Classiques et les Pères de l’Église. Il se fixe à Bâle en 1511 et y publie son Histoire de l’Allemagne et les premières œuvres d’Érasme. Il reste à l’écart des agitations de la Réforme, se prononce contre Luther, se retire à Sélestat en 1526 et lègue à la ville les 670 volumes de sa bibliothèque, actuellement conservée, et dont la valeur est inestimable.

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BLARER DE WARTENSEE, Jacques-Christophe

Prince-évêque de Bâle à la fin du XVIe siècle

Jacques-Christophe Blarer de Wartensee - Entre 1542 et 1608

Jacques-Christophe Blarer de Wartensee, prince-évêque de Bâle de 1575 à 1608, est né en 1544 au château de Rosenberg (Nidwald) dans une famille catholique, ce qui lui forgea ses convictions religieuses : il luttera en effet toute sa vie contre le protestantisme. Il fait ses études à l’université de Fribourg-en-Brisgau, puis entre au chapitre de Constance.

Le 22 juin 1575, il est élu prince-évêque de Bâle, à la tête d’une principauté de 40 000 personnes. La moitié de cette population est alors protestante. L’état du clergé est lamentable, la plupart des prêtres mène une vie de débauche et l’entretien des lieux de culte est déplorable. En conséquence, les fidèles fuient vers le protestantisme.

Blarer décide de prendre des mesures pour améliorer la situation. Chaque prêtre en faute est rappelé à son devoir sous peine de sanctions ; le clergé se renouvelle. Blarer réussit à repeupler les églises de la région et gagne le surnom de réformateur catholique de l’évêché.

Son besoin de bons prédicateurs et de soutien le fait se tourner vers deux ordres militants : les jésuites et les capucins. Ces derniers ayant décidé de ne pas s’installer définitivement dans la région, ce sont les jésuites qui, petit à petit, reconvertissent des communes que même le prince-évêque n’avait pas réussi à convaincre et finissent par s’installer définitivement dans l’évêché.

En 1553, le concile de Trente fait obligation aux évêques de fonder un collège ou un séminaire. Blarer veut créer une institution qui puisse rivaliser avec l’université de Bâle et les académies de Berne, Lausanne et Genève afin d’encourager les jeunes gens à étudier dans l’évêché. On choisit Porrentruy comme lieu de construction. Dans l’acte de fondation, signé le 9 mai 1591, Blarer apparaît comme le seul promoteur du collège. L’institution ouvre ses portes le 11 octobre 1591. Blarer décède le 18 avril 1608, à l’âge de 64 ans.

BLONDEL, Jacques-François

Architecte français (1705-1774)

Architecte français né à Rouen, Jacques-François Blondel (1705-1774) est l’auteur de traités d’architecture qui font référence, et travaille à Nancy et Strasbourg. Dans cette dernière ville, il est notamment chargé d’aménager l’actuelle place Kléber.

Il réalise un projet grandiose, mais qui ne verra la réalisation que d’un seul bâtiment, l’Aubette (1765-1778).

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BOËLLMANN, Léon

Organiste et compositeur alsacien (1862-1897)

Originaire d’Ensisheim (Haut-Rhin), Léon Boëllmann (1862-1897) est envoyé en 1870 à Paris où il fréquente l’école d’orgue Niedermeyer, de 1875 à 1881. Il remporte rapidement toutes les récompenses. À sa sortie de l’école en juin 1881, il est nommé titulaire de l’orgue du chœur de l’église Saint-Vincent-de-Paul, à Paris.

Par son mariage en 1885 avec Louise Lefèvre (1866-1898), fille de Gustave Lefèvre et d’Eulalie de Niedermeyer, il devient le neveu de Gigout, qui avait épousé Caroline Mathilde, sœur d’Eulalie, en 1869. En 1887, les Boëllmann s’installent dans un hôtel particulier (rue Jouffroy) qu’ils partagent avec leurs parents adoptifs, les Gigout.

Cette même année, Boëllmann est nommé titulaire du grand orgue de Saint-Vincent-de-Paul. Il donne des concerts, enseigne, participe avec passion à la vie musicale parisienne, assurant même des critiques musicales dans lesquelles transparaît son humour primesautier.

Ami de nombreux artistes, il fréquente les salons et appartient aux sociétés musicales de l’époque. Décédé prématurément à l’âge de trente-cinq ans, il laisse un catalogue important qui illustre tous les genres musicaux. Son œuvre la plus célèbre est la Toccata de la suite gothique pour grand orgue, opus 25.

BONGARD, Jean

Sculpteur alsacien du XVIe siècle

Sculpteur né à Colmar, Hans Bongard (1480-1549) exécute son chef d’œuvre en 1518, le maître-autel de l’église de Kaysersberg. On lui doit également la pierre tombale de Jacques de Hattstatt et de Marie de Rathsamhausen, dans l’église de Soultzbach.

