Par Christelle Strub
Publié le 1er octobre 2010
Lieu de production ou de loisir, le jardin peut également soigner grâce aux plantes qui y sont cultivées, aux promenades digestives qu’il offre aux curistes des stations thermales, à l’éveil des sens qu’il suscite chez des personnes atteintes de handicap ou de troubles psychiques.
Retour à Les jardins en Alsace
De l’Antiquité à l’essor de l’industrie chimique à la fin du XIXe siècle, les populations européennes se soignaient par les plantes. Des plantes connues pour leurs vertus curatives étaient cultivées dans des jardins de plantes médicinales, appelés aussi jardin de simples. Une liste des plantes médicinales avec leurs propriétés est disponible sur le site de l'Assistance publique des hôpitaux de Paris.
Dans notre imaginaire, ces jardins de simples sont souvent associés à l’époque médiévale. En effet, il existait alors, en Occident, des parcs d’agrément et trois formes de jardins : le jardin d’agrément fermé, le potager (hortus) et le jardin de plantes médicinales (herbularius). De l’Antiquité tardive à la Renaissance, la pratique des jardins est préservée dans les monastères européens. Chacun d'eux possédait alors un jardins de simples, situé le plus souvent près de l’infirmerie.
Parmi les sources disponibles pour connaître les plantes cultivées au Moyen Âge, citons :
Vierge au jardinet
Souabe ou Rhin supérieur , fin XVe s.
Coll. Strasbourg - Musée de l’Œuvre Notre-Dame
Il n’existe plus aucun jardin de l’époque médiévale en Alsace. Tous les jardins dits médiévaux ou monastiques sont en effet des reconstitutions du XXe ou du XXIe siècles. Le jardin monastique d’Eschau, le jardin médiéval du Musée de l’Œuvre Notre-Dame et le jardin du cloître d’Altorf en sont des exemples.
La ville d'Eschau propose un historique du jardin monastique sur son site. Les plantes pectorales, cultivées dans le carré végétal photographié ci-dessous, sont destinées à soigner les maladies pulmonaires.
Le jardin intérieur
Dessin Hans Haug, 1937
Photo et coll. BNU Strasbourg (ref. 647361)
Après avoir créé le musée Historique de Strasbourg, le conservateur Hans Haug (1890-1965) s’attelle, à partir de 1930, à la création du musée de l’Œuvre Notre-Dame dans les bâtiments de la fondation de l’Œuvre Notre-Dame. Le musée ouvre au public en 1931. En 1937, Hans Haug décide de créer un jardin intérieur présentant les différentes fonctions du jardin médiéval.
Le service éducatif des musées de Strasbourg propose un dossier complet sur le Musée de l’Œuvre Notre-Dame (plan, historique, description des plantes médicinales cultivées). Le jardin médiéval de Hans Haug est traité des pages 26 à 34.
Le conservateur de musée justifiait ainsi la création de ce courtil :
Nécessité de présenter en plein air quelques monuments lapidaires gothiques, tradition de jardins alsaciens transmise par les tableaux, gravures et livres illustrés du XVe au début du XVIe siècle et l’opportunité de rappeler la littérature alsacienne et rhénane du Moyen Âge, dans laquelle les plantées jouent un rôle considérable ; il ne suffisait donc pas de tracer, dans un site qu’on pouvait croire prédestiné, le plan d’un jardin médiéval. Sa plantation devait être faite dans l’esprit du Moyen Âge chrétien, scolastique, chevaleresque et courtois. La science médicale et les croyances populaires devaient être évoquées par le choix des plantes (…) Dans les carrés de plantes médicinales, il n’est pas possible, vu leurs dimensions restreintes dans le jardin strasbourgeois, de cultiver toutes les plantes recommandées par les auteurs anciens. On s’est contenté de quelques échantillons, tels la sauge, la menthe, la mélisse, la camomille, l’absinthe, la valériane, la digitale, l’ellébore, le sceau de Salomon, enfin le mantelet de la Vierge.
Hans Haug, Le jardin médiéval du Musée de l’Œuvre Notre Dame à Strasbourg, Paris-Strasbourg, 1957, Gazette illustrée des amateurs de jardins
Herbularius
Photo anonyme, s.d.
