Par Emmanuel Claerr
Publié le 1er octobre 2010
Tout comme les artères forment un réseau qui traverse notre corps, la terre est sillonnée par des milliers d’artères d’eau. L’ardeur du soleil la fait monter des mers sous forme de vapeur puis, concentrée en nuages, elle retombe sous forme de pluie (Joost van den Vondel, 1667).
Le fossé rhénan, n’étant pas un système clos, le cycle de l’eau y est forcément incomplet.
En Alsace, les vents ont principalement des directions nord/nord-est ou sud/sud-ouest. Ils apportent des nuages qui se sont formés généralement au niveau de l’océan Atlantique par évaporation de l’eau sous l’effet de l’énergie solaire puis condensation en vapeur d’eau.
Pour passer les Vosges (ou la Forêt-Noire), les nuages s’élèvent. La température de l’air se refroidissant, la vapeur d'eau se condense (effet de foehn) et retombe sur le sol, sous forme de pluie, de neige ou de grêle.
Environ 60% des précipitations retournent directement dans l’atmosphère par le biais de l’évaporation et surtout de l’évapotranspiration ; approximativement 15% alimentent directement les cours d’eau ; et près de 25% s’infiltrent directement dans le sol et alimentent ainsi la nappe phréatique .
Comme les cours d’eau du fossé rhénan se jettent tous dans le Rhin, le débit du fleuve va augmenter : son débit moyen annuel passe ainsi de 1030 m³/an à Bâle (frontière franco-suisse) à 1270 m³/an à Lauterbourg (frontière franco-allemande). Les eaux du Rhin retourneront par la suite vers l’océan Atlantique en se jetant dans la mer du Nord.
Télécharger le diaporama interactif du cycle de l'eau.