BOURCARD DE LÜTZELSTEIN

Candidat malheureux au siège épiscopal de Strasbourg, à la fin du XIVe siècle

Le comte Bourcard de Lützelstein (La Petite-Pierre) brigue, en 1393, le siège épiscopal de Strasbourg qu’il obtient en y laissant sa fortune. Son épiscopat est invalidé par le pape en 1394. Ruiné, il partage son château entre divers prétendants et lorsqu’il meurt en 1418, ses deux fils Jacques et Guillaume, sous tutelle du Palatin, n’ont de cesse de récupérer le bien paternel.

BRANDEBOURG, Jean Georges (de)

Évêque protestant de Strasbourg à la fin du XVIe siècle

À la mort de l’évêque Jean de Manderscheid Blanckenheim en 1591, Jean-Georges de Brandebourg est élu évêque de Strasbourg par la partie protestante du chapitre, alors qu’il n’a que quinze ans. En réaction, les membres catholiques du chapitre élisent l’évêque de Metz, Charles Ier de Lorraine, déjà cardinal et âgé de 25 ans. Les armes parlent : alliée à l’évêque protestant, la ville de Strasbourg prend la forteresse de Kochersberg et la ville épiscopale de Dachstein. Charles de Lorraine répond en pillant les propriétés de la ville (Barr, Wasselonne, Wangen) et menace Strasbourg. Après douze années d’hostilités, un compromis est trouvé avec l’appui d’Henri IV, roi de France : Charles de Lorraine devient évêque de Strasbourg et Jean-Georges se retire avec une rente plus que confortable pour se marier quelques temps plus tard.

BRANT, Sébastien

Humaniste alsacien (1458-1522)

La Nef des Fous : le fou de livres - Édition 1510 - Strasbourg

Humaniste né à Strasbourg, Sébastien Brant (1458-1522) y enseigne le droit. Très religieux, il publie en 1494 à Bâle son chef d’œuvre, le Narrenschiff ou Nef des fous qui fut, en quelque sorte, un best-seller de l’époque, car traduit en plusieurs langues, dont le français. Il y décrit la folie et l’inconscience des hommes défiant la loi divine, ayant abandonné toute sagesse. Avares, superstitieux, libertins, égoïstes embarquent dans sa nef en destination de la Narragonie.

L’œuvre de Brant inspira les fougueux sermons du grand Geiler. En 1500, Brant s’installe à Strasbourg comme greffier syndic de la ville. Il y influence beaucoup la politique de la cité.

BRION, Frédérique

Amour de jeunesse de Goethe (1753-1813)

Fille du pasteur de Sessenheim, née à Niederroedern, Frédérique Brion (1753-1813) fut l’amour du jeune Goethe, étudiant à Strasbourg entre 1770 et 1771. Leur rencontre et les lettres que Goethe lui écrivait promettaient une union durable, mais le jeune homme préféra repartir à Francfort. Elle en tomba malade, ne se maria pas et ne l’oublia jamais.

Après la mort de son père en 1787, Frédérique ira chez son frère, pasteur à Rothau, et en 1801 chez son beau frère, pasteur à Meissenheim près de Lahr où elle mourra sans s’être mariée.

BROGLIE, François-Marie

Maréchal de France (1671-1745)

Maréchal de France et gouverneur militaire de Strasbourg de 1743 à 1745, François-Marie Broglie (1671-1745) ordonne de transformer en promenade publique avec beaux jardins l’ancienne place du Marché-aux-Chevaux. Depuis, la place porte son nom.

BRUAT, Joseph

Amiral français (1796-1855)

Amiral français né à Colmar, Armand-Joseph Bruat (1796-1855) se distingue à la bataille de Navarin, en 1827. Il intègre Tahiti aux colonies françaises en 1843 est gouverneur des Antilles en 1849 et commande la flotte française lors de l’expédition de Crimée (1851-1855). Il meurt en mer à son retour, frappé par le choléra.

BUCER, Martin

Réformateur alsacien (1491-1551)

Martin Bucer, théologien - Ill. Jean-Jacques Boissard, 1560

Prêtre dominicain né à Sélestat, Martin Bucer (1491-1551) se rallie aux thèses de Luther, est relevé de ses vœux et se marie en 1521. Il prêche la réforme à Wissembourg, s’installe à Strasbourg en 1524 où il devient pasteur de Saint-Thomas et de Sainte-Aurélie. Il organise la Réforme à Strasbourg et participe, avec son ami Jacques Sturm, à de nombreuses missions de négociations dans tout l’empire (il siège à la diète d’Augsbourg en 1530), contribuant au prestige de la cité rhénane.

Esprit tolérant et ouvert, Bucer s’oppose aux extrémistes, invite Calvin et les anabaptistes dans la ville, fonde avec Sturm le Gymnase. Mais lors de l’intérim d’Augsbourg, les extrémistes de Jean Marbach l’emportent et il est obligé de s’exiler en Angleterre. Il enseigne à Cambridge où il meurt en 1551. La reine Marie Tudor s’en prendra à son cadavre qui sera exhumé, jugé pour hérésie, brûlé et jeté dans la Tamise. Il sera réhabilité par Elisabeth I.

