AUSCHWITZ LES PROFONDEURS DE L'ABIME 28 février-24 mars 2005, Lycée Camille Sée, Colmar
Un document d'accompagnement réalisé par le Centre départemental de documentation pédagogique du Haut-Rhin
Auschwitz : les profondeurs de l'abîme Le camp d'Auschwitz-Birkenau Chronologie du camp L'"album d'Auschwitz" Les photographies comme documents historiques Biographie de Zinovii Tolkatchev « J'ai fait ce que je devais faire... » Glossaire Enseigner l'Holocauste au 21ème siècle Ressources en médiathèque Ressources en librairie Ressources en ligne Questionnaire élèves
Les photographies comme documents historiques

L’appareil photo est un outil puissant. Lorsqu’il gèle en une fraction de seconde un instant, ce dernier est préservé pour longtemps. Les historiens considèrent ainsi l’appareil photo comme un instrument important.
La Seconde Guerre mondiale et la période de l’Holocauste nous ont laissés beaucoup de scènes et d’instants photographiés. Certains d’entre eux, comme l’image du jeune garçon du ghetto de Varsovie, sont si familiers et connus qu’il semble bien difficile de les ignorer ; nous les considérons comme les témoignages d’une période sombre dans l’histoire du vieux continent.
Le régime national-socialiste de l’Allemagne a reconnu le pouvoir de l’appareil photographique, les opportunités tant positives que négatives qu’il représentait. Tout au long de leur pouvoir, les leaders nazis eu conscience du plein avantage de cet instrument. Ils ont distribué des centaines de milliers de photographies dans l’optique de modeler l’opinion publique allemande et d’inculquer l’idéologie aryenne au peuple allemand, et ce dès le début des actions antisémites. Partout, que ce soit dans la promulgation des lois de Nuremberg, l’aryanisation de la propriété juive, l’établissement des ghettos, les déportations vers les camps de concentration et même la mise en œuvre de la “Solution finale”, l’appareil-photo était l’allié fidèle des nazis.
L’appareil-photo a aussi servi les libérateurs. Les soldats alliés l’ont beaucoup utilisé afin d’illustrer ce qu’ils avaient pu voir lorsqu’ils entrèrent dans les camps de la mort. Après la guerre, les photographies ont été largement utilisées comme témoignages visuels et documents incriminant les leaders du régime, poursuivis lors des procès de Nuremberg (1945), celui d’Adolph Eichmann à Jérusalem en 1961, etc.
Une photographie crée en un certain sens un accès

Expulsion de familles juives du ghetto de Varsovie (photographie, 1943)
© Collection Roger-Viollet

Cette célèbre photographie, dite du “Garçon du ghetto de Varsovie levant les bras”, souvent recadrée sur le visage de l’enfant, n’a pas été prise dans le ghetto de Varsovie. Retrouvée dans les archives nazies, ce cliché pris par l’occupant a sans doute été réalisé non loin du ghetto, à la demande du Troisième Reich. Par manque d’images, elle a pourtant servi à illustrer le drame de l’insurrection du ghetto.

 
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