Vocabulaire de l'architecture
de la maison alsacienne

Le Kaecheloffe est le poêle traditionnel servant à chauffer la Gross Stu de la maison alsacienne, seule pièce chauffée avec la cuisine. Ce poêle ne fonctionne pas à âtre direct, mais tire sa chaleur du fourneau de la cuisine auquel il est relié par un conduit traversant le mur pare-feu qui sépare la Stub de la cuisine.

À l’origine, c’est un dôme de terre cuite dans lequel on entrepose des pierres qui, chauffées, conservent la chaleur. Puis on perfectionne ce système en remplaçant le dôme par des carreaux en terre cuite. Ainsi naît le Kaecheloffe (Kunscht dans le Sundgau), qui devient un véritable meuble richement décoré ornant la Stub, avec des variantes régionales. Il est utilisé en Alsace dès la fin du Moyen Âge. Certains de ces poêles sont de véritables chefs d’œuvre comme les Poêles des douze apôtres, ou Zwelfaposchtelofe.

Souvent, à la place du Kaecheloffe, on trouve le poêle à plaques de fonte, moulées dans les fonderies de Zinzwiller ou de Lucelle : ce sont des cubes (les Platteoffe), ou des cylindres superposés (les Trommeloffe, dont les plaques sont décorées de scènes bibliques (Biwelofe), allégoriques ou d’armoiries... Ces plaques sont amovibles et font l’objet de cadeaux.

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En Alsace, la Kammer désigne en général la chambre à coucher, par opposition à la Stube, qui est la pièce où se passe la plus grande partie de la vie commune de la famille.

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La Kammerle ou petite pièce désigne la souillarde, pièce à côté de la cuisine où l'on conserve divers ustensiles et réserves. Dans certaines fermes, depuis la Kammerle, on peut accéder directement aux étables.

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Le Kunscht est un terme alsacien qui signigie poêle à gradins, équivalent sundgauvien du Kacheloffe. Il est cependant beaucoup plus volumineux, car il comporte un prolongement latéral, en forme de banquette en général réservée aux grands-parents qui pouvaient aisément s’y tenir au chaud.

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