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CNDP : vers site national
 

Une spécialisation technopolitaine récente

Au départ, une université prometteuse

Dans ce domaine comme dans beaucoup d'autres, rappelons immédiatement le poids, la taille et la puissance inégalée en France des universités parisiennes.
Néanmoins, l'université à Strasbourg a toujours été un enjeu important et n'a jamais manqué de moyens comme le rappelle avec force Stéphane Jonas dans ses livres consacrés à l'histoire de l'université strasbourgeoise. Il s'agissait alors de montrer la supériorité, l'efficacité du système universitaire national face à l'ennemi héréditaire (voir partie précédente).

Actuellement plus encore qu'autrefois les universités se doivent d'être les ferments d'un contexte de développement global. L'exemple de l'université de Stanford largement à la base du développement de la Silicon Valley constitue pour beaucoup d'universités et de régions un véritable modèle à suivre.

Aujourd'hui, les trois universités de Strasbourg et les écoles d'ingénieurs emploient environ 6 000 personnes, enseignants, chercheurs et personnels techniques. Ces centres d'enseignement supérieur attirent environ 47 000 étudiants en 1991 au sein des trois universités strasbourgeoises :

  • l'université Louis Pasteur, pour les sciences de la vie, la physique, la chimie, l'économie, la géographie, les sciences de l'éducation. Elle intègre des écoles d'ingénieurs au sein d'un polytechnicum Louis Pasteur.
  • l'université Marc Bloch, pour les sciences humaines et sociales ;
  • l'université Robert Schuman pour les sciences juridiques, politiques et administratives, le droit des assurances et de la propriété industrielle. Elle abrite une école de commerce (IECS) et un centre universitaire de journalisme (CUEJ).

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Étudiants à Strasbourg : le campus de l'Esplanade
(© photo G. Engel)  

La Recherche universitaire emploie environ 4 000 employés de la recherche publique (chercheurs, enseignants-chercheurs, ingénieurs) et plus de 700 chercheurs privés (biotechnologies, génie génétique, biomédical, électronique).

 

La coopération universitaire internationale entre Strasbourg et les pays étrangers

Une coopération internationale étendue

Les conventions de relations internationales des trois universités se sont considérablement renforcées au cours des dernières années. Un dernier recensement a dénombré 60 pays dans lesquels elles entretiennent des relations avec les universités ou écoles : échanges d'étudiants et d'enseignants, cursus d'études commun avec double diplôme. La part des étudiants étrangers est ainsi très significative à Strasbourg : 15 % des effectifs étudiants et 100 nationalités représentées. Comme celle des enseignants étrangers : 30 % des recrutements récents de professeurs à l'ULP, ces dernières années.
L'accueil de doctorants, de jeunes équipes scientifiques et de chercheurs est une composante du rayonnement scientifique de l'agglomération qui fait l'objet de projets comme la création d'un collège doctoral européen ou d'une maison du Japon pour y recevoir des 3e cycles étrangers de haut niveau.

L'élargissement vers la recherche privée

Ces trois universités ont véritablement joué à Strasbourg le rôle d'incubateur. Autour d'elles - et en liaison avec elles - se sont greffées toute une série de laboratoires de recherche privées ou publiques. On en compte aujourd'hui plus d'une cinquantaine. Ceci est surtout frappant dans certains domaines scientifiques notamment les bio-technologies.

Le modèle du développement de la spécialisation technopolitaine

L'examen de la production scientifique strasbourgeoise (les publications, les thèses des jeunes scientifiques) fait apparaître deux grandes polarités scientifiques : les sciences et technologies du vivant, la physique et la chimie de la matière et de l'environnement.

Les sciences de la vie et la Santé

Le pôle des sciences de la vie a pris consistance voilà une quinzaine d'années autour d'activités scientifiques anciennes (biologie, médecine, recherche épidémiologique, pharmacie), épaulées par les Hôpitaux universitaires, qui entretiennent avec l'université des relations étroites.
Le pôle scientifique des sciences de la vie a par ailleurs attiré des entreprises pharmaceutiques et généré la création d'une cinquantaine d'entreprises high-tech dans les domaines de la génétique et de l'instrumentation médicale. Un pôle d'activités autour de la santé est ainsi apparu au cours des deux dernières décennies : Lilly France, Transgène, Roche, Synthélabo, Octapharma, Aventis. Entre Strasbourg et Bâle (Novartis, Roche), la vallée du Rhin est désormais le siège des plus grandes sociétés européennes de la pharmacie qui collaborent entre elles avec l'aide des collectivités locales au sein de Biovalley.
Le choix récent de Strasbourg comme siège et secrétariat du programme international des sciences de la vie "frontières humaines" montre bien ce renforcement du rôle de Strasbourg dans le domaine scientifique. Rappelons que ce programme scientifique financé à 80% par le Japon, les Etats-Unis et l'Union Européenne se compose de 45 programmes de recherche dans les sciences de vie.

La création du génopole de Strasbourg

D'autre part, l'ULP s'est dotée, il y a quelques années, d'une Ecole d'ingénieurs en biotechnologies, l'ESBS, créée en liaison avec les universités allemandes et suisses du Rhin supérieur.

Les universités strasbourgeoises se sont également positionnées dans trois domaines :

  • les formations financières, économiques, commerciales ainsi que dans le domaine de l'administration publique avec la constitution d'un pôle européen de gestion et d'économie interuniversitaire.
  • la formation d'ingénieurs notamment dans les domaines de l'image et de la photonique au sein de l'Ecole Nationale Supérieure de Physique, ENSPS, à Illkirch. Ces centres d'ingénierie autour de l'imagerie favoriseront les développements de la génopole dans les domaines de l'imagerie biologique et médicale et celle de la recherche clinique par la mise au point d'instrumentations spécifiques.
  • enfin, Strasbourg a réussi à attirer L'ISU (International Space University). Celle-ci apporte une spécialisation de haut niveau dans le domaine spatial à des professionnels ou à des étudiants du monde entier.

Les lieux de la recherche

En raison du manque de place sur le campus de l'Esplanade, les universités strasbourgeoises - et notamment l'Université Louis Pasteur - ont été amenées à s'étendre dans d'autres lieux. Les lieux de la recherche sont surtout situés au sud-ouest de l'agglomération dans le parc d'innovation d'Illkirch-Graffenstaden.

L'ambition de la Communauté Urbaine de Strasbourg dans son projet d'agglomération est également de développer un autre espace - l'Espace Européen des Entreprises - pour les entreprises au nord de l'agglomération. Celui-ci a notamment reçu pour son décollage l'apport décisif de l'implantation et de la construction des locaux du siège social d'Aventis.

 
© CRDP d'Alsace - thém@doc - Strasbourg, métropole européenne, 2002
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