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L'élaboration de matière végétale par les arbres notamment, grâce à la photosynthèse, nécessite une certaine quantité de lumière, de chaleur, d'eau et d'éléments nutritifs.
D'un lieu à un autre, les facteurs de l'environnement peuvent varier énormément :
Facteurs climatiques
Saisonnalité ou non, précipitations annuelles, précipitations durant la période végétation, répartition des précipitations, humidité relative de l'air, forme de précipitation (pluie, neige, brouillard), température annuelle, température durant la période végétation, nombre de jours ensoleillés, évolution des températures, nombre de jours où la température descend en dessous de 0°C dans l'année, fluctuations des températures comme critère d'influence océanique ou de continentalité, vent, persistance de la couverture neigeuse.
 Carte des précipitations moyennes annuelles |
Facteurs édaphiques
Forme d'humus ( litière + horizon A1), richesse chimique en éléments nutritifs, pH (caractérisé par la teneur en ions H+ libres dans le sol : les valeurs basses indiquent des sols acides et pauvres en calcium, potassium, magnésium et inversement pour les sols neutres à basiques), état hydrique, taille des matériaux et degré d'aération.
Facteurs biotiques : parasitisme, compétition.
L'ensemble de ces facteurs interagissant les uns avec les autres.
Outre les influences de l'Homme, les exigences des espèces d'arbres vis à vis des facteurs écologiques du climat et du sol, mais aussi leur capacité à s'imposer face à d'autres espèces (pour l'usage des mêmes facteurs) conditionnent leur capacité à s'imposer et à dominer durablement dans un endroit donné.
La tolérance au froid, la tolérance à la
sécheresse, la tolérance au manque de nutriments (pauvreté
du sol, acidité), la tolérance à l'ombrage, la capacité de
régénération, la longévité, la résistance aux gelées tardives
(pour les arbres jeunes surtout), la résistance aux dégâts
de neige ( forme de l'arbre, ancrage au sol, état hivernal
avec ou sans feuillage), la résistance aux incendies,.sont
autant de facteurs qui, étant très variables d'une espèce
à une autre, permettant de discerner différentes « stratégies »
et d'expliquer la présence de l'une ou l'autre espèce dans
un lieu donné.
Exemple1 :
Le Hêtre et le Sapin pectiné cumulent une grande tolérance à l'ombrage, une taille élevée, une bonne tolérance au froid, et résistance aux dégâts de neige. Ils sont donc très répandus et dominent, notamment dans l'étage montagnard.
Exemple 2 :
Le Saule Blanc, peu tolérant à l'ombrage, avec une durée de vie relativement courte, sa taille relativement moyenne possède en revanche une bonne capacité de régénération (une branche coupée mise dans un sol humide donne facilement des rejets par exemple) et supporte un sol humide en permanence. On le retrouve surtout au bord des eaux (dans les forêts alluviales «à bois tendre» des basses zones inondables du Rhin par exemple), stations inaccessibles à la plupart des autres espèces.
Il faut cependant éviter de trop schématiser et tenir compte du fait que chaque espèce regroupe des ensembles de population plus ou moins semblables sur le plan génétique et possédant parfois des exigences sensiblement différentes (on parle d'écotypes pour ces populations différenciées au sein d'une espèce).
On peut finalement constater , de manière générale, que plus les facteurs climatiques et édaphiques sont favorables, plus la diversité des essences est grande et inversement.
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