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Physicien et prix Nobel alsacien (1902-1984)
Né à Guebwiller, Alfred Kastler (1902-1984) fait ses études à Bartoldi de Colmar, avant d'entrer à Normal Sup' et de poursuivre sa formation de physicien. Il est célèbre pour ses travaux sur le pompage optique et le laser. En 1966, il obtient le prix Nobel de Physique. Il dénonça la course aux armements.
Poète alsacien (1892-1981)
Né en 1892 à Waldighoffen dans le Sundgau, Nathan Katz est mobilisé en 1914 et se bat deux ans en Russie où il est fait prisonnier. De retour, il est commis voyageur. Autodidacte bilingue, il compose en allemand puis en dialecte à partir de 1930. Il transpose Shakespeare, Tennyson, Mistral, Péguy en alsacien. Il est surtout le grand poète du Sundgau et compose une célèbre pièce de théâtre, Annele Baltazar. Il meurt en 1981.
Femme politique alsacienne contemporaine
Née en 1960, Fabienne Keller entre en Polytechnique et effectue son service national dans la Marine où elle accède au grade de lieutenant de vaisseau de réserve. À 25 ans, elle part aux États-Unis et décroche un master d’économie à l’université de Berkeley. Elle travaille ensuite au ministère de l’Agriculture, au ministère des Finances avant de devenir cadre bancaire à Strasbourg. Elle adhère à l’UDF (Union pour la Démocratie Française) et réussit sa percée politique en devenant contre toute attente conseillère générale du Bas-Rhin en 1992. Réélue en 1998, elle devient vice-présidente du conseil régional d’Alsace. Elle propose pour les élections municipales de Strasbourg de 2001 un tandem à Robert Grossmann (RPR - Rassemblement Pour la République). Ce tandem emporte une victoire écrasante sur la liste Trautmann en mars 2001. Fabienne Keller est élue maire de Strasbourg, alors que Robert Grossmann devient président de la CUS (Communauté Urbaine de Strasbourg).
Elle se représente à nouveau en 2008, mais est battue cette fois par le candidat soutenu par le parti socialiste, Roland Ries.
Maréchal d'empire (1735-1820)
François Christophe Kellermann naît à Strasbourg et débute sa carrière militaire durant la Guerre de 7 ans. Il passe à la Révolution, reçoit le commandement de l’armée de Moselle et canonne en 1792 les Prussiens à Valmy. Destitué en 1793, il reprend du service en 1795 au commandement de l’armée des Alpes. Napoléon le remarque et le fait Maréchal d’Empire et duc de Valmy. Il préside le Sénat et réorganise l’armée impériale. Il se rallie aux Bourbons en 1814 et devient pair de France.
Général de la Révolution et de l'Empire (1753-1800)
Strasbourgeois, fils de maçon, Jean-Baptiste Kléber (1753-1800) apprend l’architecture à Paris avec Chalgrin, puis se lance dans la carrière des armes en 1775. Il sert en Autriche, revient en France en 1783, retrouve un poste d’architecte : il promeut le néoclassicisme en Alsace entre 1784 et 1792 en occupant le poste d’inspecteur des bâtiments publics en Haute-Alsace.
En décembre 1791, il s’engage dans l’armée révolutionnaire pour un destin des plus brillants. Début 1793, il résiste aux Autrichiens qui l’ont enfermé dans Mayence et ne se rend que le 25 juillet avec les honneurs de la guerre. D’août 1793 à mai 1794, il sert en Vendée contre les Chouans. Le 26 juin 1794, il est l’un des artisans de la victoire de Fleurus sur les Autrichiens et de la prise de la rive gauche du Rhin en octobre. 1795 voit Pichegru échouer devant Mayence, au grand dam de Kléber qui démissionne suite aux échecs successifs des armées du Rhin en Allemagne du sud.
Fin 1797 il rencontre Bonaparte à Paris. Il prépare le projet de débarquement en Angleterre, puis participe à l’expédition d’Égypte. Il emporte la bataille d’Alexandrie en juillet 1798 puis la bataille du Mont-Thabor, qui lui permet de pacifier la Galilée. Le retour précipité de Bonaparte en France le laisse déçu et amer, mais il accepte le commandement suprême des troupes françaises d’Égypte (août 1799). Il fait encore face à une invasion turque (bataille d’Héliopolis, 20 mars 1800) et tente d’organiser le pays avant de mourir assassiné par un jeune écrivain public le 14 juin 1800, le jour même où son ami le général Desaix est tué à Marengo.