Coll. Mairie d'Altorf
Exploitées dès l’Antiquité, les eaux thermales sont délaissées durant le Moyen Âge, avant de connaître un renouveau à la Renaissance et à l’Époque moderne. Après son apogée au XIXe siècle, le thermalisme connaît un certain déclin après 1960.
Source Carola à Ribeauvillé
Lith. F. Gabelmann, 1891
Photo et coll. BNU Strasbourg (ref. 626381)
L'eau thermale est définie par l' Unesco comme une eau d'origine souterraine naturellement chaude à son émergence (à température supérieure à un seuil conventionnel) et que cette propriété rend utilisable à diverses fins, notamment sanitaire ou thérapeutique.
En 2008, 492 331 assurés sociaux ont suivi une cure thermale de dix-huit jours, dont 5 743 en Alsace. La France compte aujourd’hui cent-cinq stations thermales en activité, et plus de 1 200 sources, dont les vertus thérapeutiques sont reconnues par l’académie de Médecine. Les eaux thermales sont utilisées pour soigner diverses pathologies comme les dermatoses, les allergies, l'asthme, les dysfonctionnements métaboliques, l'arthrose, les rhumatismes, les sciatiques...
Depuis l’Époque moderne, des jardins et des promenades sont aménagés dans les stations thermales. Les squares, les parcs et les avenues plantées sont tracés comme des déambulatoires devant servir à faciliter l’ingestion massive d’eau thermale, effectuée à la demande médicale (Christian Jamot).
À partir du XIXe siècle, toute ville thermale comprend donc un établissement thermal, un casino, des halles de sources, des établissements de jeux, des kiosques et un parc. Dans les villes thermales françaises, comme Vichy par exemple, les bâtiments forment un centre monumental inscrit dans un parc, alors qu’en Allemagne les principaux bâtiments sont disséminés dans le parc principal de la ville. Les jardins réguliers sont rares, les architectes et paysagistes du XIXe siècle leur préfèrent les jardins à l’anglaise perçus comme plus favorables à la relaxation des curistes. Les villes thermales et leurs jardins sont durant un siècle et demi une destination touristique privilégiée.
Les informations données ici sont essentiellement tirées de l’article de Colette Baudéan et M.-H. Bénetière sur Les jardins du thermalisme, paru dans l’ouvrage du Service de l’Inventaire et du Patrimoine sur le Jardin en Alsace (automne 2010). Le site de la médecine thermale fournit des informations de base sur le thermalisme en France et des fiches sur les stations thermales alsaciennes, à savoir Morsbronn-les-Bains et Niederbronn-les-Bains. Se reporter également au site des deux centres de cure et à l'ouvrage de Christian Jamot sur le Thermalisme et villes thermales en France (Publications de l’institut d’études du Massif Central, fascilcule 32, 1988).
En Alsace, les sources thermales se concentrent dans trois zones de failles : les Vosges du nord, les collines sous-vosgiennes, et la plaine du Rhin. Pour se repérer, se reporter aux cartes sur le site du CRESAT.
À l’image de ce qui s’est produit dans le reste du territoire, les sources alsaciennes sont exploitées depuis l’Antiquité. Des vestiges de bains romains et de canalisations ont ainsi été mises au jour à Wattwiller, Niederbronn-Les-Bains et Westhouse. Les bains de Wattwiller sont mentionnés dès 1345 et ceux de Sulzbad en 1468.
Dès la Renaissance, des thèses de médecine sont consacrées aux eaux minérales (Gunther d’Andernach en 1565, J.-D. Schoepflin en 1751, A. Guérin en 1769). Plusieurs ouvrages proposent des descriptions des établissements thermaux et de leurs eaux, comme ceux de J.-P. Graffenhauer en 1806, de F. Kirschleger en 1829 et de V. Stoeber et G. Tourdes. Ceux-ci rédigent, en 1862, une Hydrographie médicale de Strasbourg et du département du Bas-Rhin, ouvrage incontournable pour connaître les sources alsaciennes.
