envisageable
de penser que les photos aient été organisées dans
cet album après que celles s’y trouvant à l’origine
furent retirées. Cela peut signifier que c’était
un album qui avait été confisqué à l’un
des déportés d’Auschwitz.
Les photographies ont été prises à la fin du mois
de mai 1944, vraisemblablement par le SS Oberscharführer
Bernhard Walter et le SS Unterscharführer Ernst Hoffmann,
deux gradés nazis dont la mission était de prendre l’identification
et les empreintes des déportés, mise à part celle
des Juifs et des Tziganes, directement envoyés aux chambres à
gaz.
Le but de l’album est peu clair. Il n’a pas été
destiné à des fins de propagande, il n’a non plus
d’utilisation personnelle évidente. On suppose qu’il
a été préparé comme référence
officielle pour une autorité plus haute, comme l’étaient
certains albums de photographies des autres camps de concentration.
Lili n’a jamais caché l’album et les nouvelles de
son existence ont été mises au jour à plusieurs
reprises. Elle a même été appelée à
le présenter comme témoignage aux procès d’Auschwitz
à Francfort pendant les années 1960. Elle le garda vers
elle des années durant jusqu’à ce que Serge Klarsfeld
lui rende visite en 1980, et la convainque d’en faire don à
Yad Vashem. En 1994, l’album fut restauré dans le laboratoire
de conservation de Yad Vashem, et les informations les concernant ont
été saisies dans la base de données informatisée
des archives. En 1999, l’album fut totalement numérisé. |
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