Prêteur royal à Strasbourg sous Louis XV
Baron de Hattstatt, conseiller d’état, François-Joseph Klinglin est nommé prêteur royal à Strasbourg en 1725 par Louis XV. Protégé par le ministre d’Argenson, par son frère Christophe, président du conseil souverain d’Alsace et par le maréchal du Bourg, gouverneur militaire de la province, il va pendant plus de vingt ans s’enrichir sur le dos de la province, et particulièrement de Strasbourg.
Il achète notamment pour un prix dérisoire un terrain place Broglie, fait construire les bâtiments par les ouvriers de la ville, les revend à prix d’or à la ville… et en obtient la location gratuite pour lui et les siens. Il échange le bailliage d’Illkirch, de bon rapport, appartenant à la ville, contre celui plus pauvre de Hoenheim qui lui appartient. Il se spécialise dans les pots-de-vin, dessous de tables, détournements de fonds… Dénoncé par l'un de ses anciens complices, il est arrêté le 25 février 1752, mis au secret, et meurt en prison juste avant son procès, le 6 février 1753.
Architecte strasbourgeois du XIXe siècle
Strasbourgeois, architecte de l’Œuvre Notre-Dame à partir de 1838, Gustave Klotz (1810-1880) répare la cathédrale après les bombardements de 1870.
Architecte de l'Œuvre Notre-Dame (1864-1924)
Né à Cologne, Johann Knauth (1864-1924) devient architecte de l'Œuvre Notre-Dame en 1891. C’est à lui que l’on doit le sauvetage de la flèche de la cathédrale, le pilier nord menaçant de s’affaisser suite à l’assèchement progressif de la nappe phréatique dans laquelle les piliers de chêne soutenant la tour trempaient depuis des siècles et résistaient donc à la putréfaction. Il travaille à la consolidation du pilier de 1903 à 1920 et sauve l’édifice de l’écroulement. En 1918, il est maintenu à son poste par les Français, preuve de son talent s’il en fut, mais préfère repartir en Allemagne. Tombé dans l’oubli et la disgrâce de la mémoire, il retrouve aujourd’hui une considération des plus méritées.
Industriel mulhousien du XIXe siècle
Industriel mulhousien du textile, président de la chambre de commerce de Mulhouse, animateur de la Société Industrielle de Mulhouse (SIM), Nicolas Koechlin est l'un des pionniers du chemin de fer et fait réaliser la liaison Mulhouse-Thann entre 1836 et 1839. Il est député du Haut-Rhin entre 1830 et 1848. Il appuie de toute son énergie la réalisation de la ligne de chemin de fer Paris-Strasbourg, et meurt trois jours après son inauguration, le 15 juillet 1852.
Ingénieur alsacien (1865-1951)
Ingénieur né à Guebwiller et établi à Mulhouse, René Koechlin (1865-1951) est chargé de l’aménagement du premier tronçon du grand canal d’Alsace et de la réalisation de la centrale hydroélectrique de Kembs.
Financier alsacien du XVIIIe siècle
Né à Mulhouse, financier, Samuel Koechlin (1719-1776) crée avec Dollfus et Schmaltzer la première filature d’indiennes en 1748.
Peintre alsacien (1882-1962)
Peintre du Val-de-Villé, Kuder (1882-1962) est élève aux Arts décoratifs de Strasbourg, à l’académie de Munich, puis à Paris. Il est le maître de l’aquarelle et travaille des thèmes ruraux ainsi que des décors de monuments publics.
On lui doit de nombreux décors de tympans et de plafonds d’églises du Val-de-Villé, la décoration de l’église de Cernay, les vitraux de l’église de Maisongoutte, de nombreuses aquarelles, une géante du Nideck…
Journaliste et homme politique strasbourgeois (1815-1871)
Strasbourgeois, Émile Kuss (1815-1871) est journaliste et enseignant. Le 11 septembre 1870, il est élu maire de la ville et le 2 février 1871 député du Bas-Rhin. Siégeant à Bordeaux, il fait l’impossible pour que l’Assemblée nationale refuse l’annexion de l’Alsace par le Reich. Il va jusqu’à la supplier à genoux lors de la séance du 14 septembre 1780. Mais lorsqu’il apprend la décision de l’Assemblée et de Thiers d’abandonner l’Alsace-Lorraine, il est terrassé par une crise cardiaque et meurt le 1er mars. Strasbourg lui fera de grandioses funérailles.