Les eaux les plus fréquentées et qui jouissent de la réputation la plus étendue sont celles de Niederbronn, de Châtenois et de Soutz-Les-Bains. D’autres sources moins renommées sont encore utilisées dans les localités voisines : ce sont celles de Rosheim, de Soultz-sous-Forêts, de Diemeringen, de Saint-Ulrich, d’Artolsheim, d’Avenheim, de Brumath, de Woerth, de Bühl et de Holzbad. D’autres enfin sont tombées dans l’oubli ou n’existent plus, telles que les eaux de Bouxwiller, Bienenwald, Bonne-Fontaine, Goersdorf, Küttlosheim, Lorentzen, Mackwiller, Oberbronn, la Petite-Pierre, Pechelbronn, Ratzwiller, Reichshoffen, Rhinau, Strasbourg ou Wasselonne.
V. Stoeber et G.Tourdes, Hydrographie médicale de Strasbourg et du département du Bas-Rhin, Strasbourg, Treuttel et Würz, 1862, p. 199-200
Comme dans le reste de la France, l’âge d’or du thermalisme alsacien se situe au XVIIIe et au XIXe siècles mais, en raison de la perte de leur clientèle française, les stations thermales alsaciennes déclinent après l’annexion allemande en 1871. Ainsi, de nombreux établissements thermaux décrits en 1862 n’existent plus aujourd’hui. Seule subsiste parfois la production d’eau en bouteille, comme c’est le cas pour Soultzmatt (Lisbeth), Wattwiller ou Ribeauvillé (Carola).
Vosges, Ribeauvillé, Source Carola
Photo E. Martens, 1892
Photo et coll. BNU Strasbourg (ref. 1580435)
Selon le schéma de la ville thermale française décrit plus haut, de nombreuses villes thermales alsaciennes comportent des parcs et des jardins. Des promenades plantées d’arbres voient le jour dès le XVIIe siècle, mais les principaux aménagements datent du siècle d’or du thermalisme.
Ainsi au XIXe siècle, un parc paysager est aménagé à Wattwiller, des jardins anglais sont tracés à Wolxheim (Sulzbad), l’architecte Hartmann conçoit un jardin pour les thermes de Soultzmatt, l’abbé Ellerbach conçoit à la fin du siècle un jardin de deux hectares autour son établissement de soin, l’institut Sonnenberg à Carspach. Le parc de quatre hectares entourant les thermes de Morsbronn-Les-Bains est inauguré quant à lui en 1922. Plusieurs de ces jardins ont disparu, sont aujourd’hui à l’abandon ou ont été profondément remaniés.
Ribeauvillé
En 1889, l’architecte Daubenberger conçoit un parc paysager de deux hectares autour des bains Carola à Ribeauvillé. Ce Kurpark était un vrai modèle du genre thermal. Il comportait un kiosque en treillage pour la source, un kiosque à musique en bois, des galeries couvertes en treillage pour abriter les curistes lors de leurs promenades. Un imposant hôtel surplombait le parc.
Après la première guerre mondiale, l’activité thermale décline au profit de l’embouteillage. Le parc est agrandi et redessiné, des parterres géométriques remplacent le parc irrégulier du XIXe siècle.
Niederbronn
Les eaux thermales de Taberna Vassiovana sont exploitées depuis l’époque romaine. À la Renaissance, Philippe de Hanau, guéri par les eaux de Niederbronn, fait protéger la source d’une pyramide de verre pour éviter le mélange avec les eaux dites normales.
Le thermalisme se développe au XVIIIe siècle avec l’arrivée de la famille de Dietrich, qui édifie un pavillon de bains et aménage une promenade. Le baron de Dietrich décapité, le site est laissé à l’abandon avant d’être racheté par la ville de Niederbronn qui investit massivement pour créer une station thermale renommée.
La particularité de Niederbronn est l’importance des parcs et jardins aménagés au XIXe siècle et plantés essentiellement de conifères : la promenade du Vauxhall (1767), la promenade de platanes de la maison de bains (1806), le Cours du Roi de Rome (1811), le jardin anglais (1828-1832), la promenade de la Neumatt et du Herrenberg (1840), la maison forestière du Heidenkopf (1862). Les espaces verts dictent l’ordonnancement des espaces bâtis.
