En ouverture : la mémoire du compositeur, des images fortes (paysages et jeux de son enfance, Estelle, sa mère) et les tracasseries du quotidien.

Scène I

L'enfant créateur
Les enfants sur scène lors de la représentation du 07 avril 2005.
Photo : G. Guérin | AgrandirUn grenier occupé par une bande d'enfants qui jouent, lisent, collectionnent ou inventent des instruments, créent des musiques, sources d'inspiration du compositeur.

Deux couloirs sont ouverts : 

• le secteur "bouquins" : bandes dessinées, contes et histoires de sorcières,
• "l’histoire ancienne" revue ou non par Shakespeare.

Dans un coin : un tas d’objets au rebut (les archives de Stomp).

Chacun ou chaque groupe propose un moment musical à partir d’une idée piochée dans un livre et/ou dans le tas d’objets sonores : brèves pièces instrumentales.

Quelques retardataires arrivent qui apportent des objets sonores insolites : essais des différents gaffophones.
Le compositeur enfant est toujours plongé dans la lecture. Il peut lire des fragments de texte (Shakespeare ou mémoire ou autres) : 

« Shakespeare, en tombant ainsi sur moi à l’improviste, me foudroya. Son éclair, en m’ouvrant le ciel de l’art avec un fracas sublime, m’en illumina les plus lointaines profondeurs. Je reconnus la vraie grandeur, la vraie beauté, la vraie vérité dramatique… Je vis… je compris... je sentis… que j’étais vivant et qu’il me fallait me lever et marcher. »

Le compositeur adulte se mêle au groupe des enfants, il joue puis, emporté par son élan, se met bientôt à diriger.

À l’ensemble instrumental "enfant" s’ajoute la musique d’un ensemble de cuivres, issue des idées enfantines.
Les enfants sortent comme pour aller jouer dehors : enchaînement musical avec la scène suivante.

Scènes suivantes

Catherine Dumousseau, alias Hector Berlioz enfant.
Photo : F. Hauwelle | AgrandirScène 2 : fantasmes d'amour et de mort
Deux grands amours ont marqué la vie du compositeur : Estelle et Harriet, mais la mort a frappé. Le compositeur, révolté invoque les divinités infernales. Au cœur des enfers apparaissent celles qui vécurent l'amour jusqu'à la mort : Francesca da Rimini, Harriet, Ophélie, mais aussi Lady Macbeth.

Scène 3 : Euphonia
Le compositeur s'est mis à l'ouvrage. Méphisto intervient. L'univers d'Euphonia s'offre au compositeur.

Scène 4 : construire
Nourri de cette rencontre, le compositeur écrit et s'enflamme. Mais l'acte créateur est perturbé par bureaucrates, politiques et bailleurs de fonds. Méphisto intervient proposant un grand voyage. Ils traverseront le temps jusqu'en 2344.

Scène 5 : vision
Euphonia en 2344 (mais "façon Méphisto") : une île avec en son coeur un volcan. Musiques et cosmos correspondent. Méphisto apprend au compositeur à faire surgir formes et couleurs, à transformer la matière par le jeu de la musique. De la lave puis de la mer, surgit l'éternel féminin.

Scène 6 : manège
Sur une place, un manège. Des femmes montent et descendent du manège en chantant. Le compositeur observe, fasciné, et... écrit. Mais du zoo voisin sort une troupe de carnavaleux : ballet comique de bureaucrates qui cernent le compositeur. La tornade passe. Le manège s'est arrêté. Le décor fantastique disparaît.

Final
Hector Berlioz entouré de Francesca da Rimini et Méphisto.
Photo : F. Hauwelle | AgrandirLe compositeur a vieilli. Il se souvient... Lutte entre Méphisto, le chœur des ombres, l'ensemble vocal féminin. L'enfant prend le compositeur par la main et l'aide à franchir "la porte" au-delà de laquelle il retrouve "la femme". La porte se referme. L'enfant resté seul ouvre toutes les autres portes et c'est le carnaval sur tapis roulant : la vie qui passe, les gens qui passent. L'enfant dirige le défilé.