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Bilan pédagogique

Le point de vue des professeurs et des intervenants

La construction de l'enfant
L'accent a été fortement mis sur la construction de l'enfant, l'enfant a grandi.
Les enfants qui n'avaient a priori rien qui les destinait à participer à ce genre de projet sont ceux qui en ont tiré le plus grand profit. Certains hyperactifs ou réfractaires au projet, d'autres issus de milieux défavorisés et peu ouvert à la culture se sont rendus compte de leurs capacités et ont émis un avis positif.
Gérard Garcin leur a donné la possibilité d'intervenir dans la création. Ils ont créé, ils en ont été fiers.
Gérard Garcin était vraiment présent et très soucieux du travail de l'enfant. Il est entré dans la vie des enfants. Il a pris le temps pour que ceux-ci s'approprient le projet, le construisent avec lui, se construisent avec lui. La force de la scène 1 : avoir réussi à structurer sans imposer.
Le bilan est très positif, tout ce qui avait été envisagé en amont s'est réalisé.

Le développement des compétences
Rien n'a été négligé au niveau des programmes scolaires, le projet a été extrêmement formateur.
Travail en classe avec Annie Tasset. Photo : F. HauwelleTravail en classe avec Annie Tasset.
Photo : F. Hauwelle | Agrandir
L'ensemble des enseignants a noté un développement de la capacité de concentration, de la capacité de mémorisation, de l'aptitude à tenir compte de repères sonores et géographiques, de signaux, de la capacité à gérer son comportement au moment des représentations, des aptitudes à coopérer au sein de la classe et avec d'autres classes.
Les enfants ont appris à mener un projet du début à la fin, à tenir un objectif et à en tirer une grande satisfaction. Les enfants sont tous égaux sur scène, personne ne connaît leur contexte familial ; il faut aller au bout coûte que coûte, faire un vrai travail d'artiste.
Ils ont appris à reprendre, à corriger, à affiner, trois notions difficiles pour un enfant. Ils ont surmonté l'appréhension de se produire en public et développé une grande autonomie.

L'ouverture artistique et culturelle
Le projet n'était pas élitiste et correspondait bien au travail de chaque intervenant. En danse, en musique, en arts plastiques, les enfants ont bénificié d'une grande ouverture artistique et culturelle. Leurs oreilles, leurs yeux et leur corps se sont ouverts. Ils ont appris à intérioriser une écoute, même sur une écoute difficile, fine, contemporaine.
La rencontre avec des créateurs a été un aspect important et très positif : les céramistes à l'IEAC, les artistes de la vallée, les musiciens, le compositeur (un compositeur vivant de surcroît !), le metteur en scène.
Masque exposé dans le cloître des Dominicains. Photo : F. HauwelleMasque exposé dans le cloître des Dominicains.
Photo : F. Hauwelle | Agrandir
La fabrication d'instruments sonores en terre : masques, clochettes, flûtes, etc., pendant l'année 2003-2004 a permis à une centaine d'enfants de participer à l'opéra de manière indirecte.
La réalisation d'affiches pour l'opéra a été l'occasion de faire participer une centaine d'enfants de classes sur le thème d'Euphonia, la ville musicale imaginée par Hector Berlioz. Ils ont bénéficié des compétences d'une plasticienne de Guebwiller, Estelle Pretro Pospiech accompagnée par la conseillère pédagogique en Arts visuels, Francine Hauwelle.
Suite au projet, 13 enfants sur les 28 de la classe de Nicole Schaffhauser se sont inscrits en danse ou en musique : 6 enfants ont démarré la musique (inhabituel dans un village) et 7 font de la danse (il y a trois ans, 1 enfant en faisait occasionnellement).

Un partenariat exemplaire
Le rôle des intervenants a été fondamental : Sabine Bannwarth (danse) est venue une fois par semaine depuis an, Francine Hauwelle (arts plastiques) règulièrement depuis deux ans et Albane Joerger (musique) chaque semaine depuis deux ans.
L'équipe a été remarquable, très solidaire aussi dans les moments difficiles. L'investissement de chacun a été très important sur ce projet dont certains n'avaient pas mesuré l'ampleur.
Partir de rien, presque sans repères n'a pas été évident, il est très difficile de partir dans une direction avec des doutes : « Est-ce que la direction choisie correspondait aux attentes ? » (Albane Joerger).
Prendre part activement à un projet culturel d'envergure a motivé l'ensemble des participants. Gérard Garcin pense qu'il aurait pu être encore plus présent.

