AUSCHWITZ LES PROFONDEURS DE L'ABIME 28 février-24 mars 2005, Lycée Camille Sée, Colmar
Un document d'accompagnement réalisé par le Centre départemental de documentation pédagogique du Haut-Rhin
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L'"album d'Auschwitz"

Dans le bosquet (photographie, 1944)
Illustration tirée de The Auschwitz Album : The Story Of A Transport (Yad Vashem, Jérusalem ; Auschwitz-Birkenau State Museum, Oswiecim, 2004).

Femmes et enfants attendant dans le bosquet situé derrière le crematorium IV. Les salles de déshabillage des fours crématoires ne suffisaient pas pour la masse de Juifs hongrois arrivée au printemps 1944. Ils devaient donc patienter au milieu des arbres jusqu’à ce qu’elles soient vidées.

Auschwitz-Birkenau. Parmi toutes les personnes déportées arrivées à Birkenau ce jour se trouvait une jeune fille de 18 ans, Lili Jacob. Lili est né le 16 janvier 1926 à Bilke, dans les Carpates supérieures de Ruthénie. En cette ville, la communauté juive s’élevait à 1 103 personnes en 1941, était orthodoxe et parlait le yiddish. La famille de Lili se composait de six enfants et était foncièrement traditionnelle.
En 1944, le dernier jour de Pâques, les Juifs de la ville de Bilke furent contraints de se rassembler dans la cour de la grande synagogue : 10 000 Juifs de Berehovo et des communautés voisines. Quatre transports remplis d’hommes, de femmes et d’enfants ont quitté le ghetto pour Birkenau.
Au matin du 26 mai 1944, lorsque le train de Berehovo arriva à la rampe de Birkenau, les membres de toute la famille se voyaient pour la dernière fois.
Lorsque la sélection débuta, Lili était agrippée à sa mère. Cependant, après que cette dernière fut déclarée “inutilisable” pour les travaux forcés, et lorsque Lili essaya de la suivre, un garde l’en écarta. « À bientôt, maman », lui dit-elle de loin.
Lili était la seule survivante de toute sa famille arrivée ce jour. Quelques heures après que tout le convoi ait été débarqué, la majorité fut assassinée dans les chambres à gaz.
Après la sélection, Lili abandonna toutes ses affaires personnelles, reçut une douche, un uniforme de prisonnier ainsi qu’un numéro, le A-10862, tatoué sur son avant-bras gauche. En décembre 1944, Lili fut transférée en Silésie pour travailler dans une usine de confection de vêtements ; ensuite, elle fut envoyée dans une fabrique de munitions à Smrzovka dans les Sudètes, un camp satellite à celui

 
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