Sous la direction de
Gauleiter nazi de l'Alsace occupée
Né le 13 octobre 1895 à Eberbach-Lindach en Bade, Robert Wagner (1895-1946) s’engage et sert dans un régiment d’artillerie en 1914-1918. En 1919, il reste dans la Reichswehr. Il milite dans des partis nationalistes et, en 1923, participe au putsch de Hitler dont il est l’un des premiers compagnons.
Après le putsch, il est emprisonné. En 1925 il est nommé Gauleiter du parti en Bade et est élu député de Bade de 1929 à 1933, puis député au Reichstag à partir de 1933. De 1933 à 1940 il est Reichstatthalter de Bade (jusqu’en 1940), puis de 1940 à 1945 du Gau Oberrhein, à savoir la Bade et l’Alsace. Il montre à ce poste un zèle tout particulier à exécuter les ordres du Führer, à germaniser l’Alsace, à faire enrôler les Alsaciens dans la Wehrmacht (les Malgré-Nous) et à faire régner la terreur. En octobre 1940, il fait notamment expulser en France occupée 6 500 juifs de Bade et de Sarre.
Fait prisonnier en 1945, il est condamné à mort par un tribunal militaire français le 4 mai 1946 et exécuté à Strasbourg le 14 août 1946.
Sculpteur alsacien du XVe siècle
Sculpteur probablement originaire de Haguenau, Veit Wagner (mort en 1517) travaille à Strasbourg dont il est devenu bourgeois en 1495. Il crée le maître-autel de Saint-Pierre-le-Vieux (1500), l’escalier de la chaire de Saint-Georges de Haguenau et le Mont-des-Oliviers de Saint-Thomas de Strasbourg, actuellement dans la cathédrale.
Journaliste et femme politique (1893-1983)
Née à Arras en 1893 d’un père originaire de La-Petite-Pierre, Louise Weiss est l'une des premières femmes agrégées d’université. Elle se lance dans le journalisme et fonde en 1918 L'Europe Nouvelle. Elle devient collaboratrice de Briand et milite pour construire l’Europe et pour le droit de vote des femmes jusqu’en 1939.
Après la guerre, elle voyage en Afrique et en Asie et réalise de nombreux documentaires filmés. Secrétaire de l’institut de Polémologie, présidente de la Fondation Louise Weiss en 1971 elle est élue députée au Parlement européen et est présidente du Parlement européen en 1979. Elle découvre Saverne et, à sa mort en 1983, lègue à la ville tous ses biens.
Ecclésiastique et homme politique alsacien (1862-1931)
Né à Colmar, l’abbé Émile Wetterlé (1862-1931) est le champion de l’Alsace française. Député de Ribeauvillé au Reichstag, membre du Landtag d’Alsace-Lorraine, puis député du Haut-Rhin à l’Assemblée nationale, il est une grande figure du rattachement de l’Alsace à la France.
Humaniste rhénan (1450-1528)
Originaire de Sélestat, Jacques Wimpheling (1450-1528), le Praeceptor Germaniae, est l'une des grandes figures de l’humanisme rhénan. Ami d’Érasme de Rotterdam, il est professeur à Heidelberg où il est recteur en 1481 avant de venir en Alsace en 1501. Partisan d’un piétisme austère, il est un précurseur de la Réforme. En 1515, il se retire à Sélestat. On lui doit Adolescentia et Germania, dernier ouvrage qui suscite une vive polémique avec Thomas Mürner qui publie une Nova Germania.
Ecclésiastique et homme politique alsacien (1832-1911)
Partisan du catholicisme social, l’abbé combattant Landolin Winterer (1832-1911), élu de la circonscription d’Altkirch, a lutté à la fois contre le régime allemand et contre le mouvement socialiste et athée.
Bailli impérial en Alsace au XIIIe siècle
Maire de Haguenau, homme dévoué et énergique, Albin Woelflin sera en Alsace pendant vingt ans un véritable vice-roi. Homme-lige de l’empereur Frédéric II (1214-1250) et des Hohenstaufen, il érige de nombreux châteaux et crée de nombreuses villes malgré de multiples difficultés, car le roi n’est souvent pas le seul propriétaire de l’emplacement. Ainsi naissent Sélestat (1217), Molsheim (1219), Colmar (1220), Mulhouse (1222), Delle (1225), Munster (1236) et Obernai (1238).
En 1235, s’étant attiré la colère de bien des nobles dont il avait limité la puissance, Woelflin, jugé trop cupide, est destitué par l’empereur. Il meurt étranglé en 1237 (d’aucuns disent par sa femme) en prison.
Cinéaste d'origine alsacienne (1902-1981)
Né à Mulhouse d’une famille de chemisiers, William Wyler (1902-1981) étudie à Mulhouse, puis à Lausanne avec son frère Robert, de deux ans son aîné. Ils sont à Paris en 1920 quand passe le cousin d’Amérique, Carl Laemmlé, président d’Universal Films. Ils le suivent et se lancent dans le cinéma. Alors que Robert sera producteur, William devient l'un des plus grands metteurs en scène de Hollywood, dont la carrière est couronnée par trois Oscars, douze nominations et une Palme d’or : on lui doit le légendaire Ben Hur (1959), les Hauts de Hurlevent, Les plus belles années de notre vie, Funny Girl, la Vipère, la Loi du Seigneur, Memphis Belle (1943-1944)... Sa fille Catherine produira un célèbre Memphis Belle en 1990.