Promenade de la Source et du Vauxhall à Niederbronn-les-Bains
Grav. Rost, 1850
Photo et coll. BNU Strasbourg (ref. 629765)
La gravure de Rost de 1850 représente la promenade de la Source et du Vauxhall. Plantée de tilleuls lors de sa création par le baron Jean de Dietrich en 1767, la promenade est replantée de platanes lors de son acquisition par le ville en 1806. Dans les années 1820, celle-ci complète la promenade par un jardin anglais et confie à l’architecte François-Jacques Roch Reiner la construction d’un Vauxhall, c’est-à-dire un jardin d’attraction le plus souvent couvert d’une rotonde offrant des divertissements aux curistes.
L’ensemble a subi de profonds changements depuis 1850 : la promenade, dévastée durant la seconde guerre mondiale et remplacée par un jardin régulier dans les années 1950, laissera la place en 2000 à une place minérale agrémentée d’alignements d’arbres.
Les eaux de Niederbronn sont prises en boissons et en bains ; l’usage interne est le plus efficace et le plus habituel. À la dose de plusieurs verres ; cette eau est laxative et diurétique ; elle est aussi considérée comme ayant des propriétés toniques et résolutives. Les affections chroniques de l’appareil digestif et surtout celles du foie sont les maladies sur lesquelles les eaux de Niederbronn exercent l’influence la plus salutaire. Les affections eczémateuses, la tendance aux congestions cérébrales et à l’obésité sont aussi avantageusement modifiées par l’action de ces eaux qui d’ailleurs sont encore usitées dans un assez grand nombre d’autres états morbides. L’installation de Niederbronn est plus complète que celle des autres bains du département. On vient boire l’eau près de la source ; un promenoir couvert y a été récemment établi.
V. Stoeber et G.Tourdes, Hydrographie médicale de Strasbourg et du département du Bas-Rhin, Strasbourg, Treuttel et Würz, 1862, p. 205
Jardin de la maison forestière du Heidenkopf, Niederbronn-les-Bains
Photo C. Baudéan
© Région Alsace - Service de l'Inventaire et du Patrimoine, 2008
La présence de l’essence Séquoiadendron giganteum est une autre particularité des parcs de Niederbronn. Les premiers plants ont été ramenés de Californie par le jardinier des thermes au début des années 1860 et plantés autour de la maison forestière. Sur les huit séquoias plantés à l’origine, il n’en reste aujourd’hui que cinq.
L’un des séquoias morts a été étêté et ébranché puis transformé en arbre-téléscopique par l’artiste Patrick Meyer en 2000.
Les parcs et jardins des centres hospitaliers sont souvent peu connus. Ils offrent aux malades et à leur famille des lieux de promenade et jouent parfois un rôle important dans les soins. Arrêtons-nous sur trois exemples : le parc du Stephansfeld, le jardin sensoriel du site du Neuhof, et le parc du centre hospitalier de Rouffach.
Vue d’après nature de Stephansfeld
Lith. Théodore Muller, 1835
Photo et coll. BNU Strasbourg (ref. 708102)
Le Centre hospitalier de Brumath, plus connu en Alsace sous le nom de Stephansfeld est l’ancien hôpital et orphelinat des hospitaliers du Saint-Esprit fondé vers 1200. Les bâtiments actuels datent des XVIIIe et XIXe siècles. Quand, en 1821, l'orphelinat est transféré à Strasbourg, le Stephansfeld est affecté aux aliénés. Il accueille ses premiers malades en 1835. Réalisée cette même année, la lithographie de T. Muller permet de distinguer deux jardins d’agrément clôturés destinés à la promenade des malades.
Considéré comme un asile moderne au XIXe siècle, il accueille 900 personnes à la veille de la guerre franco-prussienne. Face au surpeuplement du centre de Brumath, une partie des malades est transférée dans le dépôt de mendicité de Hœrdt à partir de 1877.
Inspirés par des jardins sensoriels existant en Allemagne, deux professeurs de l’association Adèle de Glaubitz, Sylvie Hirtz et François Colin, ont aménagé à partir de 2001 le jardin des sens du site du Neuhof qui est tout à la fois un jardin qui soigne et un jardin scolaire.
