AUSCHWITZ LES PROFONDEURS DE L'ABIME 28 février-24 mars 2005, Lycée Camille Sée, Colmar
Un document d'accompagnement réalisé par le Centre départemental de documentation pédagogique du Haut-Rhin
Auschwitz : les profondeurs de l'abîme Le camp d'Auschwitz-Birkenau Chronologie du camp L'"album d'Auschwitz" Les photographies comme documents historiques Biographie de Zinovii Tolkatchev « J'ai fait ce que je devais faire... » Glossaire Enseigner l'Holocauste au 21ème siècle Ressources en médiathèque Ressources en librairie Ressources en ligne Questionnaire élèves
« J'ai fait ce que je devais faire ; je ne pouvais m'abstenir de le faire »

Une mère et son enfant (dessin, 1945)
Illustration tirée du site Internet www.yadvashem.org.

Dessin au crayon de Zinovii Tolkatchev.

Tolkatchev témoigna dans un tourbillon spirituel, s’immergea pendant trente-cinq jours, sans dormir ni manger ou presque, dans la série “Majdanek”. Il montra ses travaux initiaux à un membre de la Commission d’enquête soviético-polonaise sur les crimes nazis, qui lui recommanda vivement de finir cette série avant le 27 novembre 1944, jour de l’ouverture du procès des commandants du camp de Majdanek. L’exposition ouvrit le jour précédent le procès, au Musée d’art de Lublin et fut largement commentée dans la presse polonaise. À Lublin, 128 000 billets furent vendus et, à partir de là, elle voyagea dans d’autres villes. Dans la série “Majdanek”, Tolkatchev était capable de créer un jeu de symboles exprimant les horreurs du camp d’extermination de Majdanek. Le fait est que Tolkatchev a engagé ces mêmes capacités, déjà rencontrées dans ses précédents travaux, c’est-à-dire celles de focaliser son attention et de produire un concentré. À ce moment là, Tolkatchev ne peignait plus pour le service de la Révolution, ni pour les poètes et autres auteurs ; il a plutôt confronté sans ménagements les personnes avec la réalité dure et brutale qu’il éprouva et qui frappa ses concitoyens, tant soviétiques que juifs.
« Un hiver froid où s’enroule des hurlements sur Auschwitz, entouré de trois rangées de barbelés. Il semble que ce n’est pas le barbelé qui tremble et hurle, mais la terre torturée qui gémit avec les voix des victimes. » Les barrières de fils de fer barbelé de Majdanek n’ont pas préparé Tolkatchev à sa prochaine mission. À la fin du mois de janvier 1945, il accompagne la Commission d’enquête sur les crimes nazis à Auschwitz, quelques heures à peine après l’entrée de l’Armée rouge dans le camp. À nouveau, Tolkatchev est saisi par la forte envie de capturer les scènes, les voix. En l’absence de papier à dessin, il

 
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