AUSCHWITZ LES PROFONDEURS DE L'ABIME | 28 février-24 mars 2005, Lycée Camille Sée, Colmar |
Un document d'accompagnement réalisé par le Centre départemental de documentation pédagogique du Haut-Rhin |
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en
définissant ainsi les Juifs, on les transformait en "problème",
et de là il faudrait bien un jour envisager la "solution
finale" à ce problème. |
auparavant
appliquée aux lieux : commerces et ateliers avaient ainsi été
"marqués" comme juifs. La quatrième étape est celle des restrictions et spoliations. Elles portent sur les biens, leur propriété ou leur acquisition. L’"aryanisation" des entreprises considérées comme "juives" fut en Allemagne un travail de grande envergure, et aussi de longue haleine. Il n’était en effet, pour les entreprises de grande taille, pas possible de décréter purement et simplement des transferts de propriété, du fait des conséquences possibles sur les marchés internationaux, dont l’Allemagne avait besoin pour sa propre industrie. Ce fut par contre beaucoup plus aisé pour les entreprises de taille modeste. Après le déclenchement de la guerre, la saisie de biens de toute nature tourna au pillage : bien au-delà des oeuvres d’art — qui représentent cependant des valeurs considérables —, elle concerne très vite des biens comme les fourrures lorsque les armées affrontent le froid à l’est, et toutes sortes de biens devenus rares du fait de l’état de guerre. Les spoliations étaient également immobilières et financières : les Juifs sont progressivement privés de pensions et de l’ensemble des divers droits sociaux. La cinquième étape est celle de l’exclusion. Elle survient parallèlement à la quatrième. Exclus de la fonction publique, les Juifs se voient interdire de nombreuses professions où ils étaient de façon traditionnelle fortement représentés (médecins, avocats, etc.). Dans le même temps, ils furent exclus de la fréquentation de certains lieux (établissements publics, moyens de transport, etc.). Même l’approvisionnement quotidien finit par être fortement limité (accès aux commerces pendant une heure de l’après-midi). Dans les territoires occupés, l’exclusion géographique était accentuée par des horaires de couvre-feu plus limités, |
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