BUCHECK, Berthold (de)

Évêque de Strasbourg au XIVe siècle

Fils d’une famille noble, commandeur de l’ordre teutonique, ex-évêque de Spire, fils du Landgrave de Bourgogne et frère de Mathias, archevêque de Mayence, Berthold de Bucheck est nommé évêque de Strasbourg le 24 novembre 1328. Il est bien plus soucieux des affaires temporelles que de ses ouailles. Il passe une grande partie de son épiscopat à se quereller avec son chapitre qui désapprouvait sa nomination. On en arriva en 1337 au conflit armé, et Berthold sera enlevé à Haslach, emprisonné seize semaines au château de Waldeck en pays de Bitche puis de Kirkel en Palatinat, et finalement libéré sur pression de l’évêque de Mayence.

Sous son épiscopat, la peste noire ravage la cité de Strasbourg, au début de 1349. Il soutient la décision du nouveau conseil municipal de la ville d’exterminer la communauté juive, au prétexte qu’elle avait empoisonné les puits et ainsi diffusé l’épidémie. Il est vrai qu’il avait contracté quelques dettes auprès des fils d’Israel... Il décède en 1353 à Molsheim.

BUCHINGER, Dom

Bénédictin alsacien (1606-1673)

Né à Kientzheim, Dom Buchinger (1606-1673) entre dans l’ordre des bénédictins à Lucelle. Abbé de Pairis de 1643 à 1654, puis de Maulbronn, il devient abbé de Lucelle en 1655 et le reste jusqu’à sa mort. Il relève l’abbaye de la ruine, devient l’un des présidents du conseil souverain d’Alsace. Il écrit plusieurs ouvrages, dont une histoire de Lucelle, les miracles de N.-D. de Kientzheim, une vie de Léon IX, et... un livre de cuisine en 1671.

BUGATTI, Ettore

Célèbre contructeur automobile (1881-1947)

Né à Milan, Ettore Bugatti (1881-1947) se fait remarquer par l’industriel De Dietrich lors de l’Exposition mondiale de 1900 à Milan après avoir créé sa première voiture en 1898. Il travaille alors quatre ans en Alsace pour De Dietrich, quatre ans encore comme directeur de fabrication à Cologne, puis s’installe à Molsheim en 1907 et y monte un atelier de fabrication d’automobiles. Rapidement il s’oriente vers la production de voitures de prestige : la première est la Roland Garros de 1912. Par la suite, il produit des modèles de treize à seize soupapes. Il quitte l’Alsace pendant la première guerre mondiale et revient à Molsheim en 1919. Il s’associe alors avec son fils Jean et continue à produire de superbes voitures. En 1926 sort la Royale puis, en 1936, malgré la crise qui a failli le ruiner et dont il sortira grâce à une commande des premières automotrices à essence pour les chemins de fer, est fabriquée la première Bugatti à compresseur.

En 1936 et 1939, ses voitures emportent deux fois les 24 heures du Mans. La mort au volant de son fils Jean, le 11 août, au cours d’essais à Duppigheim, est pour lui un drame terrible dont il ne se relèvera pas. En 1940, son usine est annexée par les nazis et la production cesse. Il ne parviendra pas à redémarrer les ateliers en 1945, et meurt d’épuisement en 1947.

Bugatti est détenteur d’un palmarès sportif jamais égalé, avec plus de 10 000 victoires et trente-sept records. Dans les années 2000, la production Bugatti automobiles reprend à Molsheim, avec la voiture de prestige Veyron, construite sous la direction du groupe Volkswagen et dont il est prévu de produire environ 300 exemplaires à 1 200 000 euros pièce.

La Royale fut fabriquée à seulement six exemplaires, dont deux, classées à l’Inventaire des Monuments Historiques, sont exposées à la Cité de l’Automobile de Mulhouse.

BÜREN HOHENSTAUFEN, Frédéric (de)

Grand fondateur de la famille des Hohenstaufen

D’origine souabe, Frédéric de Büren y élève le château de Hohenstaufen et reçoit de l’empereur Henri IV en 1079 le duché de Souabe (et d’Alsace), et de Franconie. Il épouse Hildegarde d’Eguisheim, qui lui apporte en dot la région de Sélestat et le Haut-Koenigsbourg. Ils fondent le prieuré de Sainte-Foy à Sélestat, sans doute pour se faire pardonner l’assassinat d’Hugues VII d’Eguisheim lors de la querelle des Investitures. Il meurt en 1105.

BUSSIERRES

Dynastie de Strasbourgeois célèbres

Athanase-Paul de Bussières (1777-1846), né près de Saint-Brieuc, s’installe à Strasbourg en 1801, fait carrière dans la politique et la banque et est nommé vicomte par Charles X. Théodore, son fils, (1802-1865) est diplomate et historien. Il épouse la fille de l’industriel Humann et sa fille épouse un comte de Leusse. L’autre fils d’Athanase, Alfred (1804-1887), fait carrière dans la banque, la politique et l’industrie. Il épouse une Coehorn, acquiert le château de la Robertsau et les usines Graffenstaden. Sa fille Mélanie devint l’épouse du comte de Pourtalès.