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Représentations réalistes du paysage
Georges Braque, "Maisons à l'Estaque", 1908 | Kunstmuseum, BernGeorges Braque, Maisons à l'Estaque, 1908.
Kunstmuseum, Bern
Sur le terrain, choix d'un fragment selon un point de vue, appropriation par : délimitation du cadrage, relevé et tracé des lignes (croquis ou tracé direct sur transparent plastifié), relevé d'un élément de premier plan qui servira de repère dans les variations d'échelle, différenciation des plans qui pourront se succéder selon les cycles, report d'ombres portées, etc.).

En classe, expérimentation des valeurs et propriétés de la couleur : utilisation de divers médiums (peinture, pastels, aquarelles, encres, fusains, etc.) dont les nuances, les contrastes, la fluidité, les saturations ou les transparences aideront à mettre en place la construction en perspective du paysage à représenter.

Le choix du format est un parti-pris plastique à prendre en compte dans le projet : l'élève peut travailler à "miniaturiser" un paysage, ou à le représenter en très grand format (composition collective), l'installation questionnera alors l'élève et les relations de l'objet à l'espace ainsi appréhendées sauront enrichir son rapport à l'environnement.


Élargissement à une composition plastique

À partir de ses relevés sur le terrain (croquis, photos, notes, etc.), des productions complétées et enrichies en classe, David Hockney, "Pearblossom Highway, 11-18th April 1986 #1", 1986 | The Getty Museum, Los AngelesDavid Hockney, Pearblossom Highway, 11-18th April 1986 #1, 1986.
The Getty Museum, Los Angeles
de collectes d'images d'origines variées en rapport avec le milei choisi (forêt, village, verger, etc.), l'élève pourra "agir" sur ses représentations qu'il agencera ou transformera en :

  • prolongeant ou effaçant des parties de sa production ou des images collectées,
  • accentuant, surlignant des parties de la composition,
  • dissociant, fragmentant des éléments composant le paysage ou le paysage entier (découpage, déchirage),
  • surajoutant des lignes ou des motifs avec du papier calque,
  • déformant, changeant d'échelle, multipliant les représentations,
  • reliant, juxtaposant, imbriquant des éléments de paysage issus de plusieurs représentations,
  • jouant sur les répétitions d'images, de fragments d'images, les séries d'images identiques dans la même composition,
  • faisant s'enchaîner "des plans séquences" d'un même paysage photographié ou dessiné sous des angles différents,
  • incluant des éléments collectés : il cherchera à créer des liens entre les lignes, les formes, les couleurs de ses représentations en plan et celles d'éléments inclus (herbes, feuilles, brindilles, petits cailloux, terre, graines, etc.) donnant ainsi du relief à sa composition.


Installations et mise en scène

L'installation dans le paysage peut se faire selon plusieurs modes à définir ensemble pour qu'il y ait cohérence de la présentation qui doit pouvoir se "lire" comme un "dialogue" avec celui-ci :

  • les productions seront installées au sol, sur des supports rigides, dans la ligne de vision du fragment de paysage approprié et "traité" plastiquement, ou suspendus,
  • elles peuvent être dispersées, regroupées, alignées, selon la similitude ou la proximité des points de vue choisis par les élèves,
  • leur présentation peut donner lieu elle-même à la fabrication de "cadres", "fenêtres", voire "portes" (selon les formats des productions) bricolés dans des matériaux en rapport avec le milieu.

Anne-Marie Parcelier
Conseillère pédagogique en Arts visuels
Bassin Sud Alsace

Sources : Dossier pédagogique réalisé dans le cadre de la formation "Arts plastiques et paysage" pour la circonscription d'Altkirch (janvier-février 2005), avec la participation de Sylvie Allix, Danyèle Besserer, Pascale Briquet, Patricia Furtoss, Régine Schlier et Gilles Zimmermann.

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