les
photographies de l’album. Cette photographie a aidé à
le poursuivre durant les procès de Francfort.
Les choix des photographies de l’“album d’Auschwitz”
ainsi que leurs légendes sont tendancieux. Les termes employés
par le compilateur montrent une vision unilatérale du processus
d’arrivée des Juifs à Auschwitz. Dans ce cas présent,
le but du compilateur de l’album était de présenter
la version nazie de l’histoire du ”reclassement des Juifs
de Hongrie”. Ainsi, parcourir l’album est comme lire un
chapitre d’un livre d’histoire nazie.
Les photographies choisies pour orner l’album ainsi que les légendes
constituent un bon exemple par lequel une photographie, document historique,
peut être manipulée. Elles sont utilisées ici comme
standards du camouflage nazi, en n’offrant aucune allusion à
la “Solution finale”.
Les photographies de l’album sont l’unique évidence
de l’arrivée de déportés au camp d’extermination
d’Auschwitz. La plupart des personnes aperçues dans l’album
n’apparaissent pas dans les documents écrits et les listes
de prisonniers identifiés à Auschwitz. Plus aucun souvenir
des femmes, enfants et personnes âgées, considérés
comme “inutilisables”, ne reste dans les documents du camp.
Suivant la perspective nazie, l’“album d’Auschwitz”
offre le condensé d’une partie de son vocabulaire, à
savoir “le reclassement des Juifs de Hongrie”. Pour l’histoire
juive, c’est la preuve résumant l’extermination de
près d’un demi-million de Juifs hongrois.
Traduction
de “Photographs As Historical Documents” de Nina Springer-Aharoni,
in The Auschwitz Album : The Story Of A Trasnport (Yad Vashem,
Jerusalem ; Auschwitz-Birkenau State Museum, Oswiecim). |
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