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Pistes pédagogiques
La cathédrale de Strasbourg

Par Claire Lingenheim

Publié le 1er octobre 2010

En classe d'après les vignettesRevenir au début du texte

Auteur : Claire Lingenheim

Niveaux d'enseignement et de formation : Collège, classe de Cinquième

Couverture spatio-temporelle : Moyen Âge (du IXe siècle à la fin du XVIIIe siècle)

Domaines disciplinaires et transversaux : Histoire-Géographie, Arts Plastiques

Resumé : Arts, rupture et continuité

Propositions d'utilisation :

Mots-clefs : Architecture / Sculpture monumentale / Cathédrale / Style gothique

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Reconnaître/Nommer

Se reporter au croquis du tympan central de la façade occidentale pour une lecture plus aisée de celui-ci.

Comprendre

Quelle est la fonction des arcs-boutants ?

Interpréter

Observez le tympan du portail central : reconnaître les personnages représentés. Comment sont-ils représentés. Quel est le sens de cette scène ?

Sur le terrain : reconnaître un style d'après les drapés et les expressionsRevenir au début du texte

Auteur : Claire Lingenheim

Niveaux d'enseignement et de formation : Collège, classe de 5ème

Couverture spatio-temporelle : Moyen Age (du IXe siècle à la fin du XVIIIe siècle)

Domaines disciplinaires et transversaux : Histoire-Géographie, Arts Plastiques, Français

Resumé : Arts, rupture et continuité

Propositions d'utilisation :

Mots-clefs : Statuaire / Drapé / Cathédrale / Style gothique

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L'architecture est un art de l'espace, la sculpture un art en trois dimensions dont la photographie ne rend qu'une idée appauvrie. Ce n'est que par des visites sur le terrain, en allant à la découverte concrète de la cathédrale, que l'on peut sensibiliser les élèves à ce patrimoine.

Pistes possibles

Au Musée de l'Œuvre Notre-Dame : les missions d'un muséeRevenir au début du texte

Auteur : Claire Lingenheim

Niveaux d'enseignement et de formation : Lycée, classe de 2de

Couverture spatio-temporelle : Moyen Age (du IXe siècle à la fin du XVIIIe siècle)

Domaines disciplinaires et transversaux : Histoire-Géographie, Arts Plastiques, Français

Resumé : La civilisation rurale dans l'Occident chrétien médiéval, du IXe siècle au XIIIe siècle

Propositions d'utilisation :

Mots-clefs : Musée / Conservation / Cathédrale / Statuaire / Style gothique

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Pistes possibles

Lire un extrait d'un ouvrage rédigé par un historien de l'art Revenir au début du texte

Auteur : Claire Lingenheim

Niveaux d'enseignement et de formation : Lycée, classe de 2de

Couverture spatio-temporelle : L'Occident chrétien au Moyen Age

Domaines disciplinaires et transversaux : Histoire-Géographie, Français, Enseignement d'exploration patrimoine ou option facultative histoire des arts

Resumé : La civilisation rurale dans l'Occident chrétien médiéval, du IXe siècle au XIIIe siècle

Propositions d'utilisation :

Mots-clefs : Histoire de l'art / Statuaire / Costume / Cathédrale / Style gothique

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Les fonctions de l'image sculptée

Le costume a été l'objet de nombreuses études, issues de différentes disciplines. Il intéresse généralement l'historien de l'art pour dater des oeuvres d'art figuré, plus rarement comme indice de situations ou de rapports spécifiques à l'intérieur du champ social. Il faut dire pourtant que tout en constituant la source la plus précise de l'histoire du costume, les arts figurés ne peuvent guère être considérés comme représentatifs de l'ensemble des comportements ou des formes : on sait que le clergé fustigeait les extravagances vestimentaires, sans aucune tolérance ou presque. Le choix des costumes tel qu'il fut opéré pour la sculpture des églises ne rend pas compte d'une situation historique donnée, mais bien plutôt d'une attitude de l'Eglise qui voulut, à l'aide de tel ou tel costume, désigner tel ou tel personnage et, par conséquent, chargeait le costume de significations morales. En regardant les costumes des sculptures du XIIIe siècle, on a l'impression d'une grande stabilité : il n'en est pas de même des textes littéraires qui font au contraire une large place à la mode vestimentaire. Dans la sculpture monumentale, la toge antique poursuit sa longue carrière même si des costumes modernes se font fréquents.

Les Vierges sages ou folles de l'un des portails occidentaux de la cathédrale de Strasbourg fournissent un bon exemple de l'utilisation expressive -et morale-du costume. Rappelons d'abord que déjà dans la première moitié du XIIe siècle les figurations de ce thème utilisaient le costume à la mode, réservé de préférence aux Vierges folles. Souvent, comme à la cathédrale de Laon, vers 1230, on met l 'accent sur leur caractère mondain en l'opposant au maintien plus réservé et plus digne des Vierges sages, qui ont la tête couverte comme les femmes mariées -ne sont-elles pas les épouses du Christ-Sponsus ?

Après 1277, à Strasbourg, on a, semble-t-il, emprunté une certaine expressivité au cycle de Magdebourg, datant des années 1240. Les Vierges sages de Strasbourg sont vêtues de robes et de manteaux, soit boutonnés, soit retenus par une cordelière fixée par deux tasseaux. L'une d'entre elles porte un voile et retient, de deux doigts de sa main gauche, l'attache horizontale du manteau à la hauteur de ses seins, selon un geste de dignité que nous avons déjà observé. Les Vierges sages ont la tête couverte d'un voile, retenu à l'aide d'un « chapel » ou posé librement. En face d'elles la plupart des Vierges folles ne portent pas de manteau : tête nue, les cheveux tombant dans le dos non sans être serrés, sur le haut du crâne, à l'aide d'un cercle de tête. Celle qui est placée à côté du Tentateur écarte de sa main droite un surcot qu'elle porte par-dessus sa robe, tout en adressant au spectateur un sourire sans équivoque. Le Tentateur, quant à lui, porte un surcot fendu sur le côté et boutonné, appelé aussi cotardie . Elle laisse voir ses jambes, que des poètes médiévaux considèrent comme un attribut de la beauté masculine – par exemple chez Tristan. Sa tête est recouverte d'une couronne, ses escarpins sont fermés par une courroie boutonnée. Vu de face, le diable est donc fort avenant. Sur son dos, on voit grouiller crapauds et reptiles. Dans le fabliau du Chevalier au barisel, il est question de la beauté du diable, proche de celle du Prince du monde strasbourgeois :

Et li haus hom, dont je vous di,
Estoit, si com je l'entendi,
Trop biaus de cors et de visage
(…)
Mais fel estoit et desloiaus
Et si traïtres et si faus
Et si fiers et si orgilleus,
Et si estoit si très crueus,
K'il ne cremoit ne Diu ne homme.

R. RECHT, Le croire et le voir. L'art des cathédrales, Paris, 1999, p. 317-318

Classe de seconde en Histoire-Géographie

Classe de seconde en Français