L’ association Adèle de Glaubitz, créée en 1992, a hérité des activités sociales, médico-sociales et sanitaires de la congrégation des Sœurs de la Croix fondée en 1848 par la Strasbourgeoise Adèle de Glaubitz (1797-1858). Elle gère aujourd’hui plusieurs centres en Alsace. Le jardin des sens a été aménagé sur le site du Neuhof pour les 265 enfants déficients visuels du centre Louis Braille, les polyhandicapés du centre Raoul Clainchard et déficients auditifs du centre Auguste Jacoutot, ainsi que pour les adultes handicapés accueillis dans la maison d’accueil spécialisée (en construction en 2010).
Le jardin est conçu pour éveiller et stimuler les sens. Selon leur handicap, les enfants accueillis dans le Centre peuvent toucher des plantes grasses, des fleurs ou le sable dans un bac accessible aux fauteuils roulants, écouter le bruit de l’eau, du xylophone, du gong ou de leur propre voix dans la pierre vibrante sculptée par les artisans de l’Œuvre Notre-Dame, sentir la lavande ou le romarin, goûter de l’oseille, ressentir la fraicheur sous le pont ou la chaleur au-dessus, voir une maison colorée, des écureuils, ou des poissons volants dans les arbres. En leur apprenant à grandir avec leur handicap, ce jardin soigne.
En complément, se reporter à l' article sur les jardins scolaires.
Devant le surpeuplement des hôpitaux psychiatriques de Stephansfeld et de Hoerdt précédemment cités, le conseil général du Bas-Rhin décide la construction d'un nouvel établissement psychiatrique à Rouffach.
La construction débute en 1906 sur les plans de l’architecte allemand Hermann Graf, et le nouvel hôpital est inauguré le 23 octobre 1909. L’asile présente un arrangement de style pavillonnaire comprenant quarante-trois bâtiments : vingt pavillons d’hospitalisation, seinze bâtiments administratifs et d’exploitation, sept maisons d’habitation et cinq kilomètres de route. Les différents pavillons sont organisés autour d’un axe central.
Au nord se tiennent les services des femmes et les bâtiments économiques où sont principalement occupées les malades femmes. Au sud, vers la ferme, se trouvent les services des hommes qui s'occupent de l’exploitation agricole. Dans l’axe central, qui s’étend du bâtiment administratif à l’église, est située l’entrée principale avec la cour d’honneur flanquée des bâtiments administratifs et de services, ainsi que la salle des fêtes. Le centre hospitalier de Rouffach présente l’originalité d’avoir une organisation spatiale des pavillons en forme de cerveau. Pour une vue d'ensemble, se reporter au plan mis en ligne sur le site de l'établissement.
Le centre hospitalier s’inscrit aujourd’hui dans un parc de vingt-trois hectares, remarquable par les espèces rares qu’il abrite (sapin du Colorado, cèdre de l’Atlas, séquoia, hêtre pourpre, peuplier blanc de Hollande, tulipier de Virginie, cerisier à fleur du Japon, arbre de Judée).
En 2009, le centre hospitalier de Rouffach s’est associé à l’association parisienne Art dans la Cité pour la première édition du festival européen des Arts Visuels à l’hôpital et a fait appel à l’artiste français Kader Attia pour la création d’une œuvre symbolisant le centenaire de l’hôpital.
Pendant une semaine, avec l’aide des patients, Kader Attia a créé une sculpture composée de quinze tubes en inox émergeant du bassin de la cour d’honneur, située à l’entrée principale. Chacun des tubes est surplombé d’une cymbale.
Il s’agit à la fois d’une œuvre absurde et poétique qui vit avec le vent, la pluie, le soleil et la neige. L’objectif de l’artiste est d’interroger et de transcender la problématique de la règle et de l’ordre à travers une œuvre qui crée un lien avec les patients par la voie de l’air et de l’esprit. Les différentes tailles symbolisent la diversité de l’univers et des individus (Source : site du Centre hospitalier).
Le centre hospitalier ouvre également ses portes à l'occasion des Journées du Patrimoine.
Parmi les autres parcs de centres hospitaliers, on peut citer le centre médical du Roggenberg, à Altkirch et l’hôpital Pasteur à Colmar. Le groupe hospitalier du Centre-Alsace situé à Colmar a lancé en 2010 un appel à candidature pour une résidence d’artiste. L’artiste développera un projet adapté au jardin thérapeutique, défini comme territoire du projet artistique. Le jardin est un endroit dédié aux patients atteints de maladies cognitives.