AUSCHWITZ LES PROFONDEURS DE L'ABIME 28 février-24 mars 2005, Lycée Camille Sée, Colmar
Un document d'accompagnement réalisé par le Centre départemental de documentation pédagogique du Haut-Rhin
Auschwitz : les profondeurs de l'abîme Le camp d'Auschwitz-Birkenau Chronologie du camp L'"album d'Auschwitz" Les photographies comme documents historiques Biographie de Zinovii Tolkatchev « J'ai fait ce que je devais faire... » Glossaire Enseigner l'Holocauste au 21ème siècle Ressources en médiathèque Ressources en librairie Ressources en ligne Questionnaire élèves
« J'ai fait ce que je devais faire ; je ne pouvais m'abstenir de le faire »

entre dans l’ancien quartier général du camp et prend la papeterie disponible, avec de grosses lettres noires : Kommandantur Konzentrationslager Auschwitz [Bureau du commandant du camp de concentration d’Auschwitz] ; I.G. Farbenindustrie Aktiengesellschaft [Société anonyme I.G. Farben] ; Der Oberpräsident der Provinz Oberschlesien [Le chef supérieur de la province de Haute-Silésie]. La typographie devient une partie intégrante de la composition, et l’image de l’oppresseur nazi, que Tolkatchev s’abstient de reproduire, se tient devant nous. Comme si possédé par la folie, il dessine les croquis de ce qu’il voit. Tout à côté des croquis, il ajoute des lignes densément écrites avec le témoignage du peu de survivants encore capables de prononcer des mots. Les jouxtant, il écrivit à plusieurs reprises : « Pour se souvenir, pour ne pas oublier. » Par l’utilisation des outils de fortune que sont le crayon et le papier, Tolkatchev réussit dans la création d’un art de portée monumentale. Le fait que les ordres d’extermination aient été écrits sur ces mêmes pièces de papier, juste quelques jours avant l’arrivée de Tolkatchev, les dotent d’une puissance tragique qui fait frissonner.
À l’instar de ceux qui ont commencé leur oeuvre artistique en tant qu’artistes enrôlés et monumentalistes, tels Käthe Kollwitz en Allemagne dans les années 1920 et 1930, ou les Mexicains Diego Rivera et Jose Oroszco dans la même période, il dépeint l’horreur suprême à l’aide de dessins au crayon. Les outils de fortune d’une part et la puissance d’expression éveilleant des émotions, nous soufflent au visage “Les désastres de la guerre” de l’artiste espagnol Francisco Goya.
« … Je ne pouvais m’arracher de ce morceau de terre maudite laissée derrière et de l’abîme humain épouvantable. Mon corps entier fut démoli avec le

L'aube (dessin, 1945)
Illustration tirée du site Internet www.yadvashem.org.

Dessin au crayon de Zinovii Tolkatchev.

 
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