Un siège strasbourgeois
à l’architecture porteuse de symboles

En 1989, Strasbourg semble perdre des points dans la bataille du siège du Parlement. Tout en rappelant le caractère symbolique de Strasbourg dans l’histoire de la Communauté et les efforts accomplis par la Ville pour renforcer son caractère européen, le Parlement européen souligne les déficiences de Strasbourg en matière de liaison aérienne et encourage Bruxelles à se mettre dans la capacité d’offrir autant de bureaux aux parlementaires que ne le fait déjà Strasbourg.

Le texte voté par le Parlement dans un climat passionnel, le 18 janvier 1989, par 222 voix pour et 173 contre (4 abstentions), fait la part belle à Bruxelles. Le texte dans son intégralité est disponible sur le site de l'ENA.

Le reste de l'année 1989 sera consacré à de multiples et discrètes discussions, au sein du Parlement et de ses instances (Bureau, collège des questeurs) mais aussi entre institutions européennes et entre gouvernements.

Sans doute la résolution du 18 janvier 1989 a-t-elle conduit gouvernements et parlementaires à bien prendre conscience des risques pesant sur Strasbourg. En tout état de cause, le 14 mars 1990, le bureau du Parlement européen prend une nouvelle décision qui, tout en confirmant nettement les projets bruxellois semble ne pas oublier pour autant Strasbourg et a tous les aspects d'un compromis.