Un travail géré par étapes
Les enfants sur scène, le 07 avril 2005. Photo : F. HauwelleLes enfants sur scène, le 07 avril 2005.
Photo : F. Hauwelle | Agrandir
Pour permettre aux enfants de s'habituer à la scène et de limiter l'appréhension d'une première en public, une étape de présentation du travail en direction des scolaires a été prévue en amont de la première de l'opéra le 7 avril 2005. Les deux classes ont présenté deux fois dans la nef des Dominicains "L'enfant créateur", scène I de l'opéra, devant 900 enfants "scotchés" sur leur chaise malgré l'absence de micros pour amplifier les vois parfois difficiles à percevoir clairement.
Gérard Kurst regrette toutefois l'attitude consommatrice des classes qui auraient eu intérêt à se préparer pour mieux profiter de ces représentations.

Les difficultés rencontrées

Gestion du projet
Le projet a pris beaucoup de temps à la maison et à l'école. En moyenne, 1h30 par jour à l'école.
Du fait que Gérard Garcin soit parti d'une page blanche pour la scène des enfants, c'est au fur et à mesure que les besoins se sont faits sentir.
Les enfants ont eu du mal à gérer l'annoncé et le réalisé : regrets de certains enfants qui n'avaient pas compris qu'ils ne diraient pas les 13 et 15 mai les textes préparés pour le 7 avril, regrets de certains autres qui ne sont pas montés dans la structure du décor. Si les regrets avaient été exprimés à temps, il aurait été facile d'y remédier.
Cela a été lourd à gérer avec les parents, au niveau des transports car il y a eu souvent des actions hors temps scolaire. Certains parents n'ont pas mesuré l'enjeu du projet et l'investissement de l'équipe pédagogique, ainsi que celui de leur enfant. Ils semblent avoir manqué de savoir-vivre. Certains ne sont pas venus alors qu'ils avaient réservé, d'autres sont partis en cours de spectacle, d'autres ne sont pas venus féliciter leurs enfants.
Il faudrait peut-être envisager la réalisation de fiches pédagogiques à destination des familles.

Budget très limité
Les enfants n'ont pas eu de costumes. Ils ont créé leurs costumes avec les moyens du bord. Certains ont eu un peu l'impression que l'on avait fait des économies "sur le dos des enfants".
Le budget général de l'opéra était très serré, il a fallu faire des choix. Par exemple, l'orchestre a été réduit de 15 musiciens. Il n'y a pas eu d'économie faite sur le dos des enfants, ils ont été accueillis et traités avec beaucoup d'attention (repas, bonbons, espace film, salle d'accueil, temps de répétition conséquents, etc.).

Rencontre enfants/musiciens professionnels
Le contrat de coproduction a été signé très tardivement, certains professionnels ont dû attendre d’avoir des assurances avant de pouvoir s’investir totalement.
Albane Joerger faisant répéter les enfants. Photo : F. HauwelleAlbane Joerger faisant répéter les enfants.
Photo : F. Hauwelle | Agrandir
N’ayant pu anticiper la rencontre avec les enfants, le chef d’orchestre a été obligé de décider tardivement de ne pas les diriger ce qui a été décevant pour les enfants et pour les maîtres qui attendaient ce moment avec impatience. Le chef n’a pas réuni les conditions qu’il souhaitait pour s’exprimer en tant que pédagogue ce qui a pu amener certain à conclure qu’un bon chef n’est pas forcément un bon pédagogue. Albane Joerger, musicienne intervenante qui a préparé les enfants, les a donc dirigés lors des représentations. De ce fait, la scène pouvait paraîte un peu à part. C’est toutefois un plaidoyer pour les DUMIstes qui sont de véritables pédagogues de la musique et ont une part importante à prendre dans le monde de l’école ou dans d’autres structures.
Annie Tasset, metteur en scène, aurait dû intervenir plus tôt, le travail de mise en scène aurait dû se faire sur deux ans. Elle regrette d’avoir eu 50 enfants en même temps sur le plateau. Il y a apparemment eu un manque de concertation au départ. De même la présence de Sabine Bannwarth aurait gagné à être envisagée dès le début du projet .
Gérard Garcin regrette que les enfants n’aient pas vu l’ouverture (Orchestre d’Harmonie de Mulhouse), qu’ils n’aient pas véritablement rencontré les chanteurs et les musiciens et que le planning serré de la production n’est pas pu permettre à la mise en scène une réelle rencontre entre les enfants et les deux acteurs Jacques Bona et Catherine Dumousseau. Cela aurait supposé la venue des deux acteurs plus tôt et aurait ainsi permis un vrai travail d’acteur…

Le bilan
sommaire
puce Bilan pédagogique
puce Le compositeur
puce Les Dominicains
puce Les facteurs d'instruments
puce Conclusions
Documents
La place du musicien intervenant
La culture à l'école : une volonté marquée

Audiovisuel
Le pari

Internet
Euphonia ou la ville musicale par Hector Berlioz

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