Le Glaserberg, point culminant du Sundgau.
J-P. GirardLes forêts couvrent 28 % de la surface du Sundgau, soit plus d’un quart de la superficie totale.
De nombreuses essences naturelles composent les forêts sundgauviennes : le hêtre, le chêne, le frêne, le charme, l’érable, le tilleul, le noyer, le bouleau, l’aulne et l’orme, entre autres. Des essences introduites sont également présentes dans les forêts du Sundgau : le sapin, l’épicéa, le douglas, le pin noir, le mélèze et le peuplier.
La forte présence du hêtre, qui forme par endroit de véritables forêts cathédrales, entraîne une absence de lumière dans les sous-bois. Cette douce pénombre est à l’origine du faible développement des arbustes qui montrent cependant une grande diversité : Une forêt.
J-P. Girardaubépine, églantier, fusain, sureau noir, …
Si les forêts du Sundgau abritaient jadis loups, lynx et ours, elles sont restées un refuge pour bon nombre d’animaux : le sanglier, le chevreuil, le renard, le blaireau, la martre, le mulot, l’écureuil et, depuis peu, le chat sauvage. Ceci s’explique par le fait que ces forêts constituent une véritable voie naturelle de passage entre le massif du Jura et celui des Vosges.
Pour les oiseaux, les espèces d’arbres présentes dans la forêt n’ont que peu d’importance en soi. Ce qui compte pour eux, c’est le nombre d’étages, la densité de la végétation, la hauteur des arbres, … Ainsi, dès que les arbres atteignent une hauteur suffisante, ils peuvent abriter toutes sortes d’oiseaux : Mélèzes de la forêt du Kühwald.
J-P. Girardle pic cendré, le pouillot siffleur, le hibou grand-duc, le geais, la chouette hulotte, la mésange, la sitelle, la bécasse des bois, le rouge-gorge, le pinson, …
Depuis quelques temps, les forêts du Sundgau subissent l’implantation de deux résineux : l’épicéa et le mélèze. Ces essences, introduites par soucis d’exploitation forestière, se développent aujourd’hui au dépend des feuillus.
La mode de la moto verte et du 4x4 augmentent les dégradations et dérangent les animaux qui y vivent. Enfin, de plus en plus de personnes polluent la forêt en y déposant leurs ordures.
La forêt doit être considérée comme un élément indispensable à l’équilibre de nombreuses espèces animales, dont l’homme. En plus d’être une source de matière première non négligeable (bois, papier), la forêt apporte le calme et le repos à ses promeneurs, mais, plus globalement, elle produit l’oxygène et purifie l’air que nous respirons.
Laëtitia Cour
Animatrice à la Maison du